Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité


 
Centre Palestinien
d'Information



 
Invitation à lire





Réseau Voltaire



BDS



Solidarité



Produits palestiniens





En direct d'Iran



Voix de la Russie



Agence syrienne



Palestine Solidarité
sur Facebook



 




Opinion

La participation française dans le génocide rwandais:
Les preuves sont accablantes!

Akil Cheikh Hussein


Photo: D.R.

Mercredi 16 avril 2014

Une torche a parcouru le Rwanda pendant trois mois avant de servir à allumer, dans le plus grand stade de la capitale Kigali, une flamme qui, en signe de deuil, ne s’éteindra qu’au bout de cent jours.

C’est ainsi qu’ont démarré les commémorations des cents jours pendant lesquels ont été assassinés au Rwanda, du 6 avril au 19 juillet 1994, environ un million de Rwandais appartenant à la minorité Tutsie.

Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’Organisation internationale, présent lors de la cérémonie d’ouverture, ainsi que nombre de représentants de pays et d’organisations venus du continent africain et d’autres pays du monde (à l’exception de la France), a qualifié ce génocide de tache noire dans l’histoire des Nations Unis. En effet, les 2500 Casques Bleus présents sur place n’ont pas fait grand-chose pour stopper les massacres.

Ces Casques Bleus étaient-ils les seuls coupables?  N’y avait-il pas des taches plus noires que le noir dans l’histoire d’autres parties actives dans l’événement rwandais? Certains faits semblent particulièrement louches:

Deux jours seulement après l’assassinat, le 6 avril 1994, du président rwandais  Juvénal Habyarimana, et le début des massacres, et alors que faisait rage au Rwanda une campagne de haine contre les Tutsis, les derniers soldats français présents au Rwanda depuis 1990 procèdent à l’évacuation des ressortissants occidentaux et quittent eux-mêmes le pays.

77 jours plus tard, 2550 militaires français et 550 autres venus de sept pays africains (y compris l’Egypte de Moubarak) sont déployés au Rwanda dans le cadre de l’Opération Turquoise conformément à la résolution 929 du Conseil de sécurité prise sous l’article VII  en vue de «faire cesser les massacres et de protéger les populations».

Trois semaines plus tard, les massacres ont été effectivement stoppés et, depuis, d’innombrables témoignages émanant d’observateurs neutres mais aussi d’associations humanitaires et même d’officiers français, concordent pour mettre à l’index une participation active de l’armée française dans les massacres qu’elle devait faire cesser.

Cette accusation ne peut qu’être corroborée par des faits qui ont eu lieu pendant les quelques années qui ont précédé les massacres:  

Un soutien français en matériel, armements et munitions a été apporté régulièrement, entre 1990 et 1994, aux Hutus au pouvoir qui, depuis l’indépendance du pays en 1962, opprimaient les Tutsis qui fuyaient massivement vers les pays voisins.

Comme si la répression exercée par l’armée rwandaise à l’encontre des Tutsis ne suffisait pas, des responsables français comme Marcel Debarge, ministre de la Coopération enLa participation française dans le génocide rwandais: Les preuves sont accablantes! 1992-1993, encouragent la constitution d’un front «de race» hutu. «Mettez-vous d’accord avec le président face aux Tutsis», a dit M. Debarge, lors d’une visite qu’il effectuait à Kigali, en s’adressant à des opposants hutus.

L’Opération Turquoise comprenait l’établissement d’une «Zone humanitaire sûre» à la frontière du Zaïre pour porter assistance aux civils rwandais réfugiés par centaines de milliers. Les massacres des Tutsis se poursuivent même à l’intérieur de cette zone!

Pendant la période critique dans laquelle les tensions et les haines s’amplifiaient entre Tutsis et Hutus, l’armée rwandaise dominée par ces derniers passe de 3 500 soldats en 1990 à 35 000 en 1995, et ce grâce au soutien de la France qui a fourni des armes lourdes, des véhicules d’assauts et des hélicoptères qui ont été utilisés dans les massacres perpétrés contre les Hutus. En même temps, l’armée française entraînait des soldats et des miliciens civils parmi les Hutus et participait même aux contrôles de cartes d’identité qui ont été l’occasion de l’élimination de nombreux Tutsis.

Ces faits qui vont tous dans le sens de l’incrimination de la France de la Déclaration des Droits de l’Homme présidée lors de la mission française au Rwanda par le très socialiste, François Mitterrand, ne sont pas pris en compte par le Tribunal pénal international pour le Rwanda, chargé par le Conseil de sécurité de l’ONU de juger les présumés organisateurs du génocide rwandais. «Il n'a à aucun moment évoqué une possible culpabilité (ou responsabilité) de la France dans le génocide rwandais». C’est plus queLa participation française dans le génocide rwandais: Les preuves sont accablantes! normal pour un tribunal qui n’est qu’un tentacule au service des puissances impérialistes.

La France officielle, quant à elle, se défend des accusations qui lui sont adressées, mais d’une défense qui reste très impuissante à l’innocenter. A titre d’exemple, l’ex-socialiste Bernard Kouchner, devenu ex-chef de la diplomatie française sous Sarkozy, a nié toute   «participation directe» de la France au génocide de 1994 au Rwanda. Il a donc reconnu une participation «indirecte» qui ne peut d’aucune façon être honorifique pour la France.

Et puisqu’on parle d’honneur, on ne peut que s’arrêter devant les déclarations parues sur son blog d’Alain Juppé, l'ancien ministre français des affaires étrangères à l'époque du génocide rwandais. Il y appelle le président et le gouvernement  français à défendre sans ambigüité l’honneur de la France… Pourtant il tombe lui-même dans l’ambiguïté en se révoltant contre les accusations qui désignent les Français comme les «principaux» coupables, reconnaissant du coup, comme son collègue Kouchner, une culpabilité «secondaire» de la France.

En conclusion et jusqu’à preuve du contraire, Il est difficile pour la France -qui traine derrière elle tous les méfaits de son histoire d’Etat colonialiste, qui est responsable «directement» des génocides qui ont fait deux millions de morts en Algérie, qui gère actuellement le génocide organisé contre les Musulmans en Centrafrique- de prouver son innocence en ce qui concerne le génocide rwandais.

Source: french.alahednews

 

 

   

Le sommaire d'Akil Cheikh Hussein
Le dossier Afrique noire
Les dernières mises à jour



Source : Alahed
http://french.alahednews.com.lb/...

Abonnement newsletter: Quotidienne - Hebdomadaire
Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Parrainage :

Rentabilisez efficacement votre site

 


Ziad Medoukh

Analyses et poèmes
 
Silvia Cattori

Analyses

René Naba

Analyses

Manuel de Diéguez

Analyses

Fadwa Nassar

Analyses et traductions

Alexandre Latsa

Un autre regard sur la Russie

Chérif Abdedaïm

Chroniques et entretiens

Mikhaïl
Gamandiy-Egorov

Afrique-Russie
 
Luc Michel

Analyses

Robert Bibeau

Analyses
 
Salim Lamrani

Analyses
 
Allain Jules

Infos au Kärcher
 
Le Saqr

Analyses