Opinion
Amertume et déception sioniste face
aux succès de l’Iran et l’axe de la
résistance
Akil Cheikh Hussein
Photo:
D.R.
Mardi 18 mars 2014
Dans les
confrontations qui, depuis 1948,
opposent le camp arabe et l’entité
sioniste, il y a lieu de dire que cette
entité peut se frotter les mains de
satisfaction et de joie devant le bilan
de ses acquis. Cependant, cette réalité
ne concerne pas tous les événements qui
ont eu lieu. Cette entité se mord les
doigts jusqu’au sang par courroux et par
peur face aux développements qui
constituent une menace pour son
existence même.
Premièrement, la joie israélienne
s’explique bien par le fait que le
fameux «conflit israélo-arabe» a cédé la
place, dans le jargon diplomatique, à un
conflit «israélo-palestinien» qui, sous
l’un de ses aspects, s’est transformé en
conflits «palestino-palestiniens», et
«palestino-arabes» qui s’ajoutent aux
conflits «arabo-arabes».
C’est dans ces conditions que l’entité
sioniste a pu réaliser de grands sauts
en avant au niveau de l’expansion de ses
colonies de peuplement, et marquer des
points sur la voie du concept et de la
réalité de la judaïsation de l’Etat,
alors que l’Autorité palestinienne se
contente de haleter derrière l’issu de
négociations absurdes qui ressemblent à
un repaire à partir duquel la Palestine
ne fait qu’encaisser morsures après
morsures.
Aux pays arabes qui voient les drapeaux
israéliens flotter dans leurs airs, où
ceux qui entretiennent avec «Israël» des
relations indirectes, on a assisté à
l’émergence de camps arabes, régimes,
organisations terroristes et parties
civiles, qui agissent franchement sous
les signes de l’alliance stratégique
avec «Israël».
Quant aux pays arabes qui n’ont pas
rejoint la ruée vers la paix et
l’alliance directe ou indirecte, ils
sont tous aux prises avec la destruction
apportée par le «Printemps arabe» et ses
prolongements takfiris et terroristes
qui se consacrent à l’action effrénée en
vue de liquider la Résistance que
l’entité sioniste s’est avérée incapable
de liquider et dont la liquidation
constitue le plus grand des rêves
israéliens.
C’est là que s’arrêtent les limites de
la joie israélienne et commencent celles
du courroux et de la peur. Du courroux
en raison de son entrée dans l’ère de la
défaite dont les prémisses ont commencé
à apparaître lorsqu’en 1982, l’invasion
israélienne s’est heurtée à la
résistance d’une partie du peuple du
Liban, le plus petit des pays arabes, et
le plus réputé par l’adoption d’une
partie de libanais de l’idée de la
soumission sous la couverture de la
thèse «la force du Liban réside dans sa
faiblesse».
Et de la peur, avec et après le retrait
israélien du Liban et l’effondrement du
mythe de l’armée israélienne prétendue
invincible, en 2000, et, en 2006, ainsi
que les évolutions ultérieures avec
lesquelles la totalité de la Palestine
occupée était devenue à la portée des
armes de la Résistance.
Quant à la montée en force du Hezbollah
grâce à sa contribution dans la lutte
contre l’offensive israélienne, déguisée
sous le masque de la soi-disant
révolution syrienne, elle a transformé
l’équation de «la prise par la
résistance de la Galilée et d’au-delà de
la Galilée» en une menace pour Israël
sérieusement posée sur la carte de la
confrontation.
Certes, cette peur ne peut que
s’amplifier avec la résistance de la
Syrie durant trois longues années d’une
guerre qui peut être considérée comme
l’une des plus féroces parmi les guerres
contemporaines, puis avec son passage
d’une victoire à une autre, elle qui
était supposée ne
tenir que pour quelques semaines ou, au
plus, pour quelques mois.
Qu’il s’agisse de la résistance de la
Syrie ou des victoires de la Résistance
au Liban et en Palestine (la plus
récente est l’opération ‘Briser le
silence’ menée par les Brigades d’al-Aqça),
les Israéliens savent bien que c’est la
République Islamique d’Iran qui a joué
un rôle principal dans le changement des
rapports de force et, par conséquent,
dans le balayage des équations
défaitistes au profit de la
détermination à la libération totale de
la Palestine usurpée.
Si l’entité sioniste pouvait, depuis la
victoire de la Révolution Islamique en
Iran, dormir tranquillement dans la soie
des sanctions, des guerres et des
permanentes menaces dirigées contre
l’Iran qui n’a fait que progresser sur
tous les plans, la conviction des
Etats-Unis et de leurs alliés européens
et arabes qu’il est dans leur intérêt de
s’arranger avec l’Iran, a poussé les
Israéliens au bout de l’hystérie.
Juste après la signature de l’accord en
vertu duquel les Grandes puissances ont
reconnu le droit de l’Iran de disposer
d’un programme nucléaire pacifique,
Netanyahu, dont le pays possède un
arsenal de plusieurs centaines d’ogives
nucléaires, a déployé toutes ses
capacités en matière de gesticulation et
fourberie en criant en vain sa colère
face au monde: «Aujourd'hui, le monde
est devenu beaucoup plus dangereux parce
que le régime le plus dangereux du monde
a réalisé une étape importante vers
l'obtention de l'arme la plus dangereuse
au monde»!
En vain également, l’entité sioniste a
lancé beaucoup de cris au sujet de
l’inertie de l’Occident face à la
prétendue interception par «Israël» d’un
bateau chargé d’armes iraniennes
destinées à Gaza.
La presse et les sites internet
israéliens ont dénoncé l’«hypocrisie
européenne» en voyant la haute
responsable de la politique extérieure
de l’UE, Catherine Ashton, baptisée
«Farida», la haute responsable de la
propagande anti-israélienne, et traitée
de tous les noms, effectuer une visite
en Iran. Le comble tout en se voilant la
tête et en «couvrant de honte» la tête
de l’Europe et du monde libre, le jour
même où le monde entier célébrait la
Journée Mondiale de la Femme…
De l’amertume, de la déception mais
beaucoup de grossièretés et de
vulgarités sont les armes ultimes qui
sont à la disposition de l’entité
sioniste face à quiconque oserait
transgresser les «lois» israéliennes au
sujet de l’obligatoire animosité envers
l’Iran et l’ensemble de l’axe de la
résistance! Le reste est facile à
imaginer.
Source: French.alahednews
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