Algérie en phase
avec le mouvement du monde
La Grande Russie à travers
l’histoire :
Le centenaire de la
Révolution de 1917
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Dimanche 29 octobre 2017
« Dans une
société fondée sur le pouvoir de
l'argent, tandis que quelques poignées
de riches ne savent être que des
parasites, il ne peut y avoir de
"liberté", réelle et véritable ».
Lénine
Dans quelques jours
la Russie est en droit de fêter le
centenaire de la Révolution de 1917 .
Cet évènement planétaire tenu en haleine
le monde occidental pendant près de
trois quart de siècles avant de
tomber sous les coups de boutoir d’un
Occident qui a tout fait pour le démolir
en vain, par méconnaissance de
l'âme et de la résilience des Russes.
Tout a été fait une fois l'Urss
démantelée pour terrasser la Russie qui
a pratiquement eu une seconde naissance
grâce à un leader de talent que
lhistoire retiendra comme un sauveur
un tsar des temps modernes continuant le
lustre de Catherine II et de Pierre Le
Grand
Ce que fut la
Révolution d’Octobre
Une contribution
de l’encyclopédie Wikipédia résume
assez bien le formidable événement que
fut la Révolution d'Octobre. Tant en
Russie que dans le reste du monde . Nous
lisons : « En « février », des
manifestations et des grèves dans la
capitale Pétrograd, renversent la
monarchie tsariste. Alors que la guerre
avec l'Allemagne continue, au printemps
et à l'été, il y a concurrence pour le
pouvoir entre le gouvernement provisoire
(surtout composé de bourgeois) et le
soviet de Pétrograd (composé d'ouvriers
et de soldats) dans lequel le parti
bolchevique renforce progressivement son
influence. En « octobre », par un coup
d'état contre le gouvernement provisoire
les Bolcheviques s'emparent du pouvoir.
Rapidement ils prennent des mesures
destinées à établir un nouvel ordre
politique et économique en Russie. De
cette révolution naîtra en 1922
l'URSS Jusqu'en 1917, la Russie est
gouvernée par le tsar Nicolas II de
Russie. À la suite de la
révolution de 1905 Nicolas II a été
obligé de créer une Douma,
parlement qui est censé représenter le
peuple russe. Depuis
août 1914, la Russie est engagée dans la
Première Guerre Mondiale aux
côtés des Anglais et des Français
. Elle se bat contre l'Allemagne
et l'Autriche -Hongrie. La Russie a du
mal à résister aux Allemands. Au
commencement de l'hiver 1916-1917 la
situation militaire devient dramatique.
Les pertes russes (morts et prisonniers)
sont considérables (..) La situation
matérielle des paysans, déjà difficile
avant la guerre, s'aggrave.
L'approvisionnement des villes est
compromis. Dans les usines, en
particulier celles de la capitale
Pétrograd les ouvriers et
ouvrières sont mobilisés militairement
pour produire le plus possible »(1).
« Le 8
mars 1917, la grève et des
manifestations ouvrières ont lieu à
Pétrograd capitale de la Russie
mais aussi grande ville industrielle. Le
12 mars une partie de la garnison de
Pétrograd se range du côté des
manifestants. Le gouvernement impérial,
n'ayant plus de soutien possible, est
éliminé et un comité provisoire formé
par des députés de la Douma le remplace.
Mais le même jour les ouvriers
manifestants, les soldats révoltés
rejoints par les militants des divers
partis socialistes russes, forment le
soviet des ouvriers et soldats de
Pétrograd. Le 15 mars, le Tsar abdique
(…) Le même jour un gouvernement
provisoire est mis en place, il est
composé de ministres pris parmi les
députés des partis bourgeois. Le
gouvernement provisoire décide
immédiatement d'accorder les libertés
politiques de base (réunion, presse...)
et de convoquer une assemblée
constituante chargée de mettre en place
une organisation nouvelle pour la
Russie. Progressivement les soldats
organisés en soviet se mettent à
discuter les ordres de leurs officiers
dont une partie est d'origine noble.
L'offensive organisée au début juillet
débouche sur un échec sanglant. Les
soldats commencent à déserter (plus de
200 000 de juillet à novembre). » (1)
« Dans les
campagnes la situation change plusieurs
fois entre mars et novembre 1917.
La Révolution s'étend dans tout le pays
et les notables (personnes jusqu'alors
importantes dans leur localité), qui
dirigeaient au nom du tsar, sont
destitués ou bien partent d'eux-mêmes.
Dans les villes et les villages, à
l'annonce de la révolution dans la
capitale, des soviets se forment. Ce
sont des assemblées d'ouvriers ,
de paysans et de soldats élus qui
s'organisent pour gérer les entreprises,
remplacer l'administration disparue.
Rapidement, les soviets s'occupent aussi
de la politique, ce qui force la Douma à
prendre en compte leurs opinions. (…)
Les bolcheviks , rejettent
l'alliance avec la bourgeoisie. Ils
veulent la suppression de la propriété
privée de la terre et des entreprises
industrielles, bancaires et
commerciales. Ils sont également
favorables à l'arrêt de la guerre. En
avril 1917,Lénine chef des bolcheviks,
rentre de Suisse. Les bolcheviks
entreprennent de gagner la majorité des
ouvriers, en particulier ceux du soviet
de Pétrograd. (…) Progressivement les
ouvriers en viennent à penser qu'ils
doivent prendre en main la direction des
entreprises. Ils rejoignent ainsi les
bolcheviks. Le parti, jusque-là composé
surtout d'intellectuels, recrute. Il a
200 000 adhérents en juillet 1917.
Certains bolcheviks s'arment et
s'entraînent clandestinement, ils
forment la« garde rouge»».(1)
« En octobre,
Lénine et Trotsky considèrent que le
moment est venu d'en finir avec la
situation de double pouvoir (le
gouvernement officiel à la Douma, le
gouvernement réel aux soviets). Mais
Lénine et Trotsky l'emportent et après
avoir résisté, le Comité approuve et
prépare l’insurrection
(…) L'insurrection éclate dans la nuit
du 6 au 7 novembre (24 et 25 octobre
dans le calendrier russe de l'époque).
Un Comité militaire révolutionnaire,
dirigé par Trotsky et composé d’ouvriers
armés, de soldats et de marins, est créé
et organise la prise d’assaut des
points stratégiques de la ville, comme
le Palais d'Hiver , siège du
gouvernement provisoire, le central
téléphonique, les gares, les très
nombreux ponts. Le lendemain, 7
novembre, Trotsky annonce officiellement
la dissolution du gouvernement
provisoire lors de l'ouverture du
Congrès panrusse des soviets des
députés ouvriers et paysans (649
délégués y furent élus, dont 390
bolcheviks) » (1)
« Dans les quelques
heures qui suivirent, une poignée
de décrets allait jeter les bases de la
révolution :Tout d'abord, Lénine annonce
l'abolition de la diplomatie secrète et
la proposition, à tous les pays en
guerre, d'entamer des pourparlers « en
vue d'une paix équitable et
démocratique, immédiate, sans annexions
et sans indemnités ». Seule
l'Allemagne accepte. D'autres
mesures suivront, comme
la nationalisation des banques , le
contrôle ouvrier sur la production , la
création d'une milice ouvrière,
la souveraineté et l'égalité de tous
les peuples de Russie, leur droit à
disposer d’eux-mêmes, la suppression de
tout privilège à
caractère national ou religieux, la
séparation de l'Eglise orthodoxe et de
l'Etat , le passage du calendrie
julien au calendrier grégorien , etc. »
(1)
Pendant longtemps l’armée et
bolchéviques furent traités de
sanguinaires. Jérôme Metellus nous
explique les larmes de crocodile à
géométrie variable en comparant les deux
révolutions françaises et russes : « Au
fil du temps, la littérature hostile à
la révolution russe – et plus
précisément à la révolution d’Octobre –
a pris des proportions impressionnantes,
en termes quantitatifs. Cependant, la
valeur scientifique de ces innombrables
livres et articles est proche de zéro.
(…) On peut ranger dans deux catégories
les arguments contre la révolution
russe. La première regroupe toutes les
« révélations » et anecdotes visant à
peindre les dirigeants du parti
bolchevik sous les traits d’hommes sans
foi ni loi, cyniques et mus par des
pulsions sanguinaires. Bien des larmes
sont versées sur le sort de « Nicolas le
Sanglant » et de ses proches, De
même, lors du bicentenaire de la
Révolution française, en 1989, des
historiens ont pleuré sur le sort que
les Jacobins ont réservé à Louis XVI et
Marie-Antoinette ». (2)
La
mutation réussie de l'URSS en Russie
Quel héritage
a-t-elle laissé après
72 ans d’existence auprès de ces
147 millions de citoyens ? Où en est la
Russie ? Cet immense pays qui s’étend de
l’Europe à l’Asie sur 9000 kilomètres
avec 11 fuseaux horaires, attire, agace,
mais ne laisse guère indifférent.
Il y a 100 ans, l’empire des Romanov
tombait ; Qu'après le chaos des années
Eltsine (1991-1999)
l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine
(1999) a été bien perçue par une
population laminée déçue par
l’expérience capitaliste d’Elstine.
Naturellement en Occident tout a été mis
en œuvre pour casser la Russie Après une
période de recul, la Russie entend
retrouver sa place sur la scène
internationale. La guerre en Ukraine,
l’élargissement de l’Union européenne et
de l’Otan ont détérioré les relations
avec l’Europe. Au point que le pouvoir
souhaite accélérer son basculement vers
l’Asie.
Peter Bachmaier
nous explique le sacerdoce de Vladimir
Poutine concernant les grands évènements
du monde et la place que compte prendre
la Russie. Il écrit : « Le
1er décembre 2016, Poutine a déclaré
lors de l’Assemblée fédérale au Kremlin:
«Nous savons bien quelles conséquences
entrainent les ‹grands
bouleversements›.» Et de continuer:
«Nous avons besoin des enseignements de
l’histoire avant tout pour aller vers la
réconciliation … Nous croyons en
l’instinct de survie, en la solidarité
et en l’unité.» En conclusion, il a
affirmé: «Nous sommes un peuple unique,
un peuple, et nous n’avons qu’une seule
Russie.» (3)
La dette de
l’Occident envers l’Union soviétique
La critique si facile est une
caractéristique de l’Empire qui lâche sa
meute journalistique et pourtant pour
l’Histoire, l’Union soviétique a sauvé
l’Occident d’une débâcle en donnant un
coup d’arrêt aux armées nazies. Ce fut
l’armée du généralissime Joukov qui
entra la première dans Berlin. De plus,
l’épopée de Stalingrad en fut un
exemple : « Le 2 février 1943 lit-on
dans une contribution de Laurent
Brayard, les combats cessaient dans les
ruines de Stalingrad, le maréchal Von
Paulus fraîchement nommé, capitulait
avec les restes de sa 6ème armée. Ce
coup de tonnerre qui a retenti il y a 70
ans [2 février 1943] a été considéré
comme le tournant majeur de la Seconde
Guerre mondiale, le coup d’arrêt aux
forces de l’Axe qui perdirent
définitivement l’initiative. Cette
victoire fut l’oeuvre du peuple
soviétique tout entier, rendons hommage
en ce jour à ceux qui sont tombés pour
que le monde vive libre. 841.000 soldats
allemands et également roumains,
hongrois, italiens et croates, dont
91.000 prisonniers lors de la
capitulation allemande, ce sont les
pertes des forces de l’Axe".(4)
"Du côté soviétique
il y eut 1 129 619 pertes, dont environ
478.000 tués, 650.000 blessés et
prisonniers et plus de 40.000 victimes
civiles. Tel fut le bilan final de la
fournaise de cette bataille titanesque
qui se livra sur les bords de la Volga
entre le 17 juillet 1942 et le 2 février
1943. Le 30 janvier, Hitler confère à
Von Paulus le titre de maréchal pour
l’encourager à ne pas se rendre. Les
héros de l’Union soviétique n’étaient
pas tombés pour rien et le monde libre
se souviendra éternellement
d’eux. (...)Mais sur 5,7 millions de
prisonniers soviétiques en Allemagne,
3,3 millions ne sont jamais revenus.
L’idéologie nazie considérait les
Soviétiques comme « des sous-hommes »,
et l’URSS n’ayant pas signé la
Convention de Genève, le sort des
prisonniers soviétiques fut terrifiant.
» (4)
L’après URSS et
la tentative de vassalisation vaine
de la Russie
On ne mesure pas
honnêtement l'apport de la Russie au
patrimoine scientifique et historique de
l'humanité La Russie de Gorki,
Pouchkine, Dostoïevski, Tolstoï, la
Russie de Chostakovitch de Tchaikovsky.
Nous eûmes droit à la conquête de
l’espace, avec le premier engin
spatial construit par l’homme . Le
premier astronaute Youri Gagarine
La première femme de l’espace Valentina
Terechkova. La première station
spatiale Mir qui a servi aussi aux
occidentaux et le seul vaisseau spatial
Spoutnik encore en activité pour
ravitailler les cosmonautes de na
nouvelle station internationale
autant de réalisations de l’âme russe
quel que soit le régime. Souvenons-nous
de la guerre froide après la seconde
guerre mondiale où l’Union soviétique a
perdu plus de vingt millions d’âmes
autant que tous les autres pays réunis
belligérants et alliés. On se
rappelle le slogan américain de Reagan
qualifiant l’Urss de « l’empire du mal »
. Il aura eu raison de l’URSS aidé
notamment par le syndicat Solidarnosc
aux ordres l’ouvrier métallurgiste qui
se verra décerner le prix Nobel le
pape Jean Paul II appelant à la sédition
poloniase avec son fameux “ N'ayez
pas peur !”
Une fois l’URSS
démantelée méthodiquement, Les pays
occidentaux pensaient à tort que la
patrie de Dostoïevski, de
Pouchkine de Tolstoï allait s’effondrer.
L’empire pensait avoir réussi cela en
intronisant- après la reddition de
Gorbachev qui a permit le démantèlement
avec à la clé un prix Nobel- ,
Boris Eltsine qui a fait se vider la
Russie L’Occident pensait aussi
avoir raison de ce continent-22 millions
de km2 (2,5 fois les Etats Unis, 40 fois
la France, 100 fois le Royaume Uni à la
fois culturel par la grandeur de sa
littérature, son cinéma, mais
aussi de son essence spirituel au nom
d’un marché qui lamine les identités les
spiritualités seul le Dieu argent
le money-théisme devait régir le
monde l’empire se crut hyperpuissant au
point d’offrir l’admission à
l’Otan à toutes les anciennes
républiques soviétiques pour
naturellement encercler la Russie de
bases américaines.
Pour l’histoire
l’Otan était le pendant du Pacte de
Varsovie pour les pays communistes et
son existence actuelle n’a plus de sens.
Il n’empêche l’empire voulant être le
seul à régenter le monde Tout sera fait
pour diaboliser et affaiblir la Russie.
Ce sera entre autre la création d’une
révolution orange en Ukraine avec
Porochenko un ancien oligarque . En
clair tout est fait pour amoindrir
la renaissance de la Grande Russie sur
les décombres de l’Urss. On se
souviendra longtemps que la France
obéissant aux ordres de l’empire et en
vassal obéissant a cru bon de ne pas
inviter la Russie au 70e
anniversaire du département. Pire encore
il ne veut pas honorer une vente- à
savoir un bateau Mistral - que
son prédécesseur, Nicolas Sarkozy avait
faite avec la Russie qui a
payé rubis sur l'ongle avant la
livraison qui ne s'est jamais faite.
Dans l'une de ses dernières
errances le président Hollande
s'interrogeait s'il devait recevoir le
président Poutine qui devait inaugurer
une Eglise orthodoxe à Paris. Le
président Poutine lui fit une réponse
toute diplomatique qui voulait dire :
"Que le président Hollande prenne son
temps, à ce moment Poutine avisera...
L'économie
russe
Les pays
occidentaux n'arrivent pas de diaboliser
la Russie pour n'avoir pas voulu rentrer
dans le rang notamment dans l'affaire
ukrainienne où une révolutuon orange a
été créé de toute pièce qui a vu le
départ de Yanoukovitch rempalcé par
Porochenko . Ils ont mis en place
( Européens et américains une série de
sanctions sans succès ! L'économùie
russe a pu se réorganiser et aller
vers l'autosuffisance.Un autre angle
d’attaque des médias français qui
présente l’absence de l’Empire et de ses
vassaux comme une
« punition »,-décidément l’Empire aime
punir les récalcitrants- est la
situation financière russe que l’on
présente comme arriérée. Nous lisons
dans une contribution de Challenges.fr
le contenu objectif de cette
« arriération » par rapport aux donneurs
de leçons : « A pouvoir d’achat
comparable, les quatre premières
puissances émergentes ont désormais
toutes dépassé la France. Fin décembre
2012. (...) La France se retrouve alors,
selon le FMI, reléguée en neuvième
position avec 2.217 milliards de dollars
de PIB (PPA). la Russie (6e).» (5)
Poutine s'est
imposé sur la scène internationale
Vladimir Poutine
reste l’homme le plus puissant du monde,
devant Donald Trump et Angela Merkel,
selon le classement 2016 du magazine Forbes.
A 64 ans, le président russe remporte le
classement du magazine américain pour la
quatrième année consécutive.Le moins que
l’on puisse dire est que Poutine dérange
les dirigeants occidentaux. On se
souvient comment il avait fait la leçon
à Sarkozy au dernier G8 auquel il a
participé. Morceaux choisis : « Dans un
documentaire diffusé le
journaliste Nicolas Hénin raconte les
coulisses d’une rencontre en 2007 entre
Nicolas Sarkozy, et Vladimir Poutine. Un
face-à-face au cours duquel l’homme fort
de la Russie aurait si violemment
humilié son homologue français
Selon le compte rendu que dresse le
journaliste Nicolas Hénin d’un
tête-à-tête en 2007 entre les deux
dirigeants le chef de l’Etat
français, commence par
expliquer sur un ton assuré à Vladimir
Poutine qu’avec lui, « on va parler des
sujets qui fâchent ». Les centaines de
morts en Tchétchénie ? « Inadmissible »,
lâche le locataire de l’Elysée. Anna
Politkovskaïa, la journaliste russe
assassinée ? « Inadmissible ». D’après
les sources de Nicolas Hénin, le
président russe aurait d’abord répondu
par un silence. Malaise dans la pièce.
L’homme fort de Moscou aurait ensuite
entrepris de rappeler à Nicolas Sarkozy
de ne pas trop jouer les insolents. Bon
alors je vais t’expliquer. Tu vois, ton
pays, il est comme ça », lui aurait-il
dit, mimant un petit écart avec ses
mains. « Mon pays, il est comme ça »,
aurait-il poursuivi, écartant cette fois
largement ses bras. Alors maintenant, de
deux choses l’une, ou bien tu continues
sur ce ton et je t’écrase. Ou alors tu
arrêtes de parler comme ça et tu verras.
Tu viens juste de devenir Président de
la France mais je peux faire de toi le
roi d’Europe », lui aurait-il lancé,
dans un discours ponctué d’insultes et
de propos humiliants. Selon le
journaliste, Nicolas Sarkozy serait
ressorti complètement « éberlué » de
cette rencontre. Comme « K.-O. debout ».
(6)
"L’idée russe"
consubstantielle de "l'âme russe"
Le point fort de la
« philospophie poutinienne est de
s'adapter aux conjoncture sans rien
perdre de ses fondamentaux comme
l'empathie la spolidarité et l'âme russe
L ; pour cela il faut un Etat
fort, qui ne laisse personne sur le bord
de la route : « Cette notion d’Etat
fort, juste explique Peter
Bachmaier amène à savoir ce que
c’est qu’être russe c'est-à-dire
partageant des valeurs léguées par
l’histoire et les épreuves subies par le
peuple russe, valeurs auxquelles
d’ajoute la nécessité d’un complément
d’âme offert par l’église. L’auteur
écrit : « Une notion centrale de l’«idée
russe», comme elle est formulée par
l’orthodoxie, est «sobornost»
[communauté], comprise comme le
contraire de l’individualisme occidental
qui mène à la dissolution de la société.
Une autre notion de base est «pravda»,
«vérité» en russe moderne, mais en
ancien russe «justice». Les
communautés, notamment la famille et
l’Etat, sont vraies et justes, et le
bien commun a la priorité devant le bien
individuel. L’église orthodoxe russe,
connaissant aujourd’hui une renaissance,
joue un grand rôle. L’Etat soutient
l’Eglise, construit des églises et des
couvents. L’Eglise n’est pas une église
d’Etat, mais «la religion de la majorité
du peuple russe» et l’unique force dont
pourrait venir le renouvellement
intellectuel du peuple russe. (…) »(7)
Ariane Walter
va plus loin en expliquant tous les
coups bas et les pièges tendus à Poutine
pour le faire trébucher en vain . Elle
nous décrit d’une façon magistrale
la kabbale anti-poutine : «
Poutine, comme Macron, a eu une
institutrice dévouée qui, nous dit-on,
l’a sauvé des mauvais quartiers, mais il
ne l’a pas épousée ce qui détermine deux
destins très différents ! L’émission
explique comment cet être, au demeurant
fade et soumis, finit par être remarqué
pour ces deux qualités et placé au
pouvoir par les oligarques qui
comptaient en faire leur marionnette.
Surprise. Poutine mouche un oligarque et
lui demande de lui rendre son stylo ! Le
présent du dictateur. On l’attendait, on
l’a. La Tchétchénie avec cette
accusation non prouvée du rôle de la FSB
dans trois attentats à Moscou, les
médias muselés et fermement, les
assassinats de journalistes, les
témoignages à charge. Main de fer dans
un gant de velours. Ceci existe. C’est
une réalité. Mais le documentaire a
l’honnêteté de montrer comment Poutine a
sauvé la Russie du marasme
Eltsinien ».(8)
« Poutine le
nouvel empire » va alors être la
divine surprise. Passionnant
d’apprendre comment cet homme, favorable
à l’Union européenne au début de sa
carrière, va être traité comme une merde
par le cartel capitaliste et, sentant la
menace infinie de l’Otan, entamera, le
couteau sous la gorge, pour ne pas
devenir un nouveau Kadhafi, une partie
d’échecs qui le place très haut dans
l’Histoire de notre monde. J’ai un peu
l’impression que Védrine et d’Encausse
sont amoureux de Poutine..!
Poutine est entré dans l’Histoire des
débuts d’un autre monde au moment où
Hollande, notre clown de service,
s’apprêtait à aller bombarder la Syrie.
De graves accusations étaient portées
contre Assad, que la suite a révélées
fausses : Le fil rouge avait été
franchi ! Et c’est là que Poutine,
soutenu par le pape (!) a fait cette
proposition : qu’Assad se débarrasse de
tout son arsenal chimique ! C’est à ce
moment-là que pour beaucoup d’entre
nous, Poutine est sorti de son armure de
dictateur infréquentable pour devenir un
sauveur. Merci Poutine. En face de lui,
une clique qui avait laissé faire le 11
septembre pour ne pas dire, ce qui sera
révélé demain, qu’elle l’a organisé. Et
ce n’était sans doute pas le premier
crime auquel l’Etat profond mettait la
main à la pâte. N’est-ce pas JFK ?
Etudier la savante partie d’échecs qu’il
a menée est un régal. Comment, boudé,
humilié, menacé il a continué son chemin
et fini par faire la conquête de tous
les peuples. Poutine et la Crimée,
Poutine et la Syrie, (...) Seul bémol à
ses triomphes, la présence, en face de
lui d’ennemis faibles, démasqués et
haïs. Conquérir tous les peuples quand
on a pour adversaires Hollande, Merkel,
Cameron, et la clique Obama, c’est quand
même facile. » (8)
Poutine, le
tsar de la Russie éternelle
« Si l'on veut
savoir qui est Poutine, écrit William
Kergroach ce dont il est capable, il
faut se rappeler d'où vient l'homme et
quelle est l'histoire de son pays. (…)
Après son service en RDA il revient
à Leningrad, (…) Boris Eltsine,
président du Soviet Suprême, devient le
nouvel homme fort. Il liquide l'Union
soviétique en quelques mois, devient
président de la Fédération de Russie, le
25 décembre 1991. À la faveur de la
privatisation brutale de l'économie
russe, de nombreux oligarques
construisent des fortunes gigantesques
en mettant la main sur les richesses
naturelles du pays. Le peuple russe,
lui, souffre. En 1992, les prix
augmentent de 2600 %. Boris Eltsine est
alcoolique. Les Américains s'occupent de
sa réélection en 1996, comme le rapporte
le journaliste Michael Kramer dans TIME magazine,
pour éviter que les communistes ne
reviennent au pouvoir et mettent un coup
d'arrêt à la libéralisation programmée
de l'économie russe. (…) En août
1999, Poutine est nommé Vice-Président
de la Fédération de Russie. Le 31
décembre 1999, Eltsine démissionne,
officiellement pour raisons de santé.
(…) Quand Poutine arrive au pouvoir,
coopté par les oligarques pensant avoir
trouvé en lui une marionnette, Poutine
trouve un pays en ruines. Le libéralisme
sauvage a été catastrophique pour le
peuple russe ; l'armée et
l'administration sont à l'agonie. Son
objectif est de restaurer la grandeur de
la Russie, redonner confiance à l'armée
et à la population » (9)
« Il engage avec
détermination les troupes russes dans la
seconde guerre de Tchétchénie pour
écraser la résistance, restée
victorieuse en 1996. Le nouveau Tsar
reprend en main l'administration, et
renforce les « Siloviki », les organes
de sécurité : armée, police, services de
renseignements. (…) Il faut
surtout mentionner la relance des
exportations énergétiques, reprises aux
griffes des oligarques. Aujourd'hui, la
Russie est le premier exportateur de gaz
au monde, le deuxième en matière de
pétrole, premier fournisseur de l'Union
européenne. Cela apporte de la
croissance au pays, en engrangeant 1,7 %
de croissance du PIB en 2017. Cette
stratégie économique a enrichi les
Russes et explique la popularité de son
dirigeant, qui surfe aujourd'hui sur
plus de 80 % d'opinion favorable. Même
les sanctions économiques,
destinées à abattre la Russie,
permettent de développer une fabrication
nationale, pour réduire les importations
et développer l'autonomie du pays » (9).
« Le modèle
sociétal qu'impose Poutine,
poursuit l'auteur ce sont les
traditions, l'attachement aux valeurs
familiales et religieuses. (….)
Vladimir Poutine considère l'Église
orthodoxe comme un facteur de cohésion
pour la Russie. Le président Poutine
affiche volontiers son amitié avec le
patriarche de Moscou, Cyrille 1er, et
communique beaucoup sur sa foi
orthodoxe. (…) La volonté des
Etats-Unis d'intégrer l’Ukraine et la
Géorgie à l’OTAN, ou la présence accrue
de la Chine en Asie centrale, sont-elles
perçues comme des agressions. Face à
l'encerclement systématique auquel
procède Washington (Pologne, Ukraine,
Géorgie, régions turcophones, Syrie), la
Russie s'efforce de reprendre le
contrôle de son pré carré. La Russie a
pris le contrôle de deux enclaves en
Géorgie, a absorbé la Crimée, et s'est
maintenue dans la république moldave du
Dniestr (Transnistrie) et dans l’est de
l’Ukraine. (…)” (9)
On le voit,
Poutine est le digne héritier des héros
de l’Union soviétique que sont le peuple
et ses généraux, tels que Guiorgui
Joukov l’officier général le plus décoré
de l’histoire de l’Union soviétique qui
réussit à terrasser l’ordre nazi avec
des généraux et non des moindres comme
Von Paulus à Stalingrad,. Poutine est
aussi l’héritier du maréchal Koutouzov
celui qui battit la grande armée de
Napoléon et amena la Berezina devenue
par la suite une expression signifiant
la débâcle. La révolution
d'octobre 1917 a été une aventure
humaine qui a en définitive échoué non
pas dans son essence que l'on redécouvre
mais de par l'application par des hommes
. Plus que jamais les valeurs
d'empathie de solidarité sont
d'actualité dans un monde
capitaliste du règne de l'argent qui ne
fait pas de place aux plus faibles
On aura tout dit
en définitive de la tentation tsariste
-somme toute légitime- de Poutine qui
veut faire retrouver à la Russie l'aura
de Pierre le Grand. Pourquoi pas ?
Cependant, dans la réalité Poutine ne
fait que se défendre, et défendre ses
intérêts. Avec Poutine qui a une haute
idée de la grande Russie de Pierre le
Grand, de Catherine II celle qui avait
pensionné Voltaire venu humblement
se ressourcer. Bien plus tard
dans la France du XXe siècle les auteurs
et homme de culture d'ascendance russe
ont façonné la littérature française il
y aurait 27 personnalités françaises
d’origine russe qui ont façonné la
France. Parmi elles des prix Nobels, des
immortels à l'image d'Henri Troyat,
Michel Druon et tant d'autres.
Cette moisson française se retrouve
aussi dans pratiquement tous les pays
occidentaux. Ce même Occident qui
est allé jusqu’à " débaucher" des
auteurs qu'il a nobélisés . Il n'est que
de se souvenir de Boris Pasternak
l'auteur entre autre du "Docteur
Jivago" dont le manuscrit a été exfiltré
de "derrière le rideau de fer" et
plus tard de Soljenitsyne l'auteur de
l'archipel du goulag qui lui valu aussi
le prix Nobel..
Tout ceci pour dire
que la Russie de Tolstöi de
Dostoïevski de Gorki devrait avoir plus
de respect de la part de cet
Occident qui série ,récompense punit
selon sa doxa.. Lu sur internet le
commentaire d’un internaute les Français
admirent les Américains qui les
méprisent et méconnaissent les Russes
qui les admirent. L’exemple nous est
donné par l’écrivain André Makine qui
lors de son discours à l’académie
française élu au fauteuil d’Assia
Djebbar et dont il a fait l’éloge comme
il est de tradition, à fait un discours
sans concession de la politique de
l’Occident ; un procès en règle des
travers du monde sous l’égide de
l’Empire et de ses vassaux
notamment français(10).
Il a évoqué : « le
demi-million d'enfants irakiens
massacrés, la monstrueuse destruction de
la Libye, la catastrophe syrienne, le
pilonnage barbare du Yémen. Qui aurait,
aujourd'hui, l'impudence de contester le
martyre de tant de peuples, musulmans ou
non, sacrifiés sur l'autel du nouvel
ordre mondial globalitaire? » Sans ne
rien oublier, il remonte loin dans le
passé et au milieu de son discours, il
est revenu sur la sanglante bataille de
la Moskova, la guerre de Crimée,
l'Ukraine d'aujourd'hui et Kiev,
dénonçant «la guerre fratricide
orchestrée, dans cette ville, par les
stratèges criminels de l'Otan». Dans le
bréviaire des méfaits, on se
demande pourquoi il a oublié l’incendie
de Moscou par Napoléon.». (11)
Se rapprochant graduellement de la
période dénonçant les méfaits d'un
Occident sûr de lui et dominateur il
écrit: «Nous avons eu la plaie
tchétchène: mais alimentée par l'argent
turc, l'argent islamique. Alors que Bush
père, lui, chapeautait la CIA: combien
de crimes l'agence a-t-elle commis?
250.000 morts pour le Nicaragua. Sans
parler de l'Irak, des révolutions
arabes... Le monde est extrêmement
sauvage! Et les Français installés comme
nous dans un café à
Saint-Germain-des-Prés disent: «Les
choses doivent se passer comme ça »
Andreï Makine a également regretté que
«les grandes puissances» occidentales
«jouent avec le feu, en livrant des
armes aux intégristes, en les poussant
dans la stratégie du chaos, au
Moyen-Orient». «Qui aurait, aujourd'hui,
l'impudence de contester le martyre de
tant de peuples, musulmans ou non,
sacrifiés sur l'autel du nouvel ordre
mondial globalitaire?» (12)
A sa façon, Andreï
Makine fait l'éloge du secret de la vie
à savoir la sobriété en tout: «Dans son
roman, deux de ses personnages iront
s'isoler sur une île hostile, battue par
les vents, de l'archipel des Chantars.
Au jeune garçon qui l'interroge sur ce
choix étrange, Pavel répond: «nous y
vivions». Aujourd'hui, Andreï Makine
comprend de plus en plus le choix de
Pavel. «On peut vivre autrement. On peut
choisir un mode de vie qui exclut la
pollution, la surconsommation, la
surexploitation». «L'homme ne devrait
pas oublier qu'il n'est qu'un pauvre
locataire de la Terre», insiste le
romancier qui égratigne une nouvelle
fois le mode de vie américain («avoir
chacun quatre bagnoles», résume-t-il
avec provocation). «Les Américains ne
comprennent pas qu'on est sur le même
radeau. On détruit la planète. Il faut
arrêter cette escalade», dit-il avant de
s'interroger: «Est-ce que les gens sont
capables de l'entendre?».» (12)
L'Occident devrait
être reconnaissant à la politique russe
d'être constamment du bon côté de
l'histoire en 'attisant pas les haines.
S 'agissant de Poutine , il aurait
mérité le Prix Nobel s'il n'y
avait comme on le sait
manipulation, pour avoir éviter le chaos
en Syrie et dernièrement au Venezuela où
la Russie et la Chine ont freiné les
velléités de Trump d'en découdre pour
remplacer Maduro par un vassal.
Pour l’analyste Mathieu Slama On
peut reprocher beaucoup de choses à
Vladimir Poutine, mais il y a une
chose qu’il est difficile de lui
contester, c’est son intelligence et son
imprégnation qu’il a de la culture
et de l’âme russes En nous dit Hubert
Védrine , dans le dernier numéro de Magazine
Society consacré à Poutine, il se
distingue très nettement de ses
homologues européens : « c’est un
gars [sic] très méditatif, qui a
énormément lu. Vous ne pouvez pas
dire ça d’un dirigeant européen
aujourd’hui. Il y a une densité chez
Poutine qui n’existe plus chez les
hommes politiques » Poutine a
quitté l'histoire il est entré dans la
légende
1.https://fr.vikidia.org/wiki/R%C3%A9volution_russe_de_1917
2.Jérôme Métellus https://www.marxiste.org/theorie/histoire-materialisme-historique/2105-il-y-a-100-ans-la-revolution-russe*
3.Peter Bachmaier
http://arretsurinfo.ch/la-russie-et-la-grande-revolution-1917-2017/
4.http://chiron.over-blog.org/article-il-y-a-70-ans-von-paulus-capitulait-a-st-114972559.html
5.Chems Eddine Chitour
https://www.legrandsoir.info/resurrection-de-la-russie-millenaire-de-catherine-ii-a-dostoievski-a-poutine-et-a-sotchi.html
6. http://www.bfmtv.com/international/comment-sarkozy-s-est-fait-humilier...
7.Peter Bachmaier
16 octobre 2017
http://www.zeit-fragen.ch/fr/editions/2017/no-25-16-octobre-2017/la-russie-et-la-grande-revolution-1917-2017.html
8. Ariane Walter https://www.legrandsoir.info/poutine-un-ovni-sur-france-2.html
9.William
Kergroach
https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/poutine-le-tsar-de-la-russie-194440
10. Chems Eddine Chitour
https://www.mondialisation.ca/discours-a-lacademie-andrei-makine-fait-leloge-dassia-djebar-et-chante-lame-russe/5564993
11.http://www.lefigaro.fr/culture/2016/12/15/03004-20161215ARTFIG00303-andrei-makinerecu-sous-la-coupole-l-academie-francaise-sous-le-charme-russe.php
12.http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/le-retour-en-russie-d-andrei-makine-le-plus-russe-des-ecrivains-francais-27-08-2016-6073331.php
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole Polytechnique Alger
Publié le 31 octobre 2017 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
Le dossier
Russie
Les dernières mises à jour
|