Opinion
La Russie… Lorsqu’elle brille à Sotchi
Akil Cheikh Hussein
Photo:
D.R.
Vendredi 21 février 2014
Campagne violente et accusations
ridicules qui reflètent l'hypocrisie et
l'enragement des Occidentaux face à
l'éclatante réussite de la Russie.
Par rapport à la taille de la Russie, à
la place qu'elle occupe sur le plan
international et au grand intérêt
qu'elle accorde au sport, la Russie, et
avant elle l'Union soviétique, est le
pays qui profite le moins des jeux
olympiques. Depuis le lancement de ces
jeux sous leur version moderne au début
du vingtième siècle, Moscou de l'ère
soviétique a dû attendre jusqu'en 1980
pour pouvoir les accueillir alors qu'ils
avaient été accueillis par deux fois ou
plus par des pays comme la France,
l'Angleterre ou les Etats-Unis.
Lorsqu'après 1980 et l'effondrement de
l'Union soviétique, elle a eu sa
première chance d'accueillir les XXIIes
Jeux olympiques d'hiver qui se déroulent
actuellement à Sotchi, elle n'a épargné
aucun effort pour les entourer d'une
auréole d'importance digne des jeux
olympiques en tant que grande façade
médiatique et une occasion en or pour le
renforcement de l'unité intérieure et le
sentiment nationaliste, d'une part, et
la place de la Russie dans le monde,
d'autre part.
Cela était perceptible avant l'ouverture
des jeux à travers les «honneurs» sans
précédent faites à la torche olympique.
Celle-ci a été envoyée dans l'espace où
elle a passé 4 jours dans la station
spatiale internationale. Sur le plus
grand brise-glace russe à propulsion
nucléaire du monde, elle a parcouru plus
de 5000 Km dans la région polaire entre
Mourmansk et le Pôle Nord considéré par
la Russie comme un prolongement de ses
frontières maritimes. A l'intérieur d'un
sous-marin, elle a plongé dans les
profondeurs du lac Baïkal avant de
monter au plus haut sommet d'Europe, le
mont Elbrouz dans le Caucase. Portée par
14 mille personnes, elle a fait un
périple de 65 mille Km à travers 2900
villes et villages dans 83 régions
russes. Rien de plus grandiose.
Le «village» olympique construit pour
accueillir les jeux entre les flancs de
montagnes et les côtes de la Mer Noire
est plutôt une miniature d'un monde
parfait dans lequel les Russes ont
déployé toutes leurs potentialités
scientifiques et techniques: Un
aéroport, un port, deux gares, 200 km de
voies ferrées, 400 km de réseaux
routiers, 77 ponts, 12 tunnels, des
podiums, des stades et autres
infrastructures.
Plus de 40 chefs d'Etats ont assisté à
la cérémonie d'ouverture, 40 mille
spectateurs y ont été présents et 3
milliards de téléspectateurs l'ont
suivie sur les écrans. La couverture des
jeux était assurée par trois mille
journalistes venus de 123 pays pour
représenter des centaines de chaînes de
télévision et de radios.
Des exploits surprenants et une
assistance massive qui se traduisent
dans le langage politique par une
expression inéluctable: La Russie
brille! Ce qui ne manque pas de susciter
l'irritation et la jalousie en Occident.
Leur expression est d'abord l'absence
dans la cérémonie d'ouverture de
présidents dont ceux des Etats-Unis, de
la France et de l'Allemagne.
L'irritation et la Jalousie avaient déjà
commencé à se faire remarquer depuis des
années avec des tentatives visant à ne
pas permettre à la Russie d'emporter les
XXIIes jeux olympiques d'hivers. A les
boycotter une fois emportés par la
Russie et à les gâcher ou troubler
pendant les jeux.
Des responsables politiques, des
organisations non gouvernementales, des
oppositions locales, des puissants mass
médias et des groupes terroristes. Tous,
ils ont manœuvré en chœur et de toutes
leurs forces pour éclipser ce
resplendissant éclat russe. Mais aussi
des menaces d'attentats et d'opérations
suicides à Sotchi et une tentative ratée
de détourner un avion de ligne ukrainien
vers Sotchi.
Beaucoup de plaidoiries sur les dégâts
qu'inflige à l'environnement la
construction du village olympique. Sur
les gigantesques dépenses financières
tirées des poches du «pauvre» peuple
russe. Sur la corruption et la
mystification d'une partie de cet argent
au profit de certains responsables
russes. Des ignominies scandaleuses que
n'importe qui peut condamner la Russie
pour avoir commises sauf les Etats-Unis
et les pays qui gravitent dans son
orbite, pays connus par leur
incomparable suprématie dans ces
domaines.
Bien sûr, les «droits de l'homme», le
cheval contemporain de Troie que
chevauche l'Occident pour faire passer
ses plans hégémoniques ne peuvent
qu'être de la partie.
Les cinq anneaux entrelacés qui
constituent le symbole olympique se
transforment dans une affiche
publicitaire lancée par une organisation
de défense des droits de l'homme en un
«poing américain entaché de sang»: La
violence que le pouvoir russe exerce,
selon les appareils occidentaux, à
l'encontre de son peuple.
Et tout particulièrement à l'encontre
des «droits» des homosexuels. Le 7 août
dernier, une pétition appelant le Comité
international olympique (CIO) à annuler
les jeux de Sotchi a été déposée par des
organisations non gouvernementales et
des militants de la cause homosexuelle,
et ce en riposte à une loi «anti-gays»
adoptée par le Kremlin qui punit tout
acte de «propagande homosexuelle» devant
les mineurs.
Ignominieuses démonstrations auxquelles
le président russe Vladimir Poutine a
répondu avec un éclat qui n'a de pareil
que celui de Sotchi: «Si vous ne voulez
pas protéger vos enfants, et bien ne le
faites pas! Nous, on ne se mêle pas de
vos affaires!».
Source: french.alahednews
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