Algérie
La LADDH : Ligue des droits de l’homme
ou organe de propagande ?
Amar Djerrad

Dimanche 18 octobre 2015
La Ligue Algérienne des droits de
l’homme (LADDH) que l’on croyait
organisme au service des droits de
l’homme, exclusivement, ne diffère pas
en pratique des ONG occidentales,
devenues au fil du temps, des officines
de propagande au service des lobbies qui
s’ingèrent dans les affaires des états
pour influencer leurs politiques.
La LADDH ne semble pas avoir échappé
à l’instrumentalisation par ces milieux
! Le dernier des algériens connait ses
objectifs et ses moyens. Elle est
semblable à la « Ligue Arabe ». Elle ne
fait que dans politique en se servant de
faits divers, des « révoltes »
fomentées, des thèmes de partis
politiques opposants, des victimes,
condamnables ou en examen, en les
présentant victimes de l’arbitraire etc…
et ce uniquement dans l’objectif
d’affaiblir le « pouvoir » pour celui
d’un clan, d’un parti favori ou d’un
milieu obscur; jamais plus pour des
objectifs humanistes comme elle se
targue être.
Voilà qu’elle devient, aujourd’hui,
organisme de sondage et d’enquête
dont-on se demander comment elle les
finance si tant est qu’elle les fait
réellement et honnêtement !
A la question posée par un site algérien
: « Y a-t-il, parmi ces ONG citées plus
haut, celles qui activent en Algérie ? »
à Ahmed Bensaada (docteur en physique de
l’université de Montréal) suite à son
livre, celui-ci répond : « Comme je l’ai
précisé précédemment, il est indéniable
que ces organismes œuvrent dans tous les
pays arabes, plus ou moins discrètement.
Ce qu’il y a d’intéressant avec la NED,
c’est qu’elle publie, chaque année, la
liste des subventions octroyées aux ONG
locales. Ainsi, en ce qui concerne
l’Algérie, la NED a subventionné la
LADDH (Ligue algérienne de défense des
droits de l’Homme) en 2002, 2003, 2005,
2006 et 2010. Elle a aussi financé le
Collectif des familles de disparus en
Algérie sans interruption de 2005 à
2011, sauf en 2008. Je cite ces deux ONG
à titre d’exemple, car elles ne sont pas
les seules à avoir reçu des subsides.
Étrangement, l’Algérie et l’Égypte ont
disparu de la liste 2012 des subventions
accordées par la NED aux pays arabes.
Peut-être est-ce pour dissimuler les ONG
algériennes et égyptiennes qu’elle
finance ? »….
Réponse, à une question, de
Noureddine Benissad, Président de la
Ligue algérienne des droits de l’Homme,
LADDH : « Nous ne recevons ni de
financements ni d’aides, ni de
l’extérieur ni de l’intérieur. Nous
travaillons sur des projets avec des
partenaires dans des ONG sur des
thématiques comme le font toutes les
associations. Ce groupe qui pose la
question des fonds et des bailleurs de
fonds a choisi d’aller sur des logiques
infamantes pour discréditer la ligue
relayant certaines voix qui font le
procès de certaines associations
indépendantes ».
Réponse, à la question «quels sont
les bailleurs de fonds de la LADDH ? »,
de Kaddour Chouicha, Président du bureau
d’Oran et « coordonnateur » de la LAADH
: « (Rires). Je le jure que je ne les
connais pas. C’est grave et je le sais,
pourtant, je fais partie du bureau
directeur de l’organisation. Mais vous
pensez que c’est en vain que nous avons
pris cette décision de bousculer le
statu quo et de demander des comptes ?
La réponse est non. Les choses vont de
plus en plus mal et il nous était
impossible de continuer ainsi.
Justement, les portes nous ont été
toutes fermées depuis que nous avons
tenté de comprendre et d’en apprendre un
peu plus.
Sur ce sujet, Moumen Khelil avait
tenté une fois de nous étaler un bilan
par dictée et nous avons refusé, car
nous voulions qu’il soit écrit pour que
nous puissions le vérifier et garder une
copie pour l’archiver. Je me rappelle
que la somme dépassait largement les
deux milliards. Pour la copie, nous ne
l’avons pas eue jusqu’à aujourd’hui ».
Cette LADDH dit avoir mené une
enquête (ayant touché 4.500 ménages) sur
« la pauvreté en Algérie » par laquelle
elle détermine que « 14 millions
d’Algériens (1.932.000 familles) vivent
sous le seuil de la pauvreté » [soit] 35
% de la population algérienne estimée à
40 millions.
Observons ceci :
Selon un récent rapport de
l’Organisation des Nations unies pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO),
«Près de 05 millions de Marocains vivent
sous le seuil de pauvreté, avec à peine
un peu plus de 12 DH par jour…situés
essentiellement en milieu rural »
Donc, selon notre LADDH et son
« enquête », les marocains sont beaucoup
mieux lotis voir plus riches que les
algériens qui, pourtant, disposent du
pétrole que les marocains n’ont pas ! :
– Maroc : 5 millions de pauvres avec
34 millions d’habitants (soit 14,7%)
– Algérie : 14 millions de pauvres avec
40 millions d’habitants (soit 35%)
Selon l’enquête de notre LADDH, il y
a eu 5 millions de pauvres, en plus,
pour la seule année 2015 ; c’est à dire
plus que tous les pauvres du Maroc !
(car on avait, selon elle, 9 millions en
2014 !)
Il y a mieux ! Selon le récent
rapport de la Banque Mondiale, le nombre
de pauvres en Afrique sub-saharienne a
augmenté de 100 millions sur 25 ans,
soit 4 millions par an en moyenne.(
http://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2015/10/16/africa-gains-in-health-education-but-numbers-of-poor-grow)
Donc d’après l’enquête de la LADDH,
l’Algérie a eu une augmentation en 2015
(soit en 01 an) plus de pauvres que la
moyenne (sur 25 ans) de toute l’Afrique
sub-saharienne qui est composée de 38
pays regroupant près d’un milliard
d’habitants !!
Que dire de plus sur notre LADDH ?
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