Opinion
François Hollande,
complice de crime contre l’humanité ?
Christophe Oberlin
Photo:
D.R.
Jeudi 12 novembre 2015
Christophe Oberlin est un
chirurgien français qui a effectué plus
de 30 missions à la bande de Gaza, où il
dirige régulièrement des équipes
françaises et étrangères. Il est
l'auteur de « Chroniques de Gaza », «
Marj El Zouhour - La Vallée des Fleurs »
et « Le chemin de la cour, les
dirigeants israéliens devant la Cour
Pénale Internationale ». Nous vous
présentons ici des extraits de
l'ouvrage, où l'auteur revient sur la
responsabilité du gouvernement français
dans la destruction et le massacre
provoqués par l'opération militaire
israélienne de juillet/août 2014 à Gaza.
"A la date de l’entrée en fonction de
la Cour pénale internationale en 2002,
la situation de la Palestine n’est guère
enviable. La deuxième intifada fait
rage. La Cisjordanie est occupée, plus
de six-cent checkpoints la paralysent,
le président de l’Autorité palestinienne
est assiégé dans son QG de Ramallah. Le
filtrage des entrées et des sorties dans
la bande de Gaza a commencé, sur un mode
mineur. Trente pour cent de la surface
de la bande de Gaza correspond à des
colonies israéliennes. Quelques milliers
de travailleurs palestiniens
franchissent chaque jour le terminal d’Erez
pour aller travailler en Israël, pour
certains dans les champs qui
appartenaient jadis à leurs aïeux. Ils
font vivre, dit-on, 250 000 familles.
Israël se targue ainsi de participer au
soutien de l’économie palestinienne en
donnant du travail à ses habitants ! La
violence fait rage, elle aussi sur un
mode mineur. En moyenne un Palestinien
est tué tous les trois jours.
La CPI, "c’est pour
autre chose".
Pas de quoi saisir la Cour ?
Théoriquement si : crimes d’apartheid,
crime de colonisation, destruction de
biens civils (le port et l’aéroport de
Gaza financés par l’Union Européenne,
par exemple, viennent d’être détruits).
Mais la Cour pénale internationale (CPI)
n’en est qu’à ses premiers
balbutiements. Dans l’esprit du public
comme dans celui des acteurs politiques,
la CPI, "c’est pour autre-chose", un
massacre à grande échelle, une tentative
de génocide... Pourtant il y a bien des
massacres à grande échelle en Palestine
au cours des années d’enfance de la CPI.
[...]
Dans cette édification du droit
international humanitaire contemporain,
la Cour pénale internationale a
compétence à l’égard des crimes les plus
graves qui touchent la communauté
internationale : crimes de guerres,
crimes contre l’humanité et crime de
génocide. Ces crimes doivent avoir été
commis après le 1er juillet 2002,
c’est-à-dire après l’entrée en vigueur
du statut.
/...
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