ALAHED
Hariri à Washington et le Hezbollah dans
les jurd:
L’un des autres visages du combat !
Akil Cheikh Hussein
Lundi 7 août 2017
Pour les exigences
de l’équilibre, alors que le Hezbollah
poursuit son avancée dans le Jurd d’Ersal,
Le Premier ministre libanais Saad Hariri
est arrivé aux Etats-Unis où il a eu des
rencontres, dont ne rêvent beaucoup
d’autres personnalités politiques, avec
le président Donald Trump, et de
nombreux autres responsables
républicains et démocrates au Congrès,
ainsi qu’à la Banque mondiale et le Fond
monétaire International.
Un grand nombre de
responsables et hauts fonctionnaires
libanais l’ont accompagné dans sa
visite. Pourtant, le plus grand et celui
qui a le plus de poids dans l’ambiance
de la visite, dans les rencontres, les
déclarations, les conférences de presse
et les réunions sur la marge des ordres
du jour… était, sans contestation, le
Hezbollah et personne d’autre.
La présence du
Hezbollah, et c’est tout à fait normal,
n’était pas du genre qu’on accueille
avec des applaudissements
assourdissants. On avait pris la
décision de faire en sorte à ce que la
visite intervienne à un moment où le
Congrès serait occupé à préparer un
projet de loi qui impose de nouvelles
sanctions contre le Hezbollah.
Une véritable
compétition a eu lieu entre les
différents responsables étasuniens dans
leurs attaques dirigées contre le
Hezbollah. Quant à Hariri, il n’a pas
respecté l’engagement de son
gouvernement qui, selon ses propres
termes, « a choisi la neutralité pour ce
qui est du conflit avec le Hezbollah et
ce pour la cause de la stabilité
intérieure ». Il a donc participé à la «
compétition » et y a même excellé en
qualifiant le parti libanais de «
problème régional », tout en affirmant
l’existence d’un grand désaccord entre
le gouvernement et ce parti. Il a
également signalé qu’il n’est pas
d’accord avec ce que le Hezbollah fait
dans les jurd…
Cette question des
jurd est, en vérité, ce qui provoque le
plus les courroux du camp de l’agression
et de l’hégémonie. C’est dans ces jurd
que la bataille se déroulait entre le
Hezbollah et ce groupe terroriste au
sujet duquel un grand responsable
occidental, à savoir l’ex-Premier
ministre français, Laurent Fabius, a dit
qu’il fait un «bon travail».
Le « Bon travail »
qui a suscité l’admiration de ce groupe
par Fabius et ses semblables sionistes
et sionisants, n’est rien que la guerre
contre le Hezbollah ainsi que la
promotion partout dans le monde d’une
horrible image de l’Islam.
Si Fabius a
prononcé ces propos, il ne l’a pas fait
seulement en son propre nom. Ni au nom
de son gouvernement. Il l’a dit au nom
de plus de 80 pays et de quelques
centaines de groupes terroristes et
takfiri qui ont aiguisé leurs couteaux,
chacun selon ses possibilités et
capacités, pour égorger les deux
peuples, syrien et irakien, ainsi que
d’autres peuples dont le peuple
libanais.
Personne n’ignore
plus que parmi ces pays, il y a des pays
arabes, golfiques et non golfiques, et
des pays régionaux non-arabes, dont
l’entité sioniste qui fournit
différentes sortes d’aides au groupe
admiré par Fabius, c’est-à-dire au front
an-Nosra qui a changé de nom pour
acquérir le droit de devenir une
organisation armée modérée afin de
pouvoir profiter publiquement du soutien
des Etats-Unis et d’autres pays. Ce
soutien avait été auparavant « secret »,
mais du genre que rien ne peut
dissimuler.
Personne n’ignore
non plus que parmi les groupes en
question des partis et des organisations
libanaises qui ont fourni des armes, des
équipements et de l’argent, mais aussi
des combattants, aux terroristes en
Syrie. Ils ont également déployé leurs
efforts sur tous les plans dans le but
d’élargir l’étendue de la guerre pour
englober le Liban.
Pourquoi ? Pour
abattre le Hezbollah ! C’est-à-dire pour
atteindre l’objectif que les Etats-Unis
veulent atteindre au moyen des sanctions
financières renouvelées, alors que les
partis et organisations libanaises
cherchaient à atteindre au moyen des
armes et des combattants. En vain ! Car
l’armée libanaise, les forces de l’ordre
et le Hezbollah ont fait échouer ces
tentatives et épargner au pays une
sédition qui ne profite qu’au terrorisme
et à l’ennemi sioniste.
Il est clair
maintenant, à un moment où le Hezbollah
prouve son pouvoir de s’affirmer
militairement et de causer à ses ennemis
-l’entité sioniste, les groupes
terroristes et les instruments de la
discorde- des défaites cuisantes, il est
clair que les sanctions financières sont
la dernière carte sur laquelle les
Etasuniens et leurs prolongements dans
la région sont en train de miser.
Le Hezbollah a dit
et redit à maintes occasions que cette
carte est brûlée d’avance. Son
approvisionnement en matière d’argent
passe par des canaux autres que les
canaux banquiers connus. Et puis, la
force du Hezbollah provient de sources
autres que l’argent qui -divinisé par
certains- constitue la principale source
de force pour les régimes qui tirent
leurs forces de leur pouvoir d’acheter
des mercenaires, armés ou civiles.
Certes, Hariri a
voulu faire apparaitre sa visite aux
Etats-Unis comme un geste visant à
rendre service au Liban en attirant des
investissements et des aides surtout
pour l’armée libanaise qui a eu des
promesses qui pourraient lui permettre
d’obtenir quelques véhicules et
équipements sans importance aucune dans
tout affrontement avec l’entité sioniste
et le terrorisme.
Cependant, son plus
grand exploit, au-delà de ce qu’il
pourrait considérer comme une victoire
contre le Hezbollah, est qu’il a eu
d’autres promesses : Les sanctions,
dit-on, ne feront aucun mal à l’économie
libanaise.
Naïveté ou
complicité ? L’agence Fitch de notation
financière, par exemple, a affirmé que
le renforcement des sanctions contre le
Hezbollah aura des conséquences
négatives sur le flux des
investissements vers le Liban, ainsi que
sur son secteur
banquier.
Source:
French.alahednews
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