Alahed
Les guerres civiles qui frappent les
portes de l’Europe
Akil Cheikh Hussein

Lundi 29 septembre 2016
Il existe des possibilités réelles pour
que des révolutions constructives
éclatent et sauvent les pays occidentaux
des situations catastrophiques qui les
attendent suite aux politiques du
capitalisme sauvage. Cependant les
forces de la contre-révolution
s’attèlent à la tâche de ne pas
permettre à ces révolutions de voir le
jour et ce en provoquant des guerres
civiles destructrices. Et il est
probable que le succès soit du
côté de la contre-révolution.
L’on n’exagère pas si nous
disons que les humains, abstraction
faite de leurs situations sociales, sont
tellement épris par le changement qu’ils
en aient ou non besoin. C’est
certainement ce fait qui a, par exemple,
poussé Barak Obama, en 2012, à choisir
le changement comme devise pour son
deuxième combat électoral pour la
présidence aux Etats-Unis.
Mauvaises situations
Il est également certain
que le changement ne peut qu’être un
passage d’une situation considérée comme
mauvaise à une situation qu’on suppose
meilleure. Cela veut dire qu’opter pour
le changement, en tant que devise pour
un combat électoral même aux Etats-Unis,
c’est reconnaitre que la situation est
mauvaise dans ce pays et, par
conséquent, car plus fragiles, dans les
autres pays occidentaux.
La dégradation de la
situation peut être perceptible au
niveau de la crise financière et
économique et, notamment, à travers les
solutions proposées pour sortir de la
crise. Ces solutions sont constituées
par une myriade de mesures dont, en
premier lieu, le soutien -légal ou
illégal- apporté aux banques en
faillite, l’importance donnée à la
sauvegarde des intérêts des
multinationales et surtout de celles
spécialisées dans les domaines de
l’armement, de l’énergie, de
l’agro-alimentaire et du tourisme, etc.
Il existe d’autres
solutions qu’adoptent les entreprises
elles-mêmes et consistent dans la fuite
des industries occidentales vers les
pays pauvres à la recherche de la
main d’œuvre et des matières premières
moins chères, ce qui entraine
l’accroissement de chômage qui est à
l’origine de beaucoup de maux sociaux.
Tout cela se produit dans les conditions
d’une corruption galopante qui prend
diverses formes dont le non-paiement de
taxes. Ces phénomènes privent les fonds
souverains de milliards de dollars et
ceux-ci constituent les dettes publiques
qui, le plus souvent, dévorent la
totalité du produit national brut dans
la majorité des pays occidentaux.
Comment ces pays
peuvent-ils ne pas s’effondrer dans des
conditions pareilles ? Il y a bien sûr
le Fond monétaire international qui leur
fournit des prêts très coûtants et
conditionnés par l’appauvrissement de
leurs peuples via les mesures
d’austérité. Ces mesures abattent de
plus en plus les pensions des retraités
et les fonds destinés à soutenir la
santé, l’éducation, le logement et les
salaires. Et à tout cela s’ajoute la
hausse ininterrompue des prix des
produits de première nécessité.
Les rapports qui arrivent
de la Grèce, par exemple, parlent de
familles de plus en plus nombreuses qui
sont dans l’incapacité de trouver plus
qu’un modeste repas quotidien. De
plus en plus d’enfants ne peuvent plus
rejoindre l’école. Nombreux également
sont les citoyens privés de domicile et
vivant sur les trottoirs ou sous les
ponts. La Grèce n’est pas un pays unique
dans son genre : La crise porte
candidats à subir un tel sort des pays
comme le Portugal, l’Irlande, l’Espagne,
et même des pays membres du Groupe des
Sept comme l’Italie et la France. Sans
oublier que près du cinquième des
habitants des Etats-Unis vivent sous le
seuil de pauvreté.
Les protestations contre
cet état de fait grondent partout et
arrivent parfois jusqu’aux affrontements
violents avec les forces de l’ordre.
L’hypothèse de la révolution devient
ainsi très plausible.
Contre-révolution
Mais les forces de la
contre-révolution, avec à leur tête le
sionisme mondial, sont prêtes pour
briser la révolution constructive et
faire virer la marche révolutionnaire
loin de son véritable chemin en
inventant des confrontations dans les
pays d’Occident entre les
extrémistes occidentaux et les
communautés musulmanes vivant dans ces
pays.
Plusieurs observateurs
occidentaux affirment que les attentats
terroristes perpétrés en Occident et
revendiqués par des groupes terroristes
prétendument islamiques sont le fait de
services de renseignement occidentaux
qui manipulent des organisations
secrètes du genre « Gladio » célèbre
pendant la guerre froide par ses actions
terroristes qu’on imputait aux
soviétiques dans le but de mettre
dans l’embarras les partis communistes
qui jouissaient à l’époque d’une grande
popularité en Europe occidentale .
N’est-il pas naturel après
l’acharnement d’intellectuels et de mass
médias occidentaux qui, pendant de
longues décennies, s’appliquaient à
diffuser des publications portant
préjudice à l’Islam et ses grands
symboles, et après des attentats
terroristes comme ceux perpétrés, entre
autres, à Nice ou contre Charlie
Hebdo et la revendication de ces
attentats par «Daech»… n’est-il pas
naturel de voir s’aggraver
l’islamophobie et s’accroitre les
tensions entre les Musulmans et les
citoyens occidentaux ?
Si la situation évoluait
jusqu’à ouvrir la porte devant des
guerres civiles en Occident, ces guerres
et leurs répercussions catastrophiques
ne seront-elles pas absurdes par
excellence dans la mesure où elles
seront, avant toute autre chose, un
instrument dans la main des forces du
mal, ainsi qu’une alternative néfaste à
la révolution constructive qui sert les
intérêts des forces du bien et de paix ?
Source :
French.alahednews
Le sommaire d'Akil Cheikh Hussein
Les dernières mises à jour

|