Actualité
Non à l’israélisation de notre société !
BDSF34

Mardi 24 novembre 2020 Samedi 21 novembre
le Collectif “Danger Loi Sécurité
Globale” Montpellier regroupant plus
d’une vingtaine d’associations et
organisations appelait à manifestation
contre ladite loi. La Campagne BDS
France Montpellier membre de ce
collectif participait à la manifestation
avec un panneau affichant “Non à l’israélisation
de la France”. Panneau qui n’a suscité
aucun problème parmi les plus de 1500
manifestant.e.s.
Devant la
préfecture, lors du tour de prise de
parole un représentant de BDS France
Montpellier s’est exprimé, a expliqué
les raisons de la présence de BDS France
Montpellier et l’importance qu’il y a à
s’opposer à cette loi sécuritaire. Il a
été largement applaudi par les
manifestant.e.s.

Devant la
préfecture – Samedi 21 novembre 2020
LES COMPLICES DE
L’APARTHEID ISRAÉLIEN RÉAGISSENT
Presque aussitôt le
président du
Bnai Brith intervenait sur les
réseaux sociaux, immédiatement suivi de
l’ex-élu en charge de la voirie sous la
municipalité sortante P. Saurel,
rejoints par le site montpelliérain
Lignes de crêtes qui titre :
“A Montpellier, l’antisémitsme
décomplexé applaudi par la foule” .
La manœuvre est
grossière qui consiste à protéger la loi
en créant une diversion sur BDS France
Montpellier à fins de diviser le
mouvement de protestation qui s’annonce
énorme !


Maniant l’insulte
et la diffamation faute d’argument,
faisant passer comme des éléments de
droit des éléments de langage bien
rodés : BDS =boycott =
antisémitisme = antisionisme etc.
ces messieurs déversent leur haine sans
crainte des poursuites. M. Albernhe
(dont l’épouse est présidente de
l’association France-Israël), avoue
publiquement être à l’origine des
interdictions systématiques des stands
place de la comédie (3 associations
autres que BDS ont déposé 7
demandes d’autorisations en 2018-2919,
toutes refusées), témoignant ainsi de sa
conception de la liberté d’expression et
de la démocratie.
Mais le pompon
revient à lignes de crête qui traite “la
foule” d’antisémite (pour avoir applaudi
BDS) et qui déroule un récit proche du
délire d’interprétation. Nous vous
laissons juges.(Cf.article ci-dessus).
LES PARTISANS DE
L’ISRAÉLISATION DE LA FRANCE
Le 2 novembre
dernier, sous l’intitulé “Islamisme :
Israël érigé en modèle dans la guerre
contre le terrorisme“, le Figaro
publiait les déclarations de plusieurs
députés (LR et ex-LR) proclamant
l’exemplarité du modèle israélien contre
le terrorisme et appelant à son
importation en France, rejoignant ainsi
les positions du député UDI Habib Meyer
bien connu pour son aveuglement
pro-israélien.




Merci à Décolonial
News pour les montages.
L’article du figaro
se termine ainsi :
“En 2016, Hervé
Morin appelait déjà à “israéliser” (sic)
notre sécurité»
L’ancien ministre,
qui plaide notamment pour l’utilisation
de la reconnaissance faciale dans les
trains d’Île-de-France, a d’ailleurs
proposé au gouvernement d’installer un
comité éthique avec la région pour
travailler sur ce sujet et trouver «un
juste équilibre entre l’impératif de
sécurisation des réseaux de transports
et la préservation des libertés».”.
Comme on peut le
constater, il ne s’agit pas d’un petit
groupe complotant en secret
en vue d’infiltrer le pouvoir. Ils sont
le pouvoir. Ce sont des élu.e.s et
représentant.e.s des gouvernements
qui se sont succédés et dont la
préoccupation première et partagée,
par delà les rivalités partisanes,
est le contrôle et la surveillance des
populations civiles, la répression
policière et judiciaire des quartiers
populaires et des mouvements sociaux.
L’israélisation
c’est l’importation en France par les
pouvoirs successifs, du modèle
sécuritaire israélien basé sur les
technologies numériques.
Mais ces
technologies ne sont pas neutres, elles
ont été inventées, conçues, expérimentés
et mises en oeuvre par un État raciste
qui repose sur un système d’apartheid et
qui opprime tout un peuple qu’il traite
de terroriste. Ces technologies
sont indissociables de l’idéologie
coloniale pour qui la menace, le danger,
est la population elle même désignée
comme l’ennemi intérieur. Nous sommes en
guerre qu’ils nous disent. Ils ont porté
cette guerre dans les quartiers
populaires depuis des décennies.
La loi sur le
Séparatisme (Apartheid : Mot afrikaans
des colons hollandais qui signifie :
Séparation) dont le nom sera différent
mais pas le contenu, s’inscrit
directement dans cette logique qui
désigne – pour commencer – une partie de
la population – les musulmans et plus
largement les quartiers populaires comme
l’ennemi intérieur.
BDS représente la
plus grande coalition palestinienne
animée par les Palestinien.ne.s et
jamais réalisée : plus de 170
organisations représentant tous les
courants politiques, religieux, couches
de la société et composantes du peuple
palestinien : Colonisé.e.s (Cisjordanie
et Gaza) , Réfugié.e.s en Palestine et
de la diaspora, palestinien.ne.s de 48
(vivant en Israël). C’est un mouvement
international, antiraciste, non-violent
et populaire.
Parce que nous
suivons de près la situation et les
luttes du peuple palestinien nous
mesurons la nature, les effets et les
dangers du modèle sécuritaire israélien
et des conséquences pour notre société
de son importation et application en
France.
LE MODÈLE
ISRAÉLIEN C’EST BIEN PLUS QUE LES
TECHNOLOGIES DE SURVEILLANCE ET DE
RÉPRESSION
Prenons l’exemple
de la détention administrative. Cette
procédure permet d’emprisonner
-sans motif – et donc sans possibilité
de jugement un prévenu jusqu’à 6 mois.
Elle n’est pas illégale (du point de vue
du droit international) à condition
d’être utilisée de façon exceptionnelle.
En Israël la détention préventive est
utilisée de façon abusive et illégale
par reconduction tous les 6 mois pendant
des années. De nombreuses grèves de la
faim des prisonniers palestiniens
le sont pour la levée de la détention
administrative.
Par exemple, en
2008, Salah Hamouri après 3
ans de prison en détention
administrative a été obligé d’accepter
une procédure de playdoyer de
marchandage afin d’échapper à une peine
de prison de 14 ans? Au final jugé par
le tribunal militaire il a écopé d’une
peine de prison de 7 ans. De
nombreux prisonnier.e.s avouent des
actes non commis pour pouvoir être
jugé.e.s par crainte de passer des
années en prison. Actuellement 450
prisonnier.e.s sont en détention
administrative.
Dans une
déclaration de 2005 Amnesty
international dénonçait l’utilisation
illégale de la détention administrative
en Israël.

Amnesty
International s’oppose à la détention
administrative et demande aux autorités
d’y mettre fin. Les personnes détenues
sous ce régime doivent soit faire
l’objet d’une inculpation pénale
clairement définie et être jugées
dans des conditions d’équité à
l’issue d’une période raisonnable, soit
être libérées. L’organisation estime
que la détention administrative en
Israël et dans les Territoires occupés
viole les droits humains fondamentaux,
notamment le droit à un procès
équitable. Les droits humains doivent
être systématiquement respectées,
même dans des circonstances
exceptionnelles.
La fascination
pour l’efficacité du modèle sécuritaire
israélien ne date pas d’aujourd’hui.
Déjà en septembre
2016, Charles Enderlin signalait sur
Tweeter la visite d’un parlementaire
français LR : Georges Henech en mission
officielle dans les prisons
israéliennes.

Dans cet article du
Jérusalem Post on apprends qu’en 2016 il
y a 700 prisonnier.e.s palestinien.ne.s
s en détention administrative et
que G. Fenech est ” Lhomme politique
français et expert anti-terroriste de
haut niveau qui a exhorté son pays à
adopter la pratique de la détention
administrative a visité la prison d’Ofer
en Israël jeudi matin, pour en savoir
plus sur la manière dont Israël utilise
cette procédure controversée.”
Mais également que
: “La pratique israélienne de la
détention administrative contourne le
droit à un procès pénal avec des
procédures judiciaires plus rationnelles
et permet la présentation de preuves
secrètes au tribunal. ” et
enfin que :”Mercredi, Fenech a lancé
une bombe politique en affirmant qu’en
France “nous avons besoin de la
détention administrative“.
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