Vidéo : Les forces israéliennes sèment
la terreur
dans un hôpital de Jérusalem
Ali Abunimah
Vendredi 18 août 2017
Cette vidéo montre les forces
d’occupation israéliennes semant terreur
et violence dans l’hôpital Al-Makassed à
Jérusalem Est.
A un
moment, les forces d’occupation
israéliennes ont essayé de se saisir
d’un homme grièvement blessé que l’on
conduisait en salle d’opération.
La vidéo montre des
infirmiers et des civils qui essaient de
protéger l’homme pour qu’il ne soit pas
enlevé. Mais le jeune homme de 20 ans
est mort 20 minutes après ce branle-bas.
La vidéo a été
publiée dimanche par l’association de
défense des droits de l’Homme B’Tselem,
assortie d’un rapport poignant sur le
raid israélien du 21 juillet.
Cette attaque faisait partie de la
violente réaction d’Israël à la campagne
de désobéissance civile et de
manifestations des habitants de
Jérusalem le mois dernier contre les
démarches d’Israël pour renforcer le
contrôle sur le site de la mosquée d’Al-Aqsa.
Abu Ghanam a été l’un des six
Palestiniens tués par les forces
israéliennes pendant les manifestations
en lien avec Al-Aqsa.
Raid dans le service de maternité
« Les mots manquent pour rapporter
la gravité de la conduite de la police à
l’intérieur de l’hôpital » a dit
B’Tselem.
« On ne peut minimiser la panique
engendrée par des vingtaines de
policiers armés se ruant dans un
hôpital. Quand ces sentiments de terreur
sont assortis d’une agression contre le
personnel médical et d’une interférence
dans les soins médicaux, la situation
dégénère vers un risque réel pour la vie
des nombreux patients de l’hôpital. »
Le rapport de
B’Tselem comprend des témoignages de
membres de l’équipe médicale qui
décrivent des dizaines d’Israéliens
lourdement armés faisant une descente
dans l’hôpital. Ils sont entrés de
force, attaquant les gardes de la
sécurité et des civils qui tentaient de
défendre les locaux, avec des grenades
assourdissantes et des balles enrobées
de caoutchouc en mousse.
Les Israéliens ont
chassé les gens hors de la banque de
dons du sang où des dizaines de
volontaires essayaient de donner du sang
faisant cruellement défaut. Ils ont fait
une descente dans la maternité, y
compris dans une chambre où se trouvait
une mère, et ont répandu des jets de gaz
poivré dans une autre chambre vide. Le
personnel a réuni les mères dans une
chambre et ont emmené les bébés dans la
nursery pour les protéger.
Les forces
israéliennes ont arrêté l’ambulance
Abu Ghanam avait été
impliqué dans des affrontements entre
des jeunes de Jérusalem et les forces
d’occupation dans le quartier d’al-Tur
quand il a été atteint d’une balle dans
la poitrine.
Les forces
israéliennes l’ont entouré pendant
cinq à dix minutes sans lui fournir
aucun soin médical, d’après B’Tselem.
Puis, lorsque l’ambulance du
Croissant Rouge est arrivée, les
forces israéliennes ont essayé de la
bloquer. Mais les ambulanciers sont
arrivés à atteindre Abu Ghanam et à
le mettre dans l’ambulance – dans
laquelle l’un des soldats israéliens
a également essayé d’entrer.
« Il y a eu une
bousculade entre l’un de mes
collègues et les deux officiers
pendant environ une minute, puis
nous sommes entrés dans
l’ambulance », a dit l’un des
infirmiers à B’Tselem. « J’ai fermé
hermétiquement l’ambulance grâce au
système de verrouillage
centralisé. »
Les amblanciers
sont alors arrivés à conduire
jusqu’à l’hôpital, malgré les forces
israéliennes qui essayaient de les
en empêcher.
Mais malgré les efforts de
l’équipe médicale, ils n’ont pas pu
sauver la vie d’Abu Ghanam. Après sa
mort, les Palestiniens sont arrivés
à le faire sortir clandestinement de
l’hôpital et à le faire enterrer
immédiatement pour empêcher les
forces israéliennes de confisquer
son cadavre – forme fréquente de
punition collective.
Vies « sans
valeur »
Un rapport
d’Amnesty International du mois
dernier a qualifié l’attaque
israélienne sur l’hôpital
d’« impitoyable déploiement de
force ».
« La conduite des forces
israéliennes qui ont mené des raids
violents sur l’hôpital Al-Makassed,
harcelant et menaçant le personnel
et les patients, est absolument
déplorable », a dit le directeur
adjoint d’Amnesty pour le Moyen
Orient et l’Afrique du Nord. « Rien
ne peut justifier d’empêcher des
travailleurs médicaux d’apporter des
soins à un patient sérieusement
blessé. »
Les forces israéliennes ont
l’habitude de faire des descentes
dans les hôpitaux, y exerçant même
des exécutions extrajudiciaires.
L’attaque du 21 juillet sur
l’hôpital Al-Makassed, a dit
B’Tselem, « fait partie d’un projet
beaucoup plus large, celui dans
lequel les autorités israéliennes
montrent sans cesse aux centaines de
milliers de Palestiniens résidents
de Jérusalem à quel point ils sont
indésirables dans leur propre ville
et à quel point leurs vies ne valent
pas cher. »
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