Chronique
A la tête du client !
Chérif Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Mardi 25 mars 2014
Charles Blé Goudé, ancien
Ministre de la Jeunesse de
l’ex-président Laurent Gbagbo a été
remis samedi dernier par le
gouvernement ivoirien, à la CPI après
la décision prise jeudi lors d’un
conseil ministériel. Il est accusé
d’avoir été coauteur indirect de
meurtres, de viols et autres formes de
violences sexuelles, d'actes de
persécution avant et pendant la crise
ivoirienne de 2010. Ainsi, Blé Goudé ira
rejoindre l’ancien président Laurent
Gbagbo, qui avait été aussi transféré
par le gouvernement de Ouattara à la
CPI.
Dans cette affaire, Fatou Bensouda,
procureure de la Cour Pénale
Internationale (CPI), après confirmation
de la remise de Charles Blé Goudé à la
CPI par le gouvernement ivoirien, a
estimé que cette remise permettait
d’entrer dans une nouvelle ère : « Nous
avons franchi une nouvelle étape dans la
recherche de la vérité dans l'un des
épisodes les plus sombres de violences
commises à grande échelle ces dernières
années », a-t-elle indiqué samedi.
Elle a mis en garde tous ceux qui ont eu
recours à la violence et ont commis des
crimes. « Ceux-ci répondront de leurs
actes » a-t-elle indiqué.
Voilà donc une belle rhétorique à la
« carte ». Et pourtant, avant d’avancer
ces propos dignes d’une
tragicomédie en matière de « droit
international », la procureure de la CPI
aurait dû tendre l’oreille aux bruits
des bombes israéliennes qui continuent
de terrasser les Palestiniens.
N’est-ce pas là un crime contre
l’humanité dont les auteurs méritent
d’être traduits devant cette même CPI ?
Combien d’auteurs de génocide planétaire
demeurent impunis ? La triste réalité à
laquelle nous assistons aujourd’hui est
que l'Oligarchie de psychopathes qui
programme crises, pandémies et guerres
permanentes, est une mafia, une bande de
criminels cupides et sans scrupules,
jouit de toutes les immunités. Ce sont
ceux-là qui doivent être condamnés par
la CPI. Mais que dis-je là ? Ce sont eux
qui dictent les consignes à cette même
CPI qui agit à la tête du client. Voilà
les vraies personnes qui devraient se
trouver devant la Cour Pénale
Internationale - hélas au service de ces
criminels ! Car ces malfaiteurs de
l'humanité squattent toutes les
Institutions internationales, du FMI à
la CPI en passant par ONU, OTAN, BM etc.
« Le Nouvel Ordre Mondial est à
l'œuvre de la destruction des
institutions et de tous ceux qui tentent
d’entraver sa marche macabre. Ne vous y
trompez pas, nous sommes dans une
ambiance mondiale d'avant guerre
mondiale », souligne un expert.
Dans ce contexte, beaucoup de gens
avertis ne cessent de tirer la sonnette
d'alarme ; bientôt ce seront les
sociétés privées qui dirigeront cette
nouvelle politique à tous les niveaux,
des sociétés de mercenaires apatrides
sans foi ni loi comme en Irak (où les
Armées étrangères ne quittent pas
vraiment le pays, car elles sont
remplacées par des entreprises privées
jouissant de l'impunité totale quelles
que soient les exactions commises, ne
relevant plus des lois de la guerre et
donc pouvant tout se permettre au
détriment des citoyens, et au bénéfice
des banksters et des multinationales).
Voilà le monde qu'on prépare, c'est une
abjection ! Et ce monde est au seul
service de l'Occident (Axe du Mal
Anglo-Saxon et israélien, en sus des
caniches européens) et plus précisément
de quelques grandes familles qui se sont
octroyées sans mandat, contre les
intérêts des peuples, et juste parce
qu'elles ont une influence démesurée,
tous les pouvoirs sur le monde.
Cela dit, comme le soulignait sans
scrupule Nicholas Murray Butler,
Président de la Pilgrim Society, membre
de la Carnegie, membre du CFR (Council
on Foreign Relations) : « Le monde se
divise en trois catégories de gens: un
très petit nombre qui fait se produire
les événements, un groupe un peu plus
important qui veille à leur exécution et
les regarde s'accomplir, et enfin une
vaste majorité qui ne sait jamais ce qui
s'est produit en réalité. ».
Face à ce jeu « macabre », la
bien-pensance décomplexée de l'ordre
mondial actuel objectera qu’il s’agit là
de la « théorie du complot ». En effet,
nul ne peut nier ces faits ; toutefois,
la banalisation médiatico-intellectuelle
de la théorie du complot est devenue une
nouvelle arme de disqualification et de
marginalisation de la parole alternative
, étiquetée dissidente parce qu'elle
rompt avec le consensus de la vérité
populaire que se plaisent à entretenir
les «architectes de l’histoire
officielle».L’art de divertir le peuple
, faire digression , détourner les
curiosités critiques et alertes des
citoyens (qu’on vampirise) des
préoccupations de la gestion de la
« cité » , cet art-là est aussi
antédiluvien que le plus vieux métier du
monde. Enjeu : masquer l'immoralité et
la criminalisation de la vie politique
et socio-économique à l'échelle de la
planète, une criminalisation
grandissante dont se repaissent les
dominants, marge de la légalité souvent
difficilement démontrable. Une technique
de diversion digne de l'enfermement
psychiatrique des dissidents au pouvoir
suprême. Quoi qu'il en soit, cette
« politique de l’ombre » poursuit son
bonhomme de chemin au détriment des
peuples. Quant au « droit
international », en novlangue,
euphémisme oblige, c’est le « droit des
puissants ».
Article publié sur
La Nouvelle République
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de l'auteur pour publication
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