Notre-Dame des Landes
Récit de la
journée de terrorisme d'état de 23/11 :
Notre-Dame des Landes:
César, joue pas au Ayrault ! La ZAD aura
ta peau !
Bob 92
Zinn
Banderole devant
la Chataigneraie sous les tirs tendus
des condés © Zadist
Samedi 24 novembre
2012 Vu
sur l’excellent blog de BOB 92 ZINN,
le 24/11/2012 Le Rosier, la
Chataigneraie et la Forêt de Rohanne
pris d’assaut très tôt ce matin par un
important dispositif policier.Ce
matin vers 6 h 00 les forces armées
terroristes de destruction de l’Etat
saucialiste ont envahi une nouvelle fois
la ZAD prenant de surprise les
habitant.e.s déjà sous le feu des
attaques de leurs lieux de vie depuis 6
semaines.
Les Play-Mobiles bloquent rapidement
les accès qui mènent au Rosier, à la
Châtaigneraie et à la forêt de Rohanne.
La route qui va de Vigneux aux
Ardillères est elle aussi tenue par un
lourd dispositif répressif comme le
témoigne la file impressionnante de
camions de flics qui longent la route
entre le carrefour de la Saulce et la
Rolandière.
Pour parvenir au Rosier, envahi par
les hordes barbares ripoux-blicaines, il
faut passer le long de la forêt de
Rohanne (subissant une nouvelle fois les
assauts des forces du désordre), à
travers champs jusqu’au Liminbout, puis
tourner à gauche jusqu’au chemin de Suez
afin d’atteindre les cabanes construites
lors de la manif de réoccupation (la
Châtaigneraie) et la maison voisine,
déjà condamnée à une destruction
désormais certaine.
© Zadist
6 Heures, les forces du désordre
arrivent très rapidement au Rosier en
passant simultanément par la barricade
sud et par la route du Liminbout. Les
habitant.e.s du Rosier surpris dans leur
sommeil n’ont que 20 minutes pour
prendre leurs affaires et sortir de la
maison sous la contrainte de nombreux
flics.
A la Châtaigneraie, les habitant.e.s
sont réveillé.e.s par le bruit des
vitres qui explosent sous les coups de
matraques et les gaz lacrymos qui sont à
la suite jetés par les fenêtres.
© Zadist
Très vite un face à face se met en place
entre les Play-Mobiles qui entourent la
Châtaigneraie et le Rosier, et la
résistance. Les condés aspergent
abondamment les potes de nombreux gaz
lacrymos, de jets de grenades
assourdissantes et de désencerclement.
Les résistant.e.s s’organisent
rapidement et répondent pied-à-pied aux
agressions des forces du désordre venue
une nouvelle fois détruire nos
lieux-de-vie. La flicaille commence à se
manger en pleine face des jets fournis
de bouteilles, d’oeufs remplis de
peinture et de boue.
© Zadist
© Zadist
De l’autre côté du bosquet qui entoure
les cabanes d’autres camarades arrosent
copieusement la volaille des projectiles
les plus divers sous l’épaisse fumée
provoquée par l’appareil répressif d’État.Les
légionnaires lobotomisés du bulbe
n’hésitent pas à user et abuser de gaz
lacrymos remplissant le champ qui fait
face à la maison, le bois et les cabanes
de la Châtaigneraie, d’une épaisse fumée
blanche des plus toxiques.
Un flic
repeint devant la Châtaignerie © Zadist
De nombreuses cartouches de lacrymos
vite ramassées sont renvoyées à
l’expéditeur. Les Play-Mobiles inhalent
abondamment leur propre poison pour la
plus grande joie de toutes et tous. La
résistance finit par entourer les flics
autour du Rosier et les cris de rage
nombreux et puissants offrent rapidement
l’occasion de communiquer entre groupes
de résistant.e.s séparé.e.s par le
cordon bleu de poulets.
Le Rosier
investit par les forces du désordre ©
Zadist
De nombreux-ses sympatisant.e.s viennent
eux/elles aussi constater la sauvagerie
employée par l’État et Vinci/AGO. Un
occupant d’une des cabanes encerclées
raconte. Cet ancien routier, retraité
depuis peu, est venu lui aussi rejoindre
la lutte sur la ZAD contre les forces
obscures du béton. Il relate qu’il est
arrivé à l’occasion de la manif
d’occupation du 17 et s’est depuis
installé dans l’une des cabanes. Toutes
ses affaires sont perdues, les flics
ayant reçu l’ordre du Préfet de
s’emparer de tous les outils et objets
personnels trouvés sur place afin
d’empêcher (selon le préfet) toute
action contre Vinci et son monde.
© zadist
Plusieurs personnes, elles aussi
retraitées, viennent apporter leur
soutien au groupe d’une soixantaine
d’activistes qui continue de faire face,
depuis tôt ce matin, aux forces armées
capitalistes et à leurs nombreux jets de
lacrymos et de grenades de
désencerclement. Une dame coiffée d’un
bonnet aux couleurs de l’ACIPA témoigne
de son dégoût de voir l’argent public
ainsi dilapidé.
Des
opposant.e.s ramassent les lacrymos pour
les relancer © zadist
Servir les intérêts d’une poignée au
détriment du bien être de toutes et de
tous, l’État saucialiste sait faire,
c’est son unique mission.
© zadist
La maison est désormais perdue malgré
tous les efforts déployés par les
zadistes et solidaires pour empêcher un
nouvel acte de vandalisme d’État. Les
tracteurs qui étaient venus pour
protéger le Rosier sont évacués par des
dépanneuses. Le grues peuvent vaquer à
leur sale besogne. Détruire encore et
toujours.
Les gravats serviront pour une future
piste ou encore le terminal labellisé
Haute Qualité Environnementale. Pas de
petits profits.
© zadist
La destruction de la plus ancienne
maison occupée de la ZAD peut commencer.
Une semaine de travail collectif, dans
la forêt de Rohanne et autour du Rosier,
ont donné naissance à d’étonnantes
nouvelles cabanes venues remplacer les
anciennes disparues. Des habitats
pouvant accueillir la résistance à ce
projet d’Ayraultporc mégalo et au monde
qui va avec.
Une
pelleteuse protégée par les keufs près
de la Châtaigneraie© zadist
Continuer à vivre sur cet espace de
liberté que l’on veut nous ôter.
Les centaines de personnes présentes
aujourd’hui, qui participent à la survie
de la ZAD et viennent de toute l’Europe
pour lutter à nos côtés : des anars, des
anticapitalistes, des activistes
environnementaux, des squatteurs, des
paysan.ne.s, des retraité.e.s, bref, des
citoyen.ne.s lambda. Ils/elles refusent
le rôle de pions soumis que leur assigne
cette démocratie de façade. En témoigne
cet homme qui se présente devant nous.
Routier de profession, il travaillait
pour une boite locale qu’utilisait
AGO-Vinci pour transporter les débris de
nos lieux-de-vie. Il décide de refuser
de continuer à servir des pourris, son
patron le renvoie. Le voici sur le
terrain avec nous. La désobéissance
civile prend alors tout son sens.
© zadist
À quand l’humanité toute entière,
consciente et active, refusant de
participer plus longtemps au massacre
programmé ?
Barrons la route à ce système
mortifère, à Notre-Dame-des-Landes comme
partout ailleurs ou la nature est
détruite pour assouvir la soif de profit
des charognards du capital.
© zadist
Violences policières Aujourd’hui
plusieurs de nos camarades ont été
blessé.e.s par des éclats de grenades de
désencerclement, des tirs de flashball,
des tirs tendus de lacrymo et des
grenades assourdissantes. Deux de nos
potes ont été arrêté.e.s.
© zadist
Non au bétonnage de la ZAD !
Vinci dégage !
César, joue pas au Ayrault ! La ZAD
aura ta peau !
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Zone A Défendre – Tritons crété-e-s
contre béton armé
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