Opinion
Un regard en profondeur sur l'entité
sioniste
Ali Bédouin
Photo: CPI
Jeudi 21 novembre 2013
On peut dire que les
conflits entre les partis politiques
causent beaucoup de crises et
développements concrets sur le terrain,
qu’il y a beaucoup de détails
contradictoires dans la politique
intérieure et extérieure de l’Etat
hébreu. Tout cela se passe sous un feu
de braises ardentes.
Le niveau de ces
conflits et différences est monté avec
la montée de la lutte nationale
palestinienne d’un côté, avec la baisse
de l’immigration et les développements
démographiques à l’intérieur des
territoires occupés en 1948 de l’autre.
Il n’est exagéré de
dire que le projet sioniste et ses
partis essentiels sont dans l’attente de
réponses convaincantes à des questions
pertinentes, soixante-cinq ans après la
création de l’entité sioniste sur les
ruines de l’entité nationale du peuple
arabe palestinien.
En effet, à
l’intérieur de l’entité sioniste, des
questions circulent désormais. Vers où
allons-nous ? Y a-t-il une fin à cette
route ? La force, peut-elle définir le
destin de la région et du monde, à elle
toute seule ? Pourrons-nous dessiner le
destin d’un autre peuple qu’on nous a
dit il y a cent ans ne pas exister ? On
nous avait dit que la Palestine était
une terre sans peuple pour un peuple
sans terre…
Ces questions et
beaucoup d’autres se bousculent de plus
en plus dans la conscience sioniste,
dans les rangs des partis et de
l’intelligentsia sionistes et chez une
large part des colons.
Les tendances
politiques à l’intérieur des partis
sionistes eux-mêmes augmentent. La
raison principale en est l’incapacité de
ces partis et de l’intelligentsia
sionistes de donner des réponses
positives aux décisions internationales
acceptées par les régimes arabes, bien
qu’elles portent des injustices aux
droits nationaux du peuple palestinien.
Il y a aussi le
phénomène de cette lacune qui se creuse
entre les tranches de la société de
l’entité sioniste, surtout entre les
riches et les pauvres, dit l’ancien
député de la Knesset Ran Cohen. 10% de
la société israélienne possèdent 800
milliards de shekels. 90% de la société
ne possèdent que 340 milliards de
shekels.
« Ni les tanks ni les
avions ne pourront assurer la sécurité
d’"Israël", si la société civile se
déchire », conclut Cohen.
La Première Intifada
(1989-1993) a fait ses effets et l’Etat
hébreu a reconnu pour la première fois
les droits nationaux du peuple
palestinien.
En effet, l’Intifada
et le mouvement national du peuple
palestinien y sont pour quelque chose,
pour ce qui se passe à l’intérieur de la
société coloniale sioniste. Cette
société glisse de plus en plus vers
l’extrémisme. Les partis politiques se
trouvent de plus en plus face à des
problèmes politiques et concrets.
Les partis de la
gauche sioniste se trouvent, eux aussi,
perturbés. Et ceux qui se prétendent
laïcs s’intéressent de moins en moins
aux solutions équilibrées, se basant sur
le principe de reconnaissance de l’autre
et se rapprochant des décisions
internationales en ce qui concerne un
règlement au Moyen-Orient.
Article paru dans Al-Bayane, le
4 novembre 2013, traduit et résumé par
le département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
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