Alahed
«Daech»… Lorsqu’il menace d’arracher
l’Etat des Juifs de ses racines !
Akil Cheikh Hussein
Photo:
D.R.
Samedi 11 juillet 2015
Lorsque «Daech» menace d'arracher
l'entité sioniste de ses racines, il
ne le fait qu'en tant que publicité
visant à convaincre les naïfs qu'il
lutte au service d'un projet
libérateur. Ou qu'en tant que
chantage visant à faire pression sur
les puissances internationales qui
soutiennent l'entité sioniste qui
ont commencé à faire montre d'une
tendance à abandonner ce groupe
terroriste.
A l'exception de
certaines opérations militaires mineures
menées par «Daech» dans le but de
provoquer des confrontations
indésirables pour des raisons
conjoncturelles entre les forces de la
Résistance et l'entité sioniste, «Daech»
et les autres groupes terroristes et
takfiri n'ont jamais tiré une balle vers
les territoires arabes occupés par les
Israéliens.
Ce qui se passe sur
le terrain est tout à fait le contraire
: Soutien sans détour et multiforme de
la part de l'ennemi israélien à ces
groupes. De plus, aucun jour ne passe
sans qu'on entende des paroles ou qu'on
assiste à des événements du genre où ces
groupes fassent preuve de leur traitrise
et leur collaboration avec l'entité
sioniste.
Des menaces inattendues
Pourtant, «Daech» a
menacé dernièrement d'arracher de ses
racines l'Etat des Juifs. Quelle est la
véritable valeur de ces menaces ?
En quelques sortes
inattendues, ces menaces paraissent un
peu trop irréalistes, et ce pour
plusieurs raisons. Il existe par exemple
de profondes considérations idéologiques
qui prouvent que le Wahhabisme, l'école
juridique et théologique suivie par
Daech, est une sorte de sionisme à
l'intérieur de l'Islam.
De son côté,
l'analyse des faits n'accrédite pas ces
menaces. Elles ne riment pas avec le
soutien que les groupes terroristes et
takfiri obtiennent de la part des
Américains et leurs alliés régionaux qui
établissent d'étroites relations avec
l'entité sioniste et qui ne permettent
pas à «Daech» d'entreprendre des actions
hostiles à cette entité même s'il le
voulait vraiment.
D'un autre côté, le
commencement de l'opération visant à
arracher l'Etat des Juifs ne parait pas
imminent. Il est plutôt projeté sur un
avenir lointain dans la mesure où «Daech»
est occupé, actuellement et à long
terme, par des guerres et autres
activités à l'intérieur et à l'extérieur
de la région.
Il est sans doute
légitime de s'interroger sur la raison
pour laquelle Daech n'a, depuis son
entrée foudroyante sur la scène des
événements dans la région, entrepris
aucune action contre l'entité sioniste.
Il ne peut aucunement le justifier
puisqu'il est effectivement présent dans
des régions avoisinantes des territoires
occupés. Il n'est non plus incapable,
lui qui, mène des opérations terroristes
en Tunisie, en France et ailleurs, de
frapper les intérêts israéliens qu'on
trouve partout dans le monde.
Qu'est ce qui le
pousse donc, actuellement ou par le
passé, à proférer de telles menaces ?
En plus du lancement
de cette menace dans le climat des
tensions au Sinaï, de l'escalade des
antagonismes entre le Hamas et «Daech»,
des allégations affirmant que «Daech»
s'apprête à envahir Gaza (tout cela se
passe dans des endroits proches des
territoires occupés par les Israéliens
et exerce une influence évidente sur la
sécurité israélienne, il existe deux
principaux facteurs qui fournissent des
éléments de réponse à cette question :
Désinformation et chantage
Le premier facteur
est en rapport avec l'information. On
sait pertinemment à ce propos qu'aucune
partie politique arabe ni islamique ne
peut, même si elle est plus sioniste que
les Sionistes, adopter directement un
discours hostile à la cause
palestinienne. A l'instar de toutes les
parties arabes et islamiques qui
entretiennent de bonnes relations avec
l'entité sioniste et se montrent
allergiques face aux accusations de
«traitrise», «Daech» consacre une toute
petite partie de sa propagande à la
Palestine. Son but est de masquer son
engagement dans l'action visant à
promouvoir le projet israélo-américain
ainsi que les crimes qu'il commet contre
les forces de la Résistance qui luttent
effectivement et sérieusement pour la
libération de la Palestine.
Le second est une
tentative de faire chanter les
Américains dans les conditions
inopportunes des évolutions de la
situation dans la région : Les progrès
réalisés au niveau du dossier nucléaire
iranien, la recul d'Erdogan dans les
élections législatives, l'embourbement
du royaume saoudien au Yémen, les
avancées sur le terrain réalisées ces
dernier jours par les forces de la
Résistance en Syrie et en Irak.
Certains indices se
sont apparus pour témoigner que
Washington cherche à provoquer une
«révolution» à l'intérieur de «Daech»
dans le but de renverser ses dirigeants
actuels et faire du groupe un outil aux
mains des Frères musulmans.
A ce propos, maints
observateurs affirment que c'est
Washington qui est derrière les
brouilles et les affrontements armés
entre les groupes terroristes et à
l'intérieur même de ces groupes, et
particulièrement à l'intérieur de «Daech»
où, parait-il, le «calife» Abu Bakr al-Bagdadi
a mis à mort plusieurs chefs du groupe
accusés d'avoir planifié pour
l'assassiner.
Tout cela permet de
conclure que les menaces proférées par
Daech aussi bien que les éventuelles
opérations militaires qu'il pourrait
mener à l'intérieur des territoires
occupés n'est qu'une tentative de
brouiller les cartes afin de faire
pression sur les Américains.
L'on se souvient bien
des missiles lancés -contre les
territoires occupés- par Saddam Hussein
qui avait auparavant passé plus de trois
décennies à servir le projet
israélo-américain. Qu'il s'agisse de «Daech»,
de Saddam ou de n'importe quel autre
acteur, la propriété principale de ce
projet est qu'il efface les traces de
ses crimes et abandonne ses outils dès
qu'ils accomplissent les tâches qui leur
sont assignées.
Source :
French.alahednews
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