Algérie en phase
avec le mouvement du monde
La COP 23 à Bonn : Autopsie d’un échec
annoncé
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Mardi 14 novembre 2017
« Vivant dans le Pacifique et
subissant personnellement les impacts du
climat, nous comptons apporter à Bonn un
sens de l'urgence, une histoire qui peut
trouver écho partout dans le monde »
Nazhat Shameem Khan négociatrice
fidjienne.
« Si le climat était une banque
il y a longtemps qu’il serait sauvé »
Hugo Chavez ancien président du
Vénézuela.
La 23e conférence des parties sur le
climat, la COP
23, s'ouvre à Bonn (Allemagne),
lundi 6 novembre. Pendant deux semaines,
elle doit engager 196 pays dans une
lutte concrète contre les émissions de
gaz à effet de serre, responsables du
réchauffement climatique. Pour empêcher
une hausse des températures globales
supérieure à 2°C par rapport au début de
l'ère industrielle, il va falloir revoir
de fond en comble nos façons de nous
chauffer, de nous éclairer ou encore de
nous déplacer. Pour la première
fois un petit État
insulaire, de ceux pour qui le
réchauffement est une menace vitale,
sera à la manœuvre, présidant ces deux
semaines de négociations : l'archipel
des Fidji. Le contexte est marqué par
le désenchantement. On se souvient avec
quel battage médiatique la COP 21 a été
mise en œuvre. Dans un scénario
hollywoodien avec happy end on
voit Laurent Fabius taper du marteau et
annoncer à la face du monde la fin de la
kermesse sous les applaudissements de
personnalités qui donnaient à voir dans
un jeu hypocrite avec notamment le
fameux shall du texte qui a
failli faire capoter le texte. Il ne
fallait pas contraindre l’oncle Sam.
Après la COP22 de Marrakech dont on ne
retiendra rien, voilà la COP 23
qui s’annonce comme sans résultat
probant d’autant que qu’on accuse Trump
de s’être retiré de la COP21 poru
expliquer l’échec de la COP 21 alors que
cet échec était patent du fait qu’il n’y
avait aucune contrainte pour les
pollueurs sinon des vœux pieux .
Etat des lieux
d’une planète abimée
. On a tendance à
lui faire adosser la responsabilité de
l’échec de la Terre à réguler la
consommation d’énergie. Il n’en est rien
les conclusions de la COP 21 étaient non
contraignantes Pour l'instant, l'accord
de Paris, c'est un peu un jeu de l'oie
mondial avec une case "départ" (l'état
de la planète aujourd'hui), une case
"arrivée" (limiter la hausse des
températures à 1,5°C d'ici 2100), 196
joueurs... et pas la moindre règle.
Les rédacteurs ont galvaudé les
recommandations au point que les études
sérieuses actuelles disent que
c’est l’échec sauf miracles
« L'ONU
estime qu'il y a peu de chance que les
objectifs de la COP 21 soient atteints
et que le réchauffement climatique se
restreigne à 2 degrés Si on prend
2016 comme exemple, c'est une année de
records. De records de températures,
mais aussi de concentration de carbone
dans l'atmosphère." D'où vient ce
réchauffement climatique ? "Principalement
des énergies fossiles", Le
climat plus instable "Avec le
réchauffement climatique, les courants
changent, les pluies changent et les
glaces du Groenland fondent » (1)
« Les
ouragans, les sécheresses ou encore les
inondations se multiplient aux quatre
coins de la planète en raison du
dérèglement climatique. Chaque année, 25
millions de personnes sont contraintes
de migrer. Les catastrophes naturelles
se multiplient. Ces réfugiés
climatiques fuient trois grandes régions
: l’Afrique subsaharienne, qui connaît
de nombreuses sécheresses, l’Asie du
Sud-Est, souvent frappée par les
typhons, et les petits États insulaires
menacés par la montée des eaux. Gaz
à effets de serre, températures record,
banquise qui fond de plus en plus...
i le dérèglement climatique n'est plus
une menace pour les générations futures
mais une réalité pour la nôtre. Le
chantier est énorme, mais les dangers
qui nous menacent le sont
davantage. Famine, déplacements de
populations, crises économiques,
extinctions massives d'espèces,
déstabilisations géopolitiques,
guerres... Si rien n'est fait, l'avenir
promet d'être sombre pour l'espèce
humaine. On le sait depuis longtemps,
les concentrations de dioxyde de carbone
(CO2) dans l'atmosphère sont
responsables du réchauffement
climatique. D’environ 275 ppm
(partie par million) avant la
révolution industrielle, il est passé à
340 ppm en 1980 avant d'atteindre son
record en 2016 avec 403 ppm. si
l'on souhaite contenir la hausse des
températures moyennes du globe à moins
de 2°C d'ici à 2100, il faut
impérativement empêcher la concentration
de CO2 d'excéder 450 ppm. Mais d'autres
estiment que la limite doit être fixée
bien plus bas, à 350 ppm. Nous ne
sommes même pas encore parvenus à
stabiliser ce taux alors qu'il est
urgent d'inverser la courbe des
émissions de gaz à effet de serre. Selon
un article publié en juin dans la revue Nature
il faut absolument inverser cette
tendance dès 2020, sans quoi il sera
trop tard » (1).
Preuve
de l’irresponsabilité des dirigeants les
apprentis sorciers pensent sauver
le climat en mettant en œuvre des
technologies chères et dangereuses. Pour
rappel pendant la guerre du Vietnam dans
sa lutte contre le vietminh pensait
embourber les combattants en lançant des
fusées avec d l’iode qui a pour but
d’agréger les gouttes de pluie et amener
des précipitations importantes..en vain.
Selon une étude, le réchauffement
planétaire dangereux ne peut être stoppé
sans la géo-ingénierie La
communauté internationale a déjà raté sa
chance de limiter le réchauffement
climatique entre 1,5 et 2 degrés
Celsius, Mais une solution au problème
pourrait résider dans les technologies
de géo-ingénierie. Une nouvelle
recherche, publiée dans la revue Climatic
Change , a révélé qu'il est déjà
trop tard pour atteindre cet objectif,
après que les scientifiques aient
utilisé une modélisation informatique
sophistiquée pour prédire les étapes à
franchir. Leur solution au problème est
la technologie de captage direct de
l'air (DAC), qui consiste à filtrer le
carbone directement de l'air que nous
respirons et à l'utiliser pour accroître
la vie végétale, ce qui entraînera des
émissions de carbone négatives » (2) .
Ce qui est prévu
d’être fait à la COP 23
L'accord de Paris énonçait des
principes, mais pas les détails, avec un
diplomate comparant cela à un nouveau
smartphone génial mais sans système
d'exploitation. La réunion de Bonn sera
vitale dans la construction des règles
qui permettront à l'accord de Paris de
fonctionner. Les engagements actuels
pour les réductions de carbone par les
nations du monde signifieraient au moins
3C de réchauffement de la planète et de
graves dommages. Ainsi, l'accord de
Paris prévoyait un mécanisme de révision
et d'augmentation des engagements, mais
sans fixer de règles. Le travail de base
nécessaire à cette fin doit être fait à
Bonn avant d'être finalisé en 2018. Le
problème est double d’abord freiner
drastiquement la pollution c’est de la
responsabilité des grands pays
pollueurs ! Il faut savoir que toute
l’Afrique 55 Etats : Un milliard
d’individus consomme moins ( 500kWh/hab/an)
et donc pollue moins qu’un pays comme
l’Allemagne (80 millions
avec 8000kWh/hab/an) Ensuite aider les
pays victimes des changements
climatiques notamment par les réfugiés
climatiques potentiels à lutter contre
les effets dévastateurs des changements
climatiques
Les nations en développement devraient
être indemnisées pour la destruction
résultant du changement climatique
qu'elles n'ont pas ou peu causé. "Le
principe en est un de compensation car
les pays occidentaux ont développé leurs
économies au détriment de la planète et
des pauvres", explique Dorothy Grace
Guerrero, du groupe de campagne
Global Justice Now. Les enjeux sont
d'autant plus importants que certains
pays en développement se sentent
perdants dans l'accord de Paris qui,
contrairement aux accords précédents,
n'impose pas d'engagements juridiquement
contraignants aux pays riches.
Les nations riches s'étaient déjà
engagées à fournir 100 milliards de
dollars par an d'ici 2020 pour aider les
pays les plus pauvres à réduire leurs
émissions et à s'adapter aux
changements climatiques. Les 100
milliards de dollars non encore
récoltés suffiront-ils ?
Par ailleurs on sait que les
multinationales de l’énergie feront tout
pour influer sur les conférences comme
nous l’avons vu avec Exxon qui a financé
des études visant à montrer que le
réchauffement n’était pas anthropique.
Un rapport publié
le 1er novembre par des ONG de
transparence montre que les «grands»
pollueurs représentant le charbon, le
pétrole et le gaz pourraient avoir accès
à la table de négociation des
négociations climatiques de l'ONU et
polluer la politique climatique. Dans
une série d'exemples, les auteurs
soulignent comment les sociétés de
combustibles fossiles peuvent «
s’introduire » en sponsorisant des
événements COP et en empêchant les
discussions de régulation directe
d'incliner les politiques de changement
climatique en faveur de solutions basées
sur le marché.
L’Europe et
l’OCDE les mauvais exemples
Les pays de l’Ocde
qui donnent des leçons devraient
commencer par fare le ménage chez
eux ; Sait on par exemple que les 30
pays de l’OCDE ( 1milliard d’habitants )
détiennent 80 %du milliard de voitures
et que Les navires de croisière peuvent
émettre autant de particules qu'un
million de voitures chaque jour et la
qualité de l'air sur le pont peut être
aussi mauvaise que celle des villes les
plus polluées du monde, Dans l’étude
suivante Les experts du climat insistent
sur le fait que les combustibles
fossiles n'ont pas leur place dans les
plans énergétiques de l'UE après 2035
Pour l'UE, le bilan carbone des
émissions d'après-2017 ne représente
qu'entre 23 et 32 gigatonnes de
CO2. Selon l'étude, cela équivaut à
entre six et neuf ans d'émissions
actuelles d'énergie uniquement, ce qui
suggère que l'horloge tourne à plein
régime. L'ONU a publié son
rapport annuel sur les écarts
d'émissions mardi (31 octobre), mettant
en évidence un bilan lamentable : avant
la COP23, les pays sont à deux tiers de
ce qui est nécessaire pour atteindre la
réduction convenue des émissions. En
outre, la réduction de la capacité des
pays non membres de l'OCDE à réduire les
changements climatiques signifie que
d'ici 2035, l'UE devra réduire ses
émissions de 95% pour ne pas épuiser son
budget carbone, concluent les auteurs
Kevin Anderson et John Broderick. Ils
ont ajouté que ce défi signifiait "qu'il
n'y a absolument aucun rôle à jouer dans
la production de réserves
supplémentaires de combustibles
fossiles, y compris le gaz,". Ces
facteurs ont conduit l'étude à conclure
que les combustibles fossiles, y compris
le gaz naturel, ne doivent pas jouer un
rôle important dans le système
énergétique de l'UE après 2035 si
l'Europe entend honorer l'engagement à
deux degrés. (3)
Trois ans pour
sauvegarder notre climat
Quelle serait la solution ? Selon de
nouvelles études récemment publiées,
l’écart entre les besoins et les
perspectives en matière de réduction des
émissions pour atteindre l’objectif de
1,5°C de réchauffement se situe entre 16
et 19 Gt éq-CO2, plus important que
celui prévu auparavant. Afin d’atteindre
les objectifs Le rapport détaille
différentes façons pour y parvenir,
particulièrement dans le domaine de
l’agriculture, du bâtiment, de
l’énergie, de la foresterie, de
l’industrie et du transport. Les
investissements dans les technologies
spécifiques à ces secteurs – d’un coût
inférieur à 100 dollars par tonne de CO2
évitée, et souvent beaucoup moindre –
pourrait contribuer à éviter jusqu’à 36
Gt éq-CO2 par an à l’horizon 2030 »
(4).
Pour les chercheurs Christiana Figueres
et ses collègues tout n’est pas perdu il
y a moyen de s’en sortir Ils ont établi
un plan en six points pour inverser la
tendance du dioxyde de carbone dans le
monde d'ici 2020. (…) Selon un rapport
d’avril (préparé par Carbon Tracker
à Londres, les émissions devraient
continuer à augmenter niveau, les
objectifs de température fixés à Paris
deviennent presque inaccessibles. Les
objectifs de développement durable des
Nations Unies convenus en 2015 seraient
également gravement menacés. (…) La
bonne nouvelle est qu'il est encore
possible d'atteindre les objectifs de
température de Paris si les émissions
commencent à baisser d'ici L'Agence
internationale de l'énergie (AIE) a
prédit que d'ici 2020, les sources
renouvelables pourraient fournir 26-27%
des besoins mondiaux en électricité, La
croissance des véhicules électriques à
eux seuls pourrait déplacer 2 millions
de barils de pétrole par jour d'ici
2025, L'année dernière, la capacité
installée d'énergie renouvelable a
établi un nouveau record de 161
gigawatts; en 2015, les niveaux
d'investissement ont atteint 286
milliards de dollars dans le monde, soit
plus de six fois plus qu'en 2004. Plus
de la moitié de cet investissement, 156
milliards de dollars, a été consacrée à
des projets dans les économies en
développement et émergente L'économie
sans fossiles est déjà rentable
et crée des emplois (
l'AIE montre que les efforts pour
arrêter le changement climatique
pourraient stimuler l'économie mondiale
de 19 billions de dollars 7.
Pour arriver six étapes sont
nécessaires. D'ici 2020, voici où
le monde doit être : Énergie.
Aucune centrale au charbon ne doit être
construite au-delà de 2020, et toutes
les centrales existantes sont à la
retraite. Un effort doit être
fait dans les infrastructures Les
villes et les États ont lancé des plans
d'action pour décarboniser complètement
les bâtiments Dans les transports Les
véhicules électriques doivent
représentent au moins 15% des ventes de
voitures neuves dans le monde, il
faur augmenter de 20% l'efficacité
énergétique des véhicules lourds et
réduire de 20% les émissions de gaz à
effet de serre dans l’aviation
Comment protéger la Terre. Des
politiques d'utilisation des terres sont
promulguées pour réduire la destruction
des forêts et favoriser les efforts de
reboisement et de boisement.
Dans l’industrie.
L’objectif de réduire de moitié les
émissions bien avant 2050. En
conclusion de cette étude si nous
tardons, les conditions de la prospérité
humaine seront sévèrement
restreintes. Il y a trois étapes
pressantes et pratiques pour éviter
cela. "L'économie sans fossiles est
déjà rentable." les solutions
existantes doivent être rapidement mises
à l'échelle. Comme il n'y a pas de temps
à attendre, tous les pays devraient
adopter des plans pour parvenir à une
production d'électricité 100%
renouvelable, . (…) Il y aura toujours
ceux qui cachent leur tête dans le sable
et ignorent les risques globaux du
changement climatique. Mais nous sommes
beaucoup plus nombreux à vouloir vaincre
cette inertie. Laissez-nous rester
optimistes et agir avec audace
ensemble » (5).
La locomotion
électrique pour combattre les effets
négatifs des changements climatiques
Curieusement ce qui pourrait atténuer
les effets dévastateurs des convulsions
climatiques viendrait de la locomotion
électrique. Le transport est responsable
d’environ 40 % de la consommation
d’énergie pour le milliard de véhicules
en circulation. Il est prévu qu’en 2030
dans uen douzaine d’années la locomotion
électrique pourrait concerner jusquà 400
millions de véhicules Ce qui permettrait
des gains de l’ordre 20 millions de
barils /jour ou encore 1 milliard de
tonnes de carburants essence ou diesel
Des stratégies sont mises en œuvre dans
le monde.
Ainsi en dehors de l’avance fulgurante
de la Chine dans ce domaine, l’Europe
s’y met : Nous lisons dans la
contribution suivante : « Comment rendre
réduire le CO2 dans les transports
et à renforcer les véhicules électriques
La Commission européenne a proposé
mercredi 8 novembre un paquet législatif
visant à réduire les émissions de CO2
dans les transports routiers et à
encourager l'adoption des voitures
électriques, afin d'aider l'industrie
automobile européenne à rester
compétitive face aux pressions
croissantes des Etats-Unis et de la
Chine. . la raison en est la nécessité
de lutter contre le changement
climatique, car les transports génèrent
un quart des émissions de gaz à effet de
serre et la pollution de l'air est
responsable de 400 000 décès prématurés
en Europe chaque année.
En vertu de la
proposition, les émissions moyennes des
voitures neuves en 2030 devront être
inférieures de 30% à l'objectif de 20
tonnes de CO2 par kilomètre de 2021 soit
de de 68 à 78 g / km.
L'Europe avait déjà pris du retard,
tandis que la Chine et les Etats-Unis
poursuivaient leur route avec des
véhicules propres. Les voitures
électriques représentent moins de 1% des
nouvelles ventes », a-t-il déclaré,
ajoutant qu'il n'y avait que 6 types de
véhicules électriques disponibles aux
consommateurs en Europe, contre 600 en
Asie.
« La
recharge des voitures électriques sur
les autoroutes de l'UE doit être aussi
facile que le remplissage des
stations-service, c'est pourquoi nous
faisons de cette réalité une réalité. Il
existe un plan d'action clair pour
accélérer le déploiement des points de
recharge . Le projet prévoit aussi
l’obligation pour les fabricants de
produire au moins 15 ou 20 % de voitures
zéro-émissions, principalement des
voitures électriques, d’ici 2030. Un
objectif pour 2025 signifierait la fin
prochaine de la production des voitures
au diesel. Sans objectif intermédiaire,
ces modèles continueraient à être
produits jusqu’en 2025 » (6)
Et en Algérie ou
en est –on ?
Le moins que l’on puisse dire est que le
manque de visibilité n’augure rien de
bon ! Certes des initiatives sont prises
çà et là par Sonelgaz et sa filiale SKTM
qui affiche programme réalisé de plus de
450 MW, des installations modestes par
la taille sont signalées. Des
entreprises privées se sont lancées à
l’instar de Condor qui aurait une
capacité de 100 MW Le CDER se démène lui
aussi ,l’Aprue tente aussi de remplir un
modeste d programme d’économies
d’énergie ;Même le ministère actuel des
énergies renouvelables lance des
initiatives concernant
l’environnement, le tri sélectif …Mais à
ce rythme il est impossible d’atteindre
le plan de 22.000 MW en 12 ans ce qui
suppose d’installer au moins 1500 MW.
Nous avons perdu dix ans car le kWh
solaire nous disait on n’était pas
rentable par rapport au kWH thermique ;
Il l’était cependant en Chine en Inde en
Allemagne. En Algérie une donnée
importante n’était pas prise en compte
le gaz naturel non consommé du fait
d’une installation solaire pourrait
payer à terme le cout de l’installation.
L’appel d’offre de 4000 MW n’a toujours
pas vu le jour ! Plus que jamais nous
avons de visibilité ; Ceci ne peut se
faire qu’en mettant en œuvre dans
le cadre d’une consultation nationale
une transition vers le Développement
Durable qui définit la part de chaque
énergie, la nécessité de préserver
l’environnement, de s’occuper du
problème de l’eau le stress hydrique est
une réalité . Dans ce plan la stratégie
énergétique donnera à Sonatrach le cap
à à suivre pour garantir la pérennité
des gisements d’une façon optimale. Le
Plan énergie renouvelable pourra alors
se réaliser si on s’adosse à des
locomotives comme la Chine ou
l’Allemagne qui seront d’une certaine
façon payés pour les centrales
renouvelables installées avec le gaz
naturel non consommé.
S’agissant de la locomotion électrique
là aussi nous sommes toujours en retard
d’un train ! Le plan transport
électrique est un sous ensemble de
l’ensemble de la stratégie
Au moment où de part le monde, pour
tenir compte aussi des changements
climatiques, on développe la locomotion
électrique le diesel est de plus
en plus abandonné et les carburants le
seront dans les 15 ans à venir en Europe
en Chine. Un constructeur comme
Wolkswagen a prévu de supprimer le
diesel – danger pour la santé- avant
2025 Il mettra d’ici 2019 comme les
autres constructeurs plusieurs
modèles de voitures électriques ; Le
constructeur allemand envisage de
commercialiser d'ici 2025 une trentaine
de modèles électriques qu'il souhaite
écouler à 2-3 millions d'exemplaires,
faisant des véhicules électriques 25% de
ses futures ventes. L’Alliance
Renault-Nissan pourrait utiliser la Kwid,
la voiture à très bas coût proposée en
Inde et en Chine à moins de
3.500€, comme base pour cette future
voiture électrique « low-cost ».
Même
Dacia veut se lancer la
future voiture électrique ne
s’éloignerait pas du credo de Dacia. À
savoir afficher un prix d’accès très
abordable. Dacia pourrait reprendre, des
technologies éprouvées/amorties par
l’Alliance Renault-Nissan. Autrement
dit, reprendre à son compte la
plateforme, le moteur et la batterie de
la Zoé actuelle Pour Peugeot
Carlos Tavares a annoncé que les
Peugeot 208 et 2008 seront les premiers
à adopter cette motorisation.
électrique, un plan visant à produire
quatre modèles 100% électriques et sept
hybrides a enfin été mis en route.
Pourquoi pas en Algérie ? Pour
quoi ne pas miser sur la voiture
électrique et demander aux constructeurs
qui veulent s’installer en Algérie de
nous aider à gagner une étape ? Cela
nous permettrait de diminuer la pression
sur les carburants et il serait inutile
de construire plus d’une raffinerie
supplémentaire. Je rappelle que de part
le monde la capacité de raffinage est
excédentaire et le sera de plus en
plus !
Le monde
doit de toute urgence prendre des
mesures pour réduire de 25 % les
émissions prévues d’ici à 2030, indique
le rapport du Programme des Nations
Unies pour l’environnement. Selon une
nouvelle étude de l’ONU, il faut que les
gouvernements et les acteurs
non-étatiques fassent preuve d’ambitions
Dans l’état actuel des choses, une
mise en œuvre complète des contributions
prévues déterminées au niveau national
conditionnelles et inconditionnelles
entraînerait très probablement une
augmentation des températures
irréversible Sans coupures brusques des
émissions mondiales de carbone, nous
pouvons nous attendre à des «impacts
graves, étendus et irréversibles» pour
des milliards de personnes et le monde
naturel. La santé de centaines de
millions de personnes dans le monde est
déjà affectée par le changement
climatique.
A en croire les dernières études :
« Il y a seulement 5% de chance que la
Terre évite de se réchauffer d'au moins
2 degrés Celsius à la fin du siècle,
selon une nouvelle étude qui brosse un
tableau dégrisant de l'effort
international pour endiguer les
changements climatiques dangereux
Les tendances mondiales de
l'économie, les émissions et la
croissance démographique rendent
extrêmement improbable que la planète
reste en dessous du seuil de 2C défini
dans l'accord de Paris sur le climat en
2015, indique l'étude. " Il
a été reconnu depuis longtemps que les
réductions d'émissions promises dans le
cadre de l'Accord de Paris ne seraient
pas suffisantes pour éviter le
réchauffement des 2C. John Sterman,
un universitaire de l'initiative
Sloan Sustainability du MIT, parle
d’un "appel urgent à l'action Pour lui
les Etats-Unis doivent "accélérer
considérablement le déploiement des
énergies renouvelables et en particulier
l'efficacité énergétique » (7).
En conclusion et au risque d’être un
prophète de malheur l’avenir n’est
pas rose et le monde curieusement se
désintéresse des changements climatiques
par impuissance, méconnaissance
ignorance et fatalité Ils ne font pas la
relation entre la consommation d’énergie
fossile et l’augmentation de température
, bien qu’il y ait peut être d’autres
facteurs le facteur anthropique est
prédominant. Ce seront encore une
fois les faibles qui en patiront. Après
les réfugiés politiques dues aux
guerres, les réfugiés économiques
dus à un néo-libéralisme prédateur des
ressources du Sud, voici venir dans
toute son horreur les réfugiés
climatiques. Périssent les faibles et
les ratés disait Nietzsche. Il
a milles fois raison
1.http://www.francetvinfo.fr/politique/conference-environnementale/climat-un-coup-de-froid-sur-l-europe-dans-les-decennies-a-venir_2447544.html
01/11/2017
2.Sam
Morgan https://www.euractiv.com/section/climate-environment/news/dangerous-global-warming-unstoppable-without-geo-engineering-says-study/
23 août 2017
3.https://www.euractiv.com/section/climate-environment/news/climate-experts-insist-fossil-fuels-have-no-place-in-post-2035-eu-energy-plans/
4.https://cop23.unfccc.int/fr/news/les-gouvernements-et-les-acteurs-non-etatiques-doivent-prendre-des-mesures-urgentes-pour-atteindre
5.https://www.nature.com/news/three-years-to-safeguard-our-climate-1.22201
6. Sam
Morgan et Zoran
Radosavljevic https://www.euractiv.com/section/electric-cars/news/eu-unveils-proposal-to-clean-up-transport-boost-electric-vehicles/
8 nov. 2017
7. Oliver
Milmann https://www.euractiv.com/section/climate-environment/news/5-chance-to-save-the-world-says-new-climate-study/
Article de
référence
https://lesoirdalgerie.com/articles/2017/11/13/article.
php?sid=219809&cid=41
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
Alger
Publié le 16 novembre 2017 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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