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Nouvelles d'Orient

2013, année « calme » en Palestine

Alain Gresh


Alain Gresh - Photo: D.R.

Mercredi 26 février 2014

En Palestine occupée, il ne se passe évidemment rien. Le front est calme, même si certains annoncent l’imminence d’une troisième Intifada (lire Amira Hass, « How the Third Intifada will start », Haaretz, 11 décembre 2013), à laquelle la direction palestinienne est hostile. Les négociations israélo-palestiniennes se poursuivent dans le plus grand secret et le secrétaire d’Etat américain John Kerry ne ménage pas ses efforts pour rapprocher les deux parties, ce qui, dans le langage diplomatique des Etats-Unis, signifie pousser les Palestiniens à des concessions supplémentaires. Et la colonisation avance inexorablement, 400 logements par ici, 800 logements par là, « une colonie illégale » (comme s’il y avait des colonies légales) en voie de « reconnaissance » par le gouvernement de Tel-Aviv, une énième condamnation de l’Union européenne ou de la France, tandis que son président se pavane aux côtés de Benyamin Nétanyahou dans un dîner commun obscène où le chef de l’Etat français dit son envie de chanter l’amour qu’il porte à Israël.

Lire « Faillite de l’Union européenne en Palestine », Le Monde diplomatique, novembre 2013.Mais tout cela dit assez peu sur la vie quotidienne en Palestine, sous l’occupation. De ces hommes, femmes, enfants, soumis à d’innombrables brimades, vexations, arrestations, tortures, et ce depuis près de 50 ans. Vous avez bien lu, un demi siècle d’impuissance, d’indifférence et de complicité de la communauté internationale. A Gaza, toujours soumise à un blocus unanimement condamné, les Palestiniens ont au moins cette chance de ne plus côtoyer l’armée israélienne (qui se contente, de temps en temps, de bombardements et d’assassinats ciblés). En Cisjordanie, ils n’ont pas ce privilège et le rapport que publie Amnesty International «  Trigger-happy : Israel’s use of excessive force in the West Bank  », jette une cruelle lumière sur une occupation cruelle. Ce que résume le communiqué en français de l’organisation, « L’armée et la police israélienne utilisent une force inconsidérée » :

« Amnesty International a recensé la mort de 22 civils palestiniens en Cisjordanie pour l’année 2013, dont au moins 14 dans le cadre de manifestations. La plupart étaient de jeunes adultes de moins de 25 ans. Au moins quatre étaient des enfants. D’après les chiffres de l’ONU, le nombre de Palestiniens de Cisjordanie tués par les forces israéliennes en 2013 est supérieur au nombre total de victimes comptabilisées en 2011 et 2012. »

Vous avez bien lu, les forces d’occupation ont tué en 2013 plus de Palestiniens, pour l’essentiel des civils et parfois des enfants, qu’en 2011 et 2012. C’est sans doute une manière pour le gouvernement israélien de démontrer l’importance qu’il accorde aux négociations bilatérales qui ont repris en juillet 2013. Vous savez bien, les Arabes ne comprennent que la force !

« Depuis janvier 2011, poursuit le communiqué, un nombre effarant de civils palestiniens en Cisjordanie — plus de 8 500, dont 1 500 enfants — se sont faits tirer dessus ou ont été grièvement blessés, notamment par des balles de métal enrobées de caoutchouc et par l’utilisation inappropriée de gaz lacrymogène. (...) Plusieurs victimes se sont fait tirer dans le dos, sans doute prises pour cibles alors qu’elles tentaient de fuir et ne posaient pas de véritable menace pour la vie des membres des forces israéliennes ou d’autrui. Dans plusieurs cas, les forces israéliennes bien équipées ont recouru à des moyens létaux pour réprimer les manifestants lanceurs de pierres, causant des pertes en vies humaines inutiles. »

Mais, nous le savons tous, Israël est un Etat démocratique, sa justice est indépendante et elle doit sûrement punir les militaires coupables de telles exactions. Détrompez-vous, déclare Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International :

« Le système israélien présente des lacunes déplorables. Il pèche par son manque d’indépendance, d’impartialité et de transparence. Les autorités doivent mener dans les meilleurs délais des enquêtes approfondies et indépendantes sur tous les cas présumés de recours arbitraire et violent à la force, particulièrement lorsqu’il y a des morts et des blessés graves. »

Le rapport d’Amnesty donne des exemples effarants qui, pourtant, ne susciteront que des réactions rituelles, ou bien le silence. Ainsi le cas d’un adolescent.

On achève bien les adolescents

« Samir Awad, adolescent de 16 ans originaire de Budrus, près de Ramallah, a été abattu près de son école en janvier 2013, alors qu’il tentait de mettre sur pied une manifestation avec des amis contre le mur/barrière de 800 kilomètres de long qui traverse leur village. Il a reçu trois balles, derrière la tête, à la jambe et à l’épaule alors qu’il fuyait les soldats israéliens qui avaient tendu une embuscade à son groupe. Selon des témoins, l’adolescent a été visé alors qu’il s’enfuyait.

Malik Murar, 16 ans, un ami de Samir qui a été témoin de cet homicide, a déclaré à Amnesty International : “Ils lui ont d’abord tiré dans la jambe, mais il a réussi à fuir… Jusqu’où peut courir un adolescent blessé ? Ils auraient pu facilement l’arrêter… mais ils ont préféré lui tirer à balles réelles dans le dos”. »

Il pourrait s’agir, selon Amnesty, d’un crime de guerre.

« Il est difficile de croire qu’un adolescent désarmé puisse être perçu comme un danger imminent pour un soldat bien équipé. Dans ce cas comme dans d’autres, il semble que les forces israéliennes ont fait feu imprudemment face à une menace bien mince », a déclaré Philip Luther.

Mais justement. Tous les adolescents, tous les hommes, et parfois même les enfants sont perçus par l’armée israélienne comme une menace. Que vaut donc leur vie ?

On connaît déjà la réponse du gouvernement israélien à ce rapport : c’est un texte antisémite qui accuse « les juifs » de tuer des enfants. Mais ce sont ceux qui qualifient Israël d’« Etat juif » ou parlent de « l’armée juive » qui favorisent les pires des amalgames et nourrissent un antisémitisme stupide, incapable de faire la différence entre les juifs et Israël.

Les Etats-Unis face à l’islam politique

Université populaire, samedi 8 mars 2014

- Séance 1 (10h30-12h30)

Dialogue introductif, avec Jean-Paul Chagnollaud, professeur des Universités, directeur de l’iReMMO et de la revue Confluence Méditerranée, et Alain Gresh, journaliste au Monde diplomatique et animateur du blog Nouvelles d’Orient.

- Séance 2 (14h-16h)

Le tournant de la guerre en Afghanistan, avec Gilles Donrrosoro, professeur en science politique à l’Université Paris I.

- Séance 3 (16h-18h)

Positionnement politique des Etats-Unis face aux gouvernements post révoltes arabes, avec Karim Emile Bitar, directeur de recherche à l’IRIS.

Contact et inscription : universite-populaire@iremmo.org

Participation : 20 euros pour la journée (12 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emploi) ; carte Intégrale 145/90€

Lieu : iReMMO 5, rue Basse des Carmes, 75005 Paris (M° Maubert Mutualité)

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Source : Les blogs du Diplo
http://blog.mondediplo.net/...

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