Alahed
Le président étasunien…
Lorsqu’il devient porte-parole de la
vérité !
Akil Cheikh Hussein

Vendredi 30 septembre 2016
Rien de nouveau dans le discours du
président des Etats-Unis, Barack Obama,
à la 71 e session des Nations Unies
tenue au siège de l’Organisation
mondiale à New York le 20 septembre
2016.
Côté contenu, le discours,
est une reprise presque lettre pour
lettre de tout ce qu’on dit, à travers
l’histoire ancienne et moderne, les
grands représentants de l’Arrogance
mondiale, mais après agrémenter leurs
paroles au moyen d’expressions à teneur
humaine sans contenu.
En d’autres termes, il
s’agit d’un discours sur la vertu qui
sort de la gueule de l’ignominie mélangé
avec l’essence de ce qu’il y a dans
l’ignominie en matière de sifflement du
serpent et de hurlement du loup.
D’une manière ou d’une
autre, Obama a rappelé l’idée mensongère
ressassée, avant lui, par tous les
présidents étasuniens, à commencer par
Georges Washington, selon laquelle les
Etats-Unis sont une nation modèle
qui brille du haut d’une montagne pour
éclairer le monde. Ou encore, le pays
qui jouit de la plupart des attributs
divins, ou même de tous ces attributs.
Dans sa réfutation de
l’«accusation» pour laquelle les
Etats-Unis interviennent dans les
affaires intérieures des autres pays,
Obama a dit que le danger ne vient pas
de ces ingérences mais plutôt de
l’abandon de ces ingérences et du fait
pour les Etats-Unis de ne s’occuper que
de ses propres affaires intérieures.
Et le président s’explique
à maintes reprises à travers un récit
dont les principaux traits apparaissent
clairement dans les deux structures, de
surface et profonde, du discours.
Selon ce récit, il existe
au monde des régimes dictatoriaux et des
chefs tyranniques qui commettent des
massacres et des meurtres vis-à-vis de
leurs peuples, et les Etats-Unis ne se
permettent pas de rester les bras
croisés face à ces crimes. Ils doivent
empêcher ces chefs de les commettre.
Pour ce qui est des causes
et des motifs, Obama ne cesse pas
d’évoquer les valeurs, les principes et
les idéaux des Etats-Unis. Ce ne sont
pas des propriétés exclusives des
Etats-Unis, mais des «droits acquis dès
la naissance» pour chaque homme. Cela
signifie que les Etats-Unis sont la plus
haute expression de l’humanisme, et
c’est cet humanisme qui donne à leurs
ingérences dans les affaires des autres
pays le statut de «salut» et de
«miséricorde» pour les peuples. Grosse
insolence !
Obama donne des exemples
concrets : La Syrie, la Lybie, l’Irak,
l’Afghanistan… Il oublie, parmi
d’innombrables exemples, comment le
siège étasunien imposé sur l’Irak a fait
plus d’un million d’enfants Irakiens en
raison de la rareté de la nourriture et
des médicaments.
Dans un autre endroit de
son discours, Obama reconnait
franchement que Washington intervient
dans les affaires des autres pays dans
le but de défendre ses propres intérêts.
Mais il affirme dans un autre endroit
que le but est également la défense des
intérêts des peuples mêmes si ceux de
Washington ne sont guerre menacés.
L’hypocrisie atteint son
paroxysme lorsqu’il évoque l’incapacité
-dans certains cas- des Etats-Unis de
propager leurs valeurs même par la force
armée, comme lorsqu’ils ont échoué
d’imposer la démocratie en Irak. Selon
lui, c’est cette incapacité qui justifie
la présence militaire des Etats-Unis
dans toutes les régions du monde, et par
cette affirmation, le président fait
allusion à la nécessité pour Washington
de renforcer cette présence.
Il va de soi que le
président étasunien insiste sur les
avantages de l’ingérence des Etats-Unis
dans les affaires des autres pays :
N’est ce pas, d’après lui, que le monde
est devenu plus en sécurité qu’il ne
l’était pas il y a cinq ans ?
Cinq ans, ni plus ni
moins ! Il a ainsi écarté de l’histoire
la totalité du Printemps arabe, ce
Printemps qui a vu s’éclater toutes ces
guerres destructrices en Syrie, en
Lybie, au Yémen et ailleurs jusqu’au
Nigéria et l’Afrique du Nord. Il a du
même coup occulté le fait que le moment
actuel de l’histoire de l’humanité est
un moment dans lequel se condensent
toutes les luttes de l’histoire et de la
géographie à travers les luttes des
mouvements de résistance et de
libération. Un moment dans lequel se
dessinent les contours d’un venir
meilleur pour les peuples, y compris le
peuple des Etats-Unis lui-même.
La guerre en Syrie a occupé
la plus grande partie du discours d’Obama.
Il y a répété toutes les affabulations
en cours sur la dictature, la révolution
pacifique, les meurtres, surtout au
moyen des armes chimiques… Comme si le
monde tout entier n’a pas pris
connaissance de tous les rapports ayant
affirmé que les armes chimiques n’ont
été utilisées que par les groupes
terroristes parrainés par Washington et
l’entité sioniste et supportés par
l’entrainement, le financement et
l’armement… Comme si le monde entier n’a
pas pris connaissance des rapports
affirmant que plus de 360 mille
combattants mercenaires venus de plus de
quatre-vingt pays se sont pénétrés en
Syrie avec l’aide directe des Etats-Unis
et leurs alliés et outils dans la région
et au monde.
Obama n’a pas oublié
d’évoquer l’holocauste et l’engagement
étasunien absolu à défendre la sécurité
israélienne et le droit des Juifs en un
«Etat juif». Il n’a non plus oublié le
droit des Palestiniens en un Etat (Un
Etat anonyme sans «domicile» précis,
mais en insistant sur e grand espoir à
la paix rien que parce que Mahmoud Abbas
a décidé de regagner la table des
négociations, et Netanyahu a relâché
quelques prisonniers palestiniens.
Un seul mot a été prononcé
par Obama au sujet des changements
climatiques qui ont déjà fait un grand
parcours sur la voie de la destruction
de la vie sur cette planète. Et comme il
se trouve que le président étasunien est
l’un des lus grands ennemis de la
vérité, il n’a dit aucun mot sur le fait
que la plus grande part de
responsabilité de ce crime envers
l’environnement revient aux Etats-Unis
et au mode de vie étasunien.
Tout cela n’est qu’une
partie infime des mensonges et des
manipulations que les directions
étasuniennes ont l’habitude d’y recourir
pour servir leurs projets infernaux
visant à asservir les peuples. A noter
l’incapacité de plus en plus grande de
ces administrations de faire avaler ces
mensonges aux peuples dont il est de
plus en plus difficile de persuader que
ceux qui ont exterminé les Peau Rouges,
largué des bombes atomiques sur les
villes japonaises et fait écoulé le sang
des peuples en Syrie, en Irak, au Yémen
et ailleurs pourront continuer de
dissimuler leurs crimes sous un fin
voile de vertu.
Source :
French.alahednews
Le sommaire d'Akil Cheikh Hussein
Le dossier
Monde
Les dernières mises à jour

|