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Algérie

Décès de l’artiste Abdelhamid Arroussi

Ali EL HADJ TAHAR


Abdelhamid Arroussi

Mardi 8 juillet 2014

Il s’est sacrifié pour le rayonnement de la peinture algérienne

Abdelhamid Arroussi, secrétaire général de l'UNAC (Union Nationale des Arts Culturels) a décédé hier vendredi à 17 h. artiste peintre et responsable de l’union des artistes algériens, UNAC, qui englobe es plasticiens et les professions du cinéma, Abdelhamid était un homme de cœur et de grande sensibilité. Il a géré au mieux qu'il a pu une union des artistes minée par les conflits dès sa création, en 1967. Il a eu à gérer un lourd passif de différends et de conflits, de problèmes et d'innombrables faux problèmes. Il s'est donné à fond pour gérer la galerie Racim et animer la scène nationale, en participant à d'innombrables expositions à travers le territoire national, et ce même pendant la décennie rouge, les menaces terroristes n l’ayant pas empêché d’activer, d’ouvrir la galerie Racim et d’y organiser des expositions ou d’envoyer les œuvres d’artistes affiliés à l’UNAC aux différentes rencontres artistiques nationales. Il n'avait qu'un petit budget de quelques millions de centimes octroyé par le ministère de la culture et quelquefois il n'avait même pas de quoi payer la facture d'électricité de la galerie Racim mais il a fait face à la situation et créé des manifestations de façon régulière et soutenue, parfois de grands événements, avec l’exposition de Mustapha Nedjaï,  Aidoud Abderrahmane, Karim Sergoua, Jaoudet Gassouma…  Cependant, l’ouverture de l’UNAC aux jeunes artistes n’a cessé de susciter la critique de certains qui comprenaient pas que l’art algérien ne se limite pas aux algérois et compte des centaines d’artistes auxquels Aroussi a essayé d’être attentif en voulant les promouvoir avec les moyens du  bord de son association que certains médisants disaient riche à milliards. Or l’UNAC est une association de sociétaires dont une poignée seulement paie leurs cotisations, et qui reçoit quelques subsides de la part du ministère de la culture, moyens qui permettent à peine de payer les factures. Le secrétaire général de l’UNAC active à titre bénévole, comme celui de toutes les associations, depuis sa séparation du parti FLN dont elle était une organisation de masse, sous le nom d’Union Nationale des Arts Plastiques (UNAP). Cette dernière a été fondée par Choukri Mesli, M’Hamed Issiakhem, Mohamed Temam, Bachir Yellès, Mohamed Bouzid, Baya, Adane, Zerarti et Ali Ali-Khodja. Devenue organisation de masse du parti unique en 1974, l’UNAP deviendra UNAC en 1984 avant de se séparer du parti après 1989, à la suite de l’adoption de la nouvelle constitution. Ayant perdu les financements du parti, l’UNAC survivra notamment grâce à la volonté de son secrétaire général, sans perdre son patrimoine immobilier hérité du FLN.

Aroussi a fait un point d’honneur de maintenir les activités de l’association, notamment durant la période du terrorisme. Partout où il y avait des rencontres d’art, il amenait des tableaux dans sa voiture − autrefois une 504 puis une Chevrolet Aveo, chargée de catalogues, de cartons d’invitations− pour les exposer. Ces dernières années il était très malade (diabète, cœur) mais il se rendait partout où on lui demandait de ramener des œuvres d’artistes algériens. Il a même sillonné le pays par bus, traînant les tableaux d’autrui dans ses bras, dans toutes les wilayas du pays. C’est ainsi, sans moyens, qu’il a fait découvrir la peinture algérienne, pas celle hautaine d’Alger ou des capitales, mais celle des petites villes du pays, d’Annaba, de Biskra, de Sidi Bel-Abbès, des villes et villages perdus où l’on ne condamne pas un homme sur le ouïe dire. Abdelhamid était un homme de cœur, et nul ne s’est battu contre l’ostracisme de l’UNAC du temps du parti unique autant que moi pour dire que l’UNAC n’est pas l’UNAP, bien qu’Aroussi en soit issu… Il a donné la parole aux jeunes, bien que la galerie Racim fût souvent fermée ces derniers temps, car il n’avait pas de quoi payer un gardien ou un galeriste, et les peintres qui l’ont aidé à garder la galerie sont rares. Aroussi est parti, il est à espérer que la galerie reste le bien des artistes qui ont aidé son secrétaire général à la maintenir ouverte. Aroussi a sacrifié une carrière pour le maintien en vie d’une union et pour montrer des œuvres d’artistes algériens.

 

 

   

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