Alahed
Avec tous leurs crimes…
Comment les colonisateurs sont-ils
devenus des amis ?
Akil Cheikh Hussein
Vendredi 11 novembre 2016
Allant des derniers jours d’octobre
jusqu’aux premiers jours de novembre,
ces derniers jours, nous ont rappelés
des événements historiques ayant trait
aux grandes causes de la nation Arabe.
On ne peut que s’arrêter devant les plus
importants parmi ces événements.
- La lettre envoyée le 2 novembre 1917
par le ministre britannique des affaires
étrangères, Arthur James Balfour, à
Lionel Rothschild, l’un des plus grands
fortunés sionistes de l’époque. Il lui a
promis dans cette lettre le soutien de
son pays à l’idée d’établir en Palestine
un foyer national pour les juifs.
Effectivement, les Britanniques ont
contribué activement, en coopérant avec
d’autres pays occidentaux, et en
profitant de la complicité de plusieurs
gouvernements arabes, à la création de
l’entité sioniste en 1948. Cette
entreprise n’a pas pu se réaliser que
conjointement à la destruction de
centaines de villes et de villages
palestiniens, au meurtre de centaines de
milliers de Palestiniens et à l’exode
d’un nombre équivalent vers les pays
voisins. L’entité sioniste continue de
pratiquer, jusqu’à aujourd’hui, son
agression sous des formes variées contre
les Palestiniens et les Arabes. Et elle
le fait, cette fois, avec le soutien,
cette fois direct, de la part de régimes
arabes comme, à leur tête le régime
saoudien ainsi que d’autres régimes
golfiques et non-golfiques.
- Le lancement de la guerre de
libération de l’Algérie au début de
Novembre 1945. La France avait
commencé à occuper militairement, à
coloniser et à piller l’Algérie depuis
1830, et ce après des siècles durant
lesquels l’Algérie et les autres régions
de l’Afrique du Nord furent des modèles
de prospérité économique et culturelle.
Même dépourvus d’armes et d’autres
moyens (les fusils dont disposaient les
insurgés algériens furent au nombre de
400 dont certains étaient fabriqués au
XVI s.), les Algériens ont opposé à
l’occupation une résistance farouche.
Mais les occupants français ont investi
la totalité de leur haine dans la
répression des manifestations et des
insurrections des Algériens. Lors des
protestations du 8 mai 1945, plus de
soixante-dix mille Algériens furent
massacrés.
Les Français n’ont hésité à utiliser
toutes les formes d’oppression, y
compris les massacres collectifs
auxquels s’ajoutaient les humiliations
et les atteintes portées à l’honneur des
femmes algériennes. Inoubliable
également le fait qu’avec les
Israéliens, les Français ont procédé à
des centaines d’essais nucléaires dans
le désert algérien. Des villageois
algériens ont été attachés et enchaînés
pour servir de cobayes pendant ces
essais. Pourtant, tous ces agissements
n’ont pas empêché la défaite de la
France et la réalisation, en 1962, du
rêve du peuple algérien épris
d’indépendance et de liberté.
- Parmi les événements en question, on
note également l’agression tripartite
contre l’Egypte à partir du 19 octobre
1956. Menée par la France, l’Angleterre
et l’entité sioniste, cette agression
est intervenue comme riposte à la
nationalisation du canal de Suez qui fut
une mesure prise dans le cadre des
politiques indépendantistes adoptées par
l’Egypte dirigée alors par le président
Jamal Abdel Nasser. Ces politiques
avaient pour but d’améliorer la
situation de l’Egypte sur tous les
plans, de renforcer la tendance à
consolider le projet unificateur
panarabe et de mettre le tout au service
de la libération de la Palestine et la
résistance face aux plans colonialistes
que les Saoudiens et leurs semblables
tenaient, comme ils le font aujourd’hui,
à servir par tous les moyens.
Certes, les politiques d’agression
françaises, britanniques et
israéliennes, politiques auxquelles
s’ajoutent, dès la fin de la seconde
guerre mondiale, celles des Etats-Unis.
Il suffit de signaler l’invasion
étasunienne de l’Irak qui a causé la
mort de plus d’un million d’Irakiens, et
ce sans parler des autres dégâts subis,
à court et à long terme, par l’Irak et
l’ensemble de la région arabe et
islamique.
La grande question qui se pose
maintenant avec urgence est de savoir
pourquoi a eu lieu cette volte-face
arabe quant aux positions vis-à-vis des
puissances colonialistes responsables de
toutes ces calamités qui frappent le
monde arabe, non seulement depuis le
misérable «Printemps arabe», mais aussi
depuis plusieurs décennies. Le coup
porté à la Palestine et à l’ensemble de
la nation arabe et islamique par
Abdulaziz Ibn Saoud, le fondateur du
Royaume Saoudien, lorsqu’il a promis aux
Britanniques d’octroyer la Palestine aux
«pauvres Juifs », n’est-il pas beaucoup
plus douloureux que celui d’Arthur James
Balfour ? Ce même Abdulaziz n’a-t-il pas
mis le pétrole de la péninsule arabe,
ses terres et ses richesses au service
des projets hégémoniques
israélo-étasunien depuis le pacte du
Quincy qu’il a conclu avec le président
étasunien Franklin Roosevelt en 1945 ?
Que les Saoudiens et leurs semblables
acceptent de se conduire comme
instrument au service des plans
hégémoniques, en échange de la
protection de leurs trônes, n’est en
rien étrange. Ce qui est étrange est
qu’une partie de la rue arabe a oublié,
ou a fait semblant d’oublier,
l’insistance de la part des
gouvernements occidentaux et de l’entité
sioniste à nuire aux Arabes et aux
Musulmans, et à tout faire pour les
exterminer physiquement et moralement.
Une partie de la rue arabe a oublié tout
cela et ne trouve aucun mal dans le fait
de hisser des drapeaux français,
britanniques et israéliens. Sans
scrupule, elle pleure un personnage
comme Shimon Pérès… Et ne s’interdit pas
de se dresser contre les forces de
libération et de résistance dans la
région.
Source : French.alahednews
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