Opinion
La coopération discrète entre Israéliens
et Saoudiens à son apogée : rumeur ou
réalité ?
CPI
Photo: CPI
Mardi 21 janvier 2014
Palestine – CPI
« L’ennemi de mon ennemi est mon
ami ». Sous ce titre, le centre
israélien de recherches de la sécurité
nationale de l’université de Tel-Aviv a
publié une nouvelle étude sur les
relations secrètes entre "Israël" et
l’Arabie Saoudite. En dépit de
l’inexistence de relations diplomatiques
entre les deux pays, ils ont des
intérêts communs : empêcher l’Iran
d’obtenir la bombe atomique et de se
transformer en une grande puissance
régionale. Ces intérêts ont rapproché
Tel-Aviv à Riyad, dit l’étude.
Bien que les Saoudiens exigent des
Israéliens une avancée notable dans les
négociations entre eux et les
Palestiniens pour améliorer leurs
relations avec l’Etat hébreu, il y a une
grande marge entre l’existence et
l’absence de relations diplomatiques.
Cette marge leur propose un large champ
de travail, loin des regards indiscrets,
ajoute l’étude.
Un coup d’œil sur les documents de
Wikileaks confirme l’existence d’un
dialogue discret et soutenu entre Riyad
et Tel-Aviv au sujet du dossier iranien.
Ces documents ont aussi confirmé que
plusieurs entreprises israéliennes
conseillent les pays du Golfe dans le
domaine de la sécurité et leur
fournissent des systèmes technologiques
bien avancées, sans parler de ces
rencontres secrètes entre des
responsables de haut rang des deux pays.
"Israël" a allégé sa politique
d’exportation d’armes vers les pays du
Golfe, ainsi que son opposition à
l’exportation d’armes aux pays du Golfe
par Washington. Par ailleurs, "Israël"
profite d’une certaine liberté pour
vendre ses produits dans les pays du
Golfe, à condition qu’ils ne portent
pas d’étiquette « made in "Israël" »,
ajoute l’étude.
Ces derniers temps, les relations se
sont renforcées entre Riyad et Tel-Aviv,
suite au refus des Etats-Unis de frapper
militairement l’Iran et la Syrie, dit
l’étude, tout en conseillant aux
politiciens de Tel-Aviv de ne pas faire
front avec l’Arabie Saoudite contre le
président Obama, car cela ferait du tort
aux relations israélo-américaines.
Parallèlement, des sources bien
informées ont révélé que la visite du
directeur saoudien des renseignements
militaires Bandar Ben Soltan aux
Etats-Unis aurait pour but de mettre le
point final aux nouvelles règles de
travail entre les deux parties. Elles
disent que l’Arabie Saoudite, en
constituant « Le front islamique
unifié » en Syrie, voudrait dire qu’elle
est dans le camp antiterroriste.
Et l’Arabie Saoudite a offert un
soutien logistique pour combattre
l’organisation ISIL dans le désert
irakien d’Anbar.
Les sources croient que plus de
coopération entre les Américains et les
Saoudiens en Lybie se feront une fois
que les Américains auront mis
l’organisation des « Adeptes de la
charia » sur la liste des terroristes,
en échange de l’application de
l’initiative arabe de paix.
Cette initiative donnerait une
couverture à Mahmoud Abbas, président de
l’autorité de Ramallah, pour faire des
concessions à "Israël", selon le plan de
Kerry. Les sources croient enfin que
l’initiative arabe pourrait mettre Riyad
à un niveau supérieur pouvant influencer
les négociations entre les Israéliens et
les Palestiniens.
Article paru dans le journal
hébreu Maariv, le 14 janvier
2014, traduit et résumé par le
département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
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