Algérie
Ouyahia : des parties cherchent à
utiliser les évènements de Ghardaia pour
imposer le « printemps arabe à
l’Algérie »
Abbès Zineb
Photo:
D.R.
Samedi 11 juillet
Qu’on soit d’accord avec lui ou contre
lui, Ouyahia constitue un bon « client »
pour les médias. Sa première sortie en
tant que SG par intérim du RND, lors de
la réunion des élus d’Alger a été
l’occasion pour lui de délivrer des
messages forts. Actualité oblige, il
commencera par évoquer en termes graves
la situation qui prévaut actuellement à
Ghardaïa.« Rien, absolument rien ne
justifie que des algériens tuent des
algériens, l’Algérie a eu trop de morts
dans les années 90 », déplorera-t-il en
ajoutant que son parti « le RND appuie
totalement les mesures annoncées par le
président Bouteflika, après la dernière
escalade enregistrée à Ghardaia ».
Pour Ahmed Ouyahia,
« le devoir de l’Etat est d’assurer la
stabilité et la sécurité dans la région
et punir les responsables des actes
criminels, Il n’y aura plus de pardon
pour les auteurs des violences qui
répondront de leurs actes ». Au sujet du
dispositif de sécurité, c’est pas moins
de « 6.000 hommes qui sont sur le
terrain entre gendarmes et policiers,
mais le président Bouteflika a interdit
aux forces de sécurité de faire usage de
leurs armes, il y a au moins une
soixantaine de blessés parmi les forces
de sécurité, dont certains dans un état
grave », souligne encore le patron du
RND qui est convaincu de l’existence
d’une main étrangère.
Le conflit repose
sur des problèmes quotidiens, mais cette
fois-ci il a pris une tournure
dangereuse, Il y a des causes apparentes
il y a des causes liées à la
manipulation de l’étranger qui cherche à
entrainer coûte que coûte l’Algérie dans
l’engrenage du désordre provoqué par +le
printemps arabe+ qui porte le germe de
l’émiettement des pays ». Pour Ahmed
Ouyahia, il y a une volonté politique de
« provoquer la répression de la
communauté ibadite en Algérie pour
justifier à postériori les appels à une
intervention de l’étranger , au nom de
la protection des minorités ».
Le chef du RND ne
ménagera pas l’opposition pour son «
discours populiste » en mettant tous «
les problèmes sur le dos gouvernement ».
Ouyahia rappellera les adresses du
président Bouteflika en direction de
l’opposition pour la sensibiliser
notamment sur « le renforcement du front
intérieur face aux dangers qui guettent
la nation ».
Au plan économique,
Ouyahia reconnait que la situation est
difficile se défendant pour autant
d’avoir critiqué Abdelmalek Sellal.
« Les revenus du pays sont réduits de
moitié, à cause de la crise du pétrole
qui va encore duré » prévient Ouyahia
qui plaide pour la mise en place d’une
économie alternative. L’agriculture ,
les nouvelles technologie peuvent être
des nouveaux relais de croissance,
conjuguées au facteur de la jeunesse».
Au sujet de la corruption, il admet
l’ampleur du phénomène, mais soutient
que « la volonté de la combattre existe
». Au sujet de l’affaire Khalifa, il
exclut tout arrangement et assure que «
la justice ira jusqu’au bout ».
Publié sur
Algérie 1
Le dossier
Algérie
Les dernières mises à jour
|