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Malaise dans les civilisations

Lettre et Entretien :
la Guerre de Syrie entre réalité et fiction

Fida Dakroub

Jeudi 25 décembre 2014

Article suivi de la version italienne

Après avoir, en s'abaissant jusqu'à l'ineptie en géopolitique du Moyen-Orient, rendu les faits les plus essentiels à la compréhension de la situation concrète et par là même falsifié en même temps les données concrètes, Mme Marie Peltier s'abaisse également jusqu'à l'ineptie dans la pratique de la désinformation et de l'écriture politique. Pour en faire, elle s'empare d'un vocabulaire qui sent le renfermé et fournit une esquisse  scandaleuse dans le domaine de la chronique de la Guerre de Syrie.

Le fait est que les données de toute l'histoire contemporaine depuis la Guerre d'Espagne (1936 - 1939) ne montrent aucune campagne, aucune alternance aussi frappante entre la force armée et la diplomatie que celle que nous offre actuellement la Guerre de Syrie ! Les légions de l'armée d'Empire déployées en Europe, en Méditerranée et au golfe Persique ; les troupes auxiliaires des nations « barbares » qui chevauchent à envahir le territoire syrien ; les frontières turques au nord et saoudites au sud - à travers l'Irak et la Jordanie - ouvertes aux groupes djihadistes ; le nord d'Israël devenu une zone de logistique pour lesdits groupes ; la série de conférences d'« amitié » avec le peuple syrien (sic) ; les projets de résolution au sein du Conseil de sécurité sur la Syrie ; les sanctions économiques ; l'isolement politique et diplomatique ; la propagande et la campagne médiatique ; le complot sur l'usage des armes chimiques par l'armée syrienne ; le financement, l'armement et le soutien des djihadistes ; tout ceci est grave, saisissant, poignant et tragique auprès de la comédie « révolutionnaire » que certains écrivains, comme Mme Peltier, jouent, à l'heure présente, dans les médias « mainstream », sous les éclats de rire sonore de tous ceux qui ont écrit les grands événements de l’histoire humaine : Hérodote, Thucydide, Tacite, Tite-Live, Plutarque et autres !

Suivons brièvement l'intrigue de cette comédie.

La semaine passée, une amie m'envoya, par courriel, l'adresse URL d'une lettre écrite par Mme Peltier et publiée dans L'Express intitulée « Assad reçoit Paris Match: comment en sommes-nous arrivés là ? »[1]. Au-dessous de l'adresse URL, mon amie écrit la note suivante : « la désinformation continue ! » Au début, je ne réagis pas   au courriel que je laissai « refroidir » dans ma Boîte de réception pendant une semaine, comme je me considérais en « année sabbatique » de l'écriture politique sur la guerre en Syrie, eu égard à mes occupations énormes dans le domaine de la recherche littéraire que je prépare encore. Or, comme le dit Molière dans son Amphitryon, « la faiblesse humaine est d'avoir des curiosités d'apprendre ce qu'on ne voudrait pas savoir » ; et c'est exactement ce qui m'arriva. Honnêtement, j'eusse voulu ne pas savoir ce que Mme Peltier eut écrit « de peur qu'à nos malheurs, il n'ajoute encore un malheur » (Eschyle, « Les Perses » )[2], mais aussi pour m'échapper à mon sort d'être obligée, en plein de mes occupations universitaires, à y rédiger une réplique. En effet, madame Peltier, qui se suffit à elle-même en rédigeant son esquisse sans faire recours à aucun ouvrage, à aucun article, sans mentionner ses sources d'information en des notes bibliographiques, mais qui forme aussi un tout achevé dans le domaine de la désinformation, ne peut naturellement admettre que la réalité des choses au Moyen-Orient, et partout dans le monde, est différente, même contradictoire, à ses désirs « révolutionnaires » romantiques de débarrasser l'humanité, en général, et le peuple syrien, en particulier, d'un « criminel de guerre » - selon elle, évidemment - comme le président syrien Bachar al-Assad ; ce serait en effet admettre la misère de la « misère du discours » qui, dès le début des événements en Syrie en mars 2011, s'efforce à présenter le conflit comme étant une « révolution démocratique populaire », tantôt pacifiste tantôt transcendantale, contre un dictateur-vampire assoiffé au sang de son peuple.

Hélas ! je sentis vraiment déçue qu'après un bon nombre d'années à la « guerre mondiale » contre la Syrie, je me trouvasse encore obligée d'écrire des répliques à de pareils articles de désinformation et d'aveuglement. Je crus que l'atrocité et la sauvagerie des crimes contre l'humanité au Moyen-Orient commis par les dinosaures du siècle - qui sont souvent nourris, élevés et même bénis par l'Empire et ses auxiliaires turcs, saoudites et pakistanais - eussent pu aider Mme Peltier à suivre une approche scientifique et objective à la guerre en Syrie, et à se débarrasser par conséquent de cette vision subjective, révolutionnaire romantique, qui a marqué, dès le début du « Printemps aux pays des Arabes », le discours de plusieurs écrivains occidentaux soudainement convertis à la cause pour ainsi dire des « populaces » arabes - et je dis « populaces », car c'est de cette façon qu'on les voit en Occident -  ; j'en cite d'abord les écritures des messieurs Alain Gresh[3] et Christopher Barbier[4] qui tombent dans la catégorie du « discours de la misère », les oratoires de monsieur BHL qui se classifient dans la catégorie de la « misère du discours »[5], et les formules alchimiques de monsieur Jeangène Vilmer, théoricien de « la guerre contre les monstres sans devenir soi-même un monstre », et qui constituent en effet une catégorie unique en soi-même, celle de la « misère de la misère »[6] ; tout vise un seul objectif : détacher le conflit en Syrie de son contexte historique et géopolitique et le mettre dans un cadre mythologique d'une prétendue « révolution démocratique », fantasmée jusqu'au bout par les plumes de ces grands prophètes et messies, contre un monstre-vampire, « un criminel de guerre, responsable direct et indirect de la mort de 200 000 de ses concitoyens (...) [qui] bombarde massivement, et impunément, une population civile sans défense »[7]. J'eusse bien aimé voir Mme Peltier s'émanciper de ce discours désinformatif pour qu'elle pût nous raconter quelque chose de réel, quelque chose de nouveau, non une reproduction d'un discours déjà usé par la machination de la propagande mondialiste et impérialiste, mais que puis-je dire ? « Hélas ! trois fois hélas ! Le coup certes est lourd ; mais voilà qui ajoute encore à ma souffrance !  » ( Eschyle, « Les Perses » )[8]

Dans le discours de Mme Peltier, le conflit en Syrie se sépare de son contexte historique et géopolitique ; et elle - c'est-à-dire madame Peltier - qui prend le sort du peuple syrien entre ses mains, crie au loup de laisser le Petit Chaperon rouge vivre. Le regard en dessous, elle prononce ces mots qui ont des ailes :

« Il n'est plus question aujourd'hui de respect des droits humains, de lutte pour faire tomber la tyrannie, de soutien aux revendications démocratiques. Un régime tortionnaire a réussi à nous convaincre que la victime, c'était lui. Que le soutenir, c'était aussi nous sauver. Des barbares. Et de l'Empire. Les Syriens, au milieu, ont été assassinés ».[9]

Chaque fois que je lis de discours pareils publiés dans des médias « mainstream » - parce qu'en dépit de la remarque de Mme Peltier sur lesdits médias, le magazine L'Express, où elle a publié sa lettre, n'a jamais porté ni la faucille ni le marteau - je me demande où étaient-ils ces discours lorsque dans les années 70 le sénateur américain, Abraham Ribcoff, voulait affamer le peuple syrien - cher au cœur des écrivains mainstream - en imposant des sanctions économiques contre la Syrie, privant ainsi son peuple de toute possibilité de survivre ? :

In 1977, Senator Abraham Ribcoff introduced the Omnibus Antiterrorisme Act of 1977, which allowed Congress to add countries to a list of suspected terrorist supporting states. Syria, along with Yemen, Iraq, and Libya, was put on the list in late 1980 after the U. S. State Department declared it has repeatedly provided support for terrorist groups. Under the terms of the Ribcoff act and subsequent congressional acts, Syria was denied a variety of American financial aid programs, and serious export restrictions were imposed[10].

Hélas ! trois fois hélas ! Personne ne se précipita au secours du peuple syrien affamé par les sanctions de l'Empire ; aucun écrivain, aucun journaliste, aucun diplomate, aucun messie, aucun marabout ; « douleur pour nous, joie pour nos ennemis » ( Eschyle, « Les Perses » )[11].

À plus forte raison, comme le montrent les données historiques, ces sanctions dont le but était de secouer le régime baasiste du président Assad ( père ) n'avaient aucun effet ni sur ledit régime  ni sur le rôle qu'il jouait dans le conflit régional des années 70 et 80, c'est-à-dire le conflit arabo-israélien, la guerre du Liban et les relations avec l'Union soviétique ; la preuve en est que jusqu'à nos jours, en 2014, le régime Assad ( fils ) est toujours au pouvoir. Nous pouvons citer en ce sens le point de vue de Jeffrey Simon sur l'effet des sanctions économiques comme moyen de punition :

Economic sanctions can therefore hurt large numbers of innocent people. This includes the civilian population in the target country as well as business interests in the country that is imposing the sanctions[12].

Dans la réalité historique, l'État islamique, le Front al-Nusra et d'autres groupes islamistes djihadistes armés mènent une guerre atroce contre l'armée syrienne et ses alliés régionaux ; mais dans la « réalité » de Mme Peltier, les islamistes djihadistes se réincarnent pour ainsi dire en « une population civile sans défense ». Ainsi qu'en témoigne le Washington Post, un média mainstream, qui a écrit à propos de ladite « population civile sans défense » :

The repeated efforts to unify Islamist factions have come as the military opposition to Syrian President Bashar al-Assad is being simultaneously squeezed by al-Qaeda-linked ­forces from the Islamic State of Iraq and Syria and by Assad’s troops, which are backed by militants from Iran and Lebanon’s Shiite Hezbollah movement (...) “It was important to face this unity of theirs with a unity of our own,” Abu Eissa al-Sheikh, leader of the new entity, said of Assad’s forces as he announced the group’s creation on Al Jazeera. “This independent political, military and social formation aims to topple the Assad regime . . . and build an Islamic state.” (...) The group incorporates Jaish al-Islam, which was formed in September, as well as the powerful Tawheed Brigade and the Salafist Ahrar al-Sham. It notably does not include the al-Qaeda-linked Jabhat al-Nusra, part of the Islamic Alliance announced in September, which Friday’s announcement appeared to supersede[13].

Des donnés parallèles furent aussi publiés par la RFI, encore un média mainstream :

« En Syrie, les sept principaux groupes islamistes ont décidé le 22 novembre de s'unir pour créer la plus importante force islamiste de la rébellion. Un groupe de 50 000 hommes beaucoup plus important que le Front al-Nosra ou l'Etat islamique d'Irak et du Levant qui sont, eux, liés à al-Qaïda. Le nom de cette formation est le Front islamique. Son but est de renverser le régime de Bachar el-Assad dont les troupes regagnent du terrain, chaque jour, et d'instaurer un « Etat islamiste juste »[14].

Pourtant, Mme Peltier insiste sur le fait que ceux qui s'opposent au régime syrien sont des « militants pacifistes syriens » et qu'il « n'est plus question aujourd'hui de respect des droits humains, de lutte pour faire tomber la tyrannie, de soutien aux revendications démocratiques »[15].

Ah ! race furieuse, si durement haïe des dieux ! Ah ! race d'Œdipe - ma race ! - digne de toutes les larmes ! Hélas ! voici accomplies aujourd'hui les malédictions d'un père ! (Eschyle, Les Sept contre Thèbes)[16].

C'est de telle et telle manière que Mme Peltier exprime son indignation envers l'entretien de Paris Match[17] avec le président syrien Bachar Assad ! Or, l'alphabet de la géopolitique a un pouvoir rétroactif total : antérieurement à la lettre de Mme Peltier, la guerre en Syrie s'est donc passée tout autrement que depuis sa lettre. Avant la lettre, James Foley, Steven Sotloff, David Haines, Hervé Gourdel, Alan Henning, Peter Kassig, ont été décapités par le groupe armé État islamique qui  « récidive et montre, encore une fois, toute l'horreur dont il est capable »[18] ; après la lettre, c'est «  Assad [ qui ] tue en toute liberté. En toute impunité »[19].

C'est pourquoi la géopolitique, que l'on appelle réelle, diffère considérablement de la géopolitique fictive, telle qu'elle se présente dans la lettre de Mme Peltier.

Dans la géopolitique réelle, « Les djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), engagés dans les combats en Syrie et en Irak, ont annoncé dimanche 29 juin le rétablissement du califat, le régime politique islamique disparu il y a près d'un siècle, et le changement de nom de l'organisation en "l'État islamique" »[20] ; dans la géopolitique fictive de Mme Peltier, « Nous avons refusé la solidarité au peuple syrien, nous avons refusé que nos valeurs sacro-saintes de liberté s'appliquent aussi à eux. Nous avons cru en nos peurs, à nos fantômes. Et que dire encore quand, telle une prophétie auto-réalisatrice, les évènements récents semblent même nous donner raison ? »[21]

Dans la réalité, « 150 jeunes filles et femmes (sur près de 500 capturées), surtout des communautés yazidie et chrétienne, auraient été transférées en Syrie, soit pour en faire des récompenses destinées aux combattants de l'État Islamique, soit pour être vendues comme esclaves sexuelles. (...) Les femmes et les petites filles y sont amenées avec des étiquettes de prix pour que les acheteurs fassent leur choix et négocient. (...) Les femmes auraient ainsi été utilisées comme « appâts » pour inciter de potentielles recrues à venir gonfler les rangs de l’EI. Le rapport évoque également des conversions à l'islam et des mariages forcés »[22] ; dans la fiction de Mme Peltier, « il n'y a aujourd'hui, sauf à entrer dans une logique de négationnisme et de déni, plus matière à remettre en doute l'étendue des crimes du régime baathiste (...) Le viol comme arme de guerre [du régime Assad] a fait l'objet de nombreux témoignages et reportages de terrain »[23].  

[Ô Bachar !] que toujours je haïrai, ne me dis rien d'un accord.

De même qu'entre lions et hommes il n'y a pas de serment,

Que loups, et agneaux n'ont pas le cœur à l'unisson,

Mais qu'ils ne cessent de se détester les uns les autres,

De même toi et moi nous ne pouvons nous aimer. (Homère, Iliade)[24].

Mais tout cela n'est encore rien. Mme Peltier ne saurait se contenter de tous les « maux » du président syrien mentionnés ci-devant, elle en crée de nouveaux dont l'histoire lui sera redevable. Elle crée en effet un réseau de médias, plutôt fictif que réel, dirigé par le « tyran de Damas », et répandu partout aux quatre coins du monde, dans un scénario qui évoque le Dr No de la série 007 James Bond :

« Parce que la narration mise en place par le régime Assad et véhiculée, nourrie par ses nombreux soutiens à travers le monde a remporté la bataille médiatique. Parce qu'aujourd'hui, celui qui mène la danse, qui désigne les cibles à combattre, c'est lui, le tyran de Damas (...) Cette propagande, qui aujourd'hui est partagée autant par l'extrême droite que par une partie de la gauche radicale, en passant par une large partie de l'opinion publique "mainstream", s'est construite - avec notre large contribution - sur un objet narratif central : nier la dynamique populaire syrienne, effacer des préoccupations les aspirations de la société civile syrienne qui se sont levées en mars 2011, son combat pour la liberté et la dignité après 40 ans d'autoritarisme et de terreur »[25].

Or, tous les données et les faits qui contredisent la narration fictive de Mme Peltier, je les ai récupérés des médias « mainstream » anti-Assad et même anti-Syrie, tel que Le Monde, Le Figaro, Radio Canada, The Washington Post, etc., fer de lance de la guerre médiatique contre le régime Assad.

Pourtant, Mme Peltier mélange réalité et fiction, faits historiques et mensonges politiques, objectivité et subjectivité, n'en fait qu'un tas massif, et décrète que si nous n'avons pas démissionné, si nous n'avons pas donné la parole à Assad, la démocratie démocratique aurait pu fleurir de nouveau pour ainsi dire sous le ciel bleu de Damas. Exprimant son indignation envers l'entretien de Paris Match, elle dit ces mots qui ont des ailes :

« Parce que nous avons choisi de continuer à lui donner la parole, parce que nous avons démissionné. Nous avons refusé la solidarité au peuple syrien, nous avons refusé que nos valeurs sacro-saintes de liberté s'appliquent aussi à eux »[26].

En guise de conclusion, la lettre de Mme Peltier n'est qu'une partie du plan général de la propagande des médias mainstream qui aspirent à désinformer les masses, notamment les francophones, et à les manipuler concernant la réalité du conflit en Syrie ; à mettre de cendre dans les yeux, maintenant que la neige fond en plein hiver damasquin et que la vérité se révèle ; mais aussi à nous livrer sans défense à l'ignorance.

Je m'arrête ici et je me suffis de cette réplique à la lettre de Mme Peltier, car il est temps de rentrer chez moi et de manger.

 

Notes

[1] Peltier, Marie (4 décembre 2014). « Assad reçoit Paris Match: comment en sommes-nous arrivés là ? ». In L'Express, récupéré le 15 décembre 2014 dehttp://www.lexpress.fr/actualite/assad-recoit-paris-match-comment-en-sommes-nous-arrives-la_1628817.html#k55eJWKmFMLIySOC.99

[2] Eschyle. Les Perses. In Tragédies complètes. Traduction de Paul Mazon. Paris : Gallimard, 1982, p. 115.

[3] Dakroub, Fida. (1 mai 2012). « Critique du discours « philanthrope » sur la Syrie ou Misère du Discours : Les chemins de la liberté ». In Mondialisation.ca, récupéré le 23 décembre 2014 dehttp://www.mondialisation.ca/critique-du-discours-philanthrope-sur-la-syrie-ou-mis-re-du-discours/30637

[4] Dakroub, Fida. (24 avril 2012). « Critique du discours « philanthrope » sur la Syrie ou Misère du Discours : “Le calife de sang” ». In Mondialisation.ca, récupéré le 23 décembre 2014 dehttp://www.mondialisation.ca/critique-du-discours-philanthrope-sur-la-syrie-ou-mis-re-du-discours-le-calife-de-sang/30516

[5] Dakroub, Fida. (13 août 2012). « De l’intervention militaire en Syrie : qui croire, BHL ou Jalili ? ». In Mondialisation.ca, récupéré le 23 décembre 2014 dehttp://www.mondialisation.ca/de-l-intervention-militaire-en-syrie-qui-croire-bhl-ou-jalili/32342

[6] Dakroub, Fida. ( 30 janvier 2013 ). « Les sortilèges des médias et des intellectuels sur la guerre en Syrie ». In Mondialisation.ca, récupéré le 23 décembre 2014 dehttp://www.mondialisation.ca/les-sortileges-des-medias-et-des-intellectuels-sur-la-guerre-en-syrie/5321030

[7] Peltier, Marie. Ibid.

[8] Eschyle. Les Perses, Ibid., p. 130.

[9] Peltier, ibid.

[10] Selden, Zachary. (1999). Economic Sanctions as Instruments of American Foreign Policy. Westport (É.-U.) : Praeger Publishers,  p. 135.

[11] Eschyle. Ibid.

[12] Simon, Jeffrey David. (2001). The Terrorist Trap : America's Experience with Terrorism. Bloomington : Indiana University Press, p. 394.   

[13] Loveday, Morris. (22 novembre 2013). « Seven Syrian Islamist rebel groups form new Islamic Front». In The Washington Post, récupéré le 25 décembre 2013 dehttp://www.washingtonpost.com/world/middle_east/seven-syrian-islamist-rebel-groups-form-new-islamic-front/2013/11/22/8a504da6-53bc-11e3-9ee6-2580086d8254_story.html

[14] RFI. (23 novembre 2013). « Syrie : sept groupes rebelles créent la plus importante force islamiste ». Récupéré le 25 décembre 2014 dehttp://www.rfi.fr/moyen-orient/20131123-syrie-sept-groupes-rebelles-creent-plus-importante-force-islamiste/

[15] Peltier. Ibid.

[16] Eschyle. Les Sept contre Thèbes. Ibid., p. 163.

[17] Régis le Sommier. (4 décembre 2014). « Le président syrien Bachar El-Assad reçoit Paris Match ». In Paris Match, récupéré le 25 décembre 2014 dehttp://www.parismatch.com/Actu/International/Le-president-syrien-Bachar-el-Assad-recoit-Paris-Match-661934

[18] Levasseur, Anne. (16 novembre 2014). « L'exécution de l'otage américain Peter Kassig est un acte diabolique, dit Obama ». In Radio Canada, récupéré le 25 décembre 2014 dehttp://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2014/11/16/002-kassig-etat-islamique-decapite.shtml ;

[19] Peltier. Ibid.

[20] Le Monde. (29 juin 2014). « Les islamistes de l'EIIL proclament un « califat islamique » entre l'Irak et la Syrie ». Récupéré le 25 décembre 2014 dehttp://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/06/29/l-eiil-proclame-l-etablissement-d-un-califat-islamique-et-change-de-nom_4447568_3218.html#HpgtLpYYtMxouQ38.99

[21] Peltier. Ibid.

[22] Verduzier, Pauline. (3 octobre 2014). « Comment l'Etat islamique justifie l'esclavage des femmes yazidies ». In Le Figaro, récupéré le 25 décembre 2014 dehttp://madame.lefigaro.fr/societe/comment-letat-islamique-justifie-lesclavage-femmes-yazidies-031014-984521

[23] Peltier. Ibid.

[24] Homère. Iliade. Traduction de Jean-Louis Backès. Paris : Gallimard, 2013, v. 260 -265, p. 487.

[25] Peltier. Ibid.

[26] Ibid.

La guerra di Siria tra realtà e finzione

http://www.ossin.org/crisi-siriana/la-guerra-di-siria-tra-realta-e-finzione.html

Toccati i più bassi livelli di stupidità trattando della geopolitica del Medio Oriente, e banalizzato così i fatti essenziali alla comprensione della situazione e travisato anche, nello stesso tempo, i dati concreti, la signora Marie Peltier tocca adesso i livelli più bassi di stupidità nella pratica della disinformazione e della scrittura politica. Per fare ciò si serve di un vocabolario che olezza di chiuso e offre uno schizzo scandaloso nell’ambito della cronaca della guerra di Siria

Il fatto è che in tutta la storia contemporanea, dalla Guerra di Spagna (1936-1939), non si rinviene alcuna campagna, nessuna alternanza altrettanto evidente tra azione armata e diplomazia come quella che offre attualmente la Guerra di Siria!

Le legioni dell’esercito dell’Impero schierate in Europa, nel Mediterraneo e nel Golfo Persico; le truppe ausiliarie delle nazioni “barbare” che corrono a invadere il territorio siriano; le frontiere turche a nord e saudite a sud – attraverso l’Iraq e la Giordania – aperte per i gruppi jihadisti; il nord di Israele diventato zona logistica per questi stessi gruppi; la serie delle conferenza di “amicizia” col popolo siriano (sic); i progetti di risoluzione al Consiglio di Sicurezza sulla Siria; le sanzioni economiche; l’isolamento politico e diplomatico; la propaganda e la campagna mediatica; il complotto sull’uso delle armi chimiche da parte dell’esercito siriano; il finanziamento, l’armamento e l’appoggio agli jihadisti; tutto questo è grave, impressionante, struggente e tragico dopo la commedia “rivoluzionaria” cui alcuni scrittori, come Marie Peltier, giocano presentemente nei media “mainstream”, nel fragore delle risate di tutti quelli che hanno scritto i grandi avvenimenti della Storia umana: Erodoto, Tucidide, Tacito, Tito Livio, Plutarco e altri!

Seguiamo brevemente la trama di questa commedia

La settimana scorsa un’amica mi ha inviato l’indirizzo URL di una lettera scritta dalla signora Marie Peltier e pubblicata sull’Express, intitolata “Assad riceve Paris Match: come siamo arrivati a questo punto?” (1) Più sotto la mia amica ha scritto questo commento: “La disinformazione continua!”

All’inizio, non ho risposto alla mail, che ho lasciato “raffreddare” tra la posta in arrivo per una settimana, considerandomi in “anno sabbatico” della scrittura politica sulla Guerra di Siria, a causa dell’enorme impegno delle mie ricerche letterarie. Però, come dice Moliere nell’Anfitrione: “La debolezza umana è di essere curiosi di imparare ciò che non si vorrebbe sapere”; ed è esattamente quello che mi è successo.

Onestamente avrei voluto non sapere quello che Marie Peltier aveva scritto, “per paura di aggiungere altre disgrazie alle nostre disgrazie” (Eschilo, i Persiani) (2), ma anche per sfuggire all’obbligo, nel pieno delle mie occupazioni universitarie, di scrivere una replica.

Infatti la signora Peltier, che è del tutto autoreferenziale, avendo tracciato il suo schizzo senza far ricorso ad alcun saggio, ad alcun articolo, senza menzionare le sue fonti di informazione in note bibliografiche, ma ha delineato un quadro onnicomprensivo nel campo della disinformazione, non può naturalmente ammettere che la realtà delle cose in Medio Oriente, e dovunque nel mondo, è diversa, perfino in contraddizione, con le sue romantiche aspirazioni “rivoluzionarie” di liberare l’umanità in generale, e il popolo siriano in particolare, da un “criminale di guerra” (secondo lei, ovviamente) come il presidente Bachar el-Assad; ciò comporterebbe l’ammissione della “miseria del discorso” che, fin dall’inizio degli avvenimenti in Siria nel 2011, si sforza di presentare il conflitto come fosse una “rivoluzione democratica popolare”, a volte pacifista, a volte trascendentale, contro un dittatore-vampiro, assetato del sangue del suo popolo.

Ahimè, ho sentito davvero, delusa, che dopo tanti anni di “guerra mondiale” contro la Siria, ero ancora costretta a scrivere repliche a simili articoli di disinformazione. Credevo che le atrocità e i crimini selvaggi commessi in Medio Oriente dai dinosauri del secolo – spesso nutriti, allevati e anche benedetti dall’Impero e dai suoi ausiliari turchi, sauditi e pachistani – avrebbero potuto aiutare Marie Peltier ad scegliere un approccio scientifico e obiettivo alla guerra di Siria, e a liberarsi conseguentemente di questa visione soggettiva, rivoluzionaria romantica, che ha segnato, fin dagli esordi della “Primavera nel paese degli Arabi”, il discorso di molti scrittori occidentali,
improvvisamente convertitisi alla causa, per così dire, della “plebaglia” araba – e dico “plebaglia”, perché è così che la si vede in Occidente -; basti citare gli scritti di Alain Gresh (3) e di Christopher Barbier (4) che si situano nella categoria dei “discorsi della miseria”, le oratorie di Bernard Henri Levy, che si collocano nella categoria della “miseria del discorso” (5) e le formule alchemiche di Jeangene Vilmer, teorico della “guerra contro i mostri senza diventare mostri” e che costituiscono in effetti una categoria unica in se stessa, quella della “miseria della miseria” (6); tutto tende ad un unico obiettivo: astrarre il conflitto siriano dal suo contesto storico e geopolitico e collocarlo nell’ambito mitologico di una pretesa “rivoluzione democratica”, completamente fantasticata dalle penne di questi grandi profeti e messia, contro un mostro-vampiro, “un criminale di guerra, responsabile diretto e indiretto della morte di 200.000 concittadini (…) (che) bombarda massicciamente, e impunemente, una popolazione civile priva di difese” (7). Avrei ben voluto vedere Marie Peltier emanciparsi da questo discorso di disinformazione, perché potesse raccontarci qualcosa di reale, di nuovo, non la ripetizione di un discorso già usato dalla macchina della propaganda mondialista e imperialista, ma che cosa posso dire? “Ahimè, tre volte ahimè! Il colpo è davvero duro, ma ecco chi accresce la mia sofferenza!” (Eschilo, i Persiani) (8).

Nella narrazione della signora Peltier, il conflitto in Siria si astrae dal suo contesto storico e geopolitico; ed è lei – vale a dire Marie Peltier – che prende le sorti del popolo siriano nelle sue mani, grida al lupo di lasciare il Piccolo Chaperon rosso vivere. Lo sguardo basso, ella pronuncia queste alate parole:

“Non è più questione oggi di rispetto dei diritti umani, di lotta per abbattere la tirannia, di sostegno alle rivendicazioni democratiche. Un regime di torturatori è riuscito a convincerci di essere la vittima. Che sostenerlo è la salvezza nostra. E dell’Impero. I Siriani, nel mezzo, sono stati assassinati”. (9)

Ogni qualvolta mi capita di leggere simili discorsi nei media mainstream – perché, a onta delle osservazioni di Marie Peltier a proposito di questi media, il periodico L’Express, che ha pubblicato la sua lettera, non ha mai portato né la falce né il martello – mi domando dove fossero questi discorsi quando negli anni 1970 il senatore statunitense Abraham Ribcoff voleva affamare il popolo siriano – tanto caro al cuore degli scrittori mainstream – imponendo sanzioni economiche contro la Siria che avrebbero privato il suo popolo di qualsiasi possibilità di sopravvivenza?

“In 1977, Senator Abraham Ribcoff introduced the Omnibus Antiterrorisme Act of 1977, which allowed Congress to add countries to a list of suspected terrorist supporting states. Syria, along with Yemen, Iraq, and Libya, was put on the list in late 1980 after the U. S. State Department declared it has repeatedly provided support for terrorist groups. Under the terms of the Ribcoff act and subsequent congressional acts, Syria was denied a variety of American financial aid programs, and serious export restrictions were imposed » [10].

Ahimè, tre volte ahimè! Nessuno si precipitò al soccorso del popolo siriano affamato dalle sanzioni dell’Impero; nessuno scrittore, nessun giornalista, nessun diplomatico, nessun messia, nessun marabut: “Per noi dolore, gioia per i nostri nemici” (Eschilo, i Persiani) (11).

A maggior ragione, come dimostrano i dati storici, queste sanzioni che miravano a destabilizzare il regime baatista del presidente Assad (padre) non produssero alcun effetto né sul predetto regime, né sul ruolo ch’esso giocava nel conflitto regionale degli anni 1970-1980, vale a dire il conflitto arabo-israeliano, la guerra del Libano e le relazioni con l’Unione Sovietica; prova ne sia che fino ai nostri giorni, nel 2014, il regime di Assad (figlio) è ancora in sella. Possiamo in proposito citare il punto di vista di Jeffrey Simon sull’effetto delle sanzioni economiche come mezzo di punizione:

« Economic sanctions can therefore hurt large numbers of innocent people. This includes the civilian population in the target country as well as business interests in the country that is imposing the sanctions » [12].

Nella realtà storica, lo Stato Islamico, il Fronte al-Nusra e altri gruppi jihadisti armati stanno facendo una guerra atroce contro l’esercito siriano e i suoi alleati regionali; ma nella “realtà” di Marie Peltier, gli islamisti radicali si rincarnano, per così dire, in una “popolazione civile senza difesa”. Come testimonia il Washington Post, un media mainstream, che ha scritto, a proposito di questa “popolazione civile senza difesa”:

“The repeated efforts to unify Islamist factions have come as the military opposition to Syrian President Bashar al-Assad is being simultaneously squeezed by al-Qaeda-linked ­forces from the Islamic State of Iraq and Syria and by Assad’s troops, which are backed by militants from Iran and Lebanon’s Shiite Hezbollah movement (...) “It was important to face this unity of theirs with a unity of our own,” Abu Eissa al-Sheikh, leader of the new entity, said of Assad’s forces as he announced the group’s creation on Al Jazeera. “This independent political, military and social formation aims to topple the Assad regime . . . and build an Islamic state.” (...) The group incorporates Jaish al-Islam, which was formed in September, as well as the powerful Tawheed Brigade and the Salafist Ahrar al-Sham. It notably does not include the al-Qaeda-linked Jabhat al-Nusra, part of the Islamic Alliance announced in September, which Friday’s announcement appeared to supersede » [13].

Informazioni simili sono state fornite anche da RFI, ancora un media mainstream:

“In Siria, i sette principali gruppi islamisti hanno deciso, il 22 novembre, di unirsi per formare la più importante forza islamista della ribellione. Un gruppo di 60.000 uomini, molto più grosso del Fronte al-Nosra o dell’ISIS, legati ad Al Qaeda. Il nome di questa formazione è il Fronte Islamico. L’obiettivo è di rovesciare il regime di Bachar al-Assad, le cui truppe guadagnano terreno ogni giorno di più, e di instaurare uno “stato islamista giusto” (14).

Però Marie Peltier insiste sul fatto che coloro che si oppongono al regime siriano sono dei “militanti pacifisti” e che “non è più oggi questione di rispetto dei diritti umani, di lotta per abbattere la tirannide, di sostegno alle rivendicazioni democratiche” (15).

"Ah! Razza furiosa, tanto odiata dagli dei! Ah razza di Edipo – mia razza! – degna di lacrime! Ahimè, ecco realizzate oggi le maledizioni di un padre!” (Eschilo, i Sette contro Tebe”) (16).

E’ così e cosà che la signora Peltier esprime la sua indignazione nei confronti del colloquio di Paris Match (17) col Presidente siriano Bachar el-Assad! Ma l’alfabeto della geopolitica ha un potere retroattivo totale: prima della lettera della signora Peltier, la guerra in Siria era assai diversa da come è stata dopo. Prima della lettera, James Foley, Steven Sotlof, David Haines, Hervé Gourdel, Alan Henning, Peter Kassig sono stati sgozzati dal gruppo armato ISIS che “recidiva e mostra, ancora una volta, tutto l’orrore di cui è capace” (18): dopo la lettera, è Assad (che) uccide liberamente. E impunemente” (19).

E’ per questo che la geopolitica, che viene definita reale, differisce notevolmente dalla geopolitica finta, quella che viene presentata nella lettera della signora Peltier.

Nella geopolitica reale, “gli jihadisti dell’ISIS, impegnati nei combattimenti in Siria e Iraq, hanno annunciato domenica 29 giugno la restaurazione del Califfato, il regime politico islamico sparito da quasi un secolo, e il mutamento del nome dell’organizzazione in Stato Islamico (IS)” (20): nella geopolitica finta di Maria Peltier, “Noi non abbiamo accordato la nostra solidarietà al popolo siriano, e non abbiamo fatto niente perché i nostri sacrosanti valori di libertà fossero validi anche per esso. Abbiamo ceduto alle nostre paure, ai nostri fantasmi. E cos’altro dire quando, come una profezia che si autorealizzi, gli avvenimenti più recenti sembrano perfino darci ragione?” (21)

Nella realtà, “150 ragazze e donne (su quasi 500 catturate) soprattutto provenienti dalle comunità yazida e cristiana, sarebbero state trasferite in Siria, sia per fare da ricompense destinate ai combattenti dello Stato islamico, sia per essere vendute come schiave sessuali (…) Le donne e le ragazze vengono portate al mercato con un’etichetta con il prezzo, in modo che gli acquirenti facciano la loro scelta e contrattino (…). Le donne sarebbero così state utilizzate come “esca” per incoraggiare le potenziali reclute dello Stato Islamico. Il rapporto parla anche di conversioni all’islam e matrimoni forzati” (22). Nella fiction di Marie Peltier, “non v’è oggi – salvo a cedere ad una logica di negazionismo e diniego – alcuna ragione per porre in dubbio l’ampiezza dei crimini del regime baatista (…). Lo stupro come arma di guerra (del regime di Assad) è stato oggetto di numerose testimonianze e reportage sul campo” (23).       

Non parlarmi d’accordi, abominato (Bachar),
Nessun patto fra l’uomo ed il leone,
Nessuna pace tra l’eterna guerra
Dell’agnello e del lupo, e tra noi due
(Omero, Iliade) (24).

Ma tutto questo non è ancora niente. La signora Peltier, non contenta di tutte le “colpe” del presidente siriano già menzionate, ne crea di altre delle quali la storia le sarà debitrice. Come una rete di media, più immaginaria che reale, diretta dal “tiranno” di Damasco e sparsa nei quattro angoli del mondo, in uno scenario che ricorda il dottor No della serie 007 James Bond:

“Perché la narrazione messa in campo dal regime di Assad e propagandata, alimentata dai suoi numerosi sostenitori nel mondo, ha vinto la battaglia mediatica. Perché oggi quello che guida la danza, che decide gli obiettivi da combattere, è lui, il tiranno di Damasco (…) Questa propaganda, che oggi è condivisa sia dall’estrema destra che da una parte della sinistra radicale, passando per una gran parte dell’opinione pubblica “mainstream”, si fonda – con ampi contributi da parte nostra – su di un elemento narrativo centrale: negare la dinamica popolare siriana, liberarsi da ogni attenzione verso le aspirazioni della società civile siriana, manifestatesi nel marzo 2011, la sua lotta per la libertà e la dignità dopo 40 anni di autoritarismo e di terrore” (25).

Ora, tutti i dati e i fatti che contraddicono la falsa ricostruzione della signora Peltier, io li ho tratti proprio dai media “Mainsteram” anti-Assad, come Le Monde, Le Figaro, Radio Canada, The Washington Post ecc., punte di diamante della guerra contro il regime di Assad.

Però Marie Peltier mette insieme realtà e finzione, fatti storici e menzogne politiche, obiettività e soggettività, ne fa un unico mucchio e decreta che, se non avessimo capitolato, se non avessimo dato la parola ad Assad, la democrazia democratica avrebbe potuto fiorire di nuovo, per così dire, sotto il cielo di Damasco. Esprimendo il suo sdegno verso il colloquio pubblicato da Paris Match, ha usato queste alate parole:

“Perché abbiamo scelto di continuare a dargli la parola, perché abbiamo capitolato. Abbiamo negato la nostra solidarietà al popolo siriano, abbiamo negato che i nostri sacrosanti valori di libertà dovessero applicarsi anche ad esso” (26).

Per concludere, la lettera di Marie Peltier altro non è che espressione del piano generale di propaganda dei media mainstream, che aspirano a disinformare le masse, soprattutto quelle francofone, e a manipolarle sul conflitto in Siria; a gettare cenere negli occhi, oggi che la neve del lungo inverno di Damasco va sciogliendosi e che la verità comincia ad apparire; ma anche a mantenerci, indifesi, nell’ignoranza.

Chiudo qui e mi accontento di questa risposta alla lettera di Marie Peltier, perché è tempo di rincasare per mangiare.

Note :

[1] Peltier, Marie (4 dicembre 2014). « Assad reçoit Paris Match: comment en sommes-nous arrivés là ? ». In L'Express
http://www.lexpress.fr/actualite/assad-recoit-paris-match-comment-en-sommes-nous-arrives-la_1628817.html#k55eJWKmFMLIySOC.99

[2] Eschilo, I Persiani.

[3] Dakroub, Fida. (1 maggio 2012). « Critique du discours « philanthrope » sur la Syrie ou Misère du Discours : Les chemins de la liberté ». In Mondialisation.ca, http://www.mondialisation.ca/critique-du-discours-philanthrope-sur-la-syrie-ou-mis-re-du-discours/30637

[4] Dakroub, Fida. (24 aprile 2012). « Critique du discours « philanthrope » sur la Syrie ou Misère du Discours : “Le calife de sang” ». In Mondialisation.ca, http://www.mondialisation.ca/critique-du-discours-philanthrope-sur-la-syrie-ou-mis-re-du-discours-le-calife-de-sang/30516

[5] Dakroub, Fida. (agosto 2012). « Dell’intervento militare in Siria: a chi credere, a  BHL o a Jalili ? ». In www.ossin.org, agosto 2013
http://www.ossin.org/crisi-siriana/intervento-militare-siria-bhl-jalili-jazayeri.html

[6] Dakroub, Fida. ( 30 gennaio 2013 ). « Les sortilèges des médias et des intellectuels sur la guerre en Syrie ». In Mondialisation.ca,  http://www.mondialisation.ca/les-sortileges-des-medias-et-des-intellectuels-sur-la-guerre-en-syrie/5321030

[7] Peltier, Marie. Ibid.

[8] Eschilo, I Persiani

[9] Peltier, ibid.

[10] Selden, Zachary. (1999). Economic Sanctions as Instruments of American Foreign Policy. Westport (E.-U.) : Praeger Publishers,  p. 135.

[11] Eschilo, Ibid.

[12] Simon, Jeffrey David. (2001). The Terrorist Trap : America's Experience with Terrorism. Bloomington : Indiana University Press, p. 394.  

[13] Loveday, Morris. (22 novembre 2013). « Seven Syrian Islamist rebel groups form new Islamic Front». In The Washington Post,  http://www.washingtonpost.com/world/middle_east/seven-syrian-islamist-rebel-groups-form-new-islamic-front/2013/11/22/8a504da6-53bc-11e3-9ee6-2580086d8254_story.html

[14] RFI. (23 novembre 2013). « Syrie : sept groupes rebelles créent la plus importante force islamiste ».
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20131123-syrie-sept-groupes-rebelles-creent-plus-importante-force-islamiste/

[15] Peltier. Ibid.

[16] Eschilo, I Sette contro Tebe

[17] Régis le Sommier. (4 dicembre 2014). « Le président syrien Bachar El-Assad reçoit Paris Match ». In Paris Match,  http://www.parismatch.com/Actu/International/Le-president-syrien-Bachar-el-Assad-recoit-Paris-Match-661934

[18] Levasseur, Anne. (16 novembre 2014). « L'exécution de l'otage américain Peter Kassig est un acte diabolique, dit Obama ». In Radio Canada,
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2014/11/16/002-kassig-etat-islamique-decapite.shtml

[19] Peltier. Ibid.

[20] Le Monde. (29 giugno 2014). « Les islamistes de l'EIIL proclament un « califat islamique » entre l'Irak et la Syrie ».
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/06/29/l-eiil-proclame-l-etablissement-d-un-califat-islamique-et-change-de-nom_4447568_3218.html#HpgtLpYYtMxouQ38.99

[21] Peltier. Ibid.

[22] Verduzier, Pauline. (3 ottobre 2014). « Comment l'Etat islamique justifie l'esclavage des femmes yazidies ». In Le Figaro,  http://madame.lefigaro.fr/societe/comment-letat-islamique-justifie-lesclavage-femmes-yazidies-031014-984521

[23] Peltier. Ibid.

[24] Omero, Iliade

[25] Peltier. Ibid.

[26] Ibid.

 

 

   

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Source : Malaise
http://malaise.hypotheses.org/...

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