Gaza
Ni aides
humanitaires ni visites diplomatiques,
nous cherchons une décision politique
Ziad
Medoukh
Ziad
Medoukh
Mardi 27 novembre
2012
Malgré la signature de l’accord de
cessez-le feu, et malgré une trêve
fragile entrée en vigueur la semaine
dernière, la situation dans la bande de
Gaza est toujours sous tension.
Israël n’est pas satisfait de cet
accord, il viole cette trêve tout le
temps, il essaye de provoquer les
factions de Gaza par des tirs et la
présence de ses soldats sur les
frontières.
La population civile, qui a été la plus
touchée et la plus visée par l’offensive
militaire israélienne du 14 au 21
novembre 2012, est soulagée certes, en
dépit des pertes humaines et des
destructions massives.
La vie reprenne doucement, doucement, à
Gaza, malgré les conséquences
désastreuses des dernières attaques .La
population est en train de vivre à côté
des ruines des maisons, immeubles et
bâtiments détruits.
Pour nous, cette trêve marque la fin de
la nouvelle agression israélienne contre
Gaza, mais pas la fin de l’occupation,
car, sous n’importe quel prétexte, cette
armée pourrait de nouveau attaquer,
bombarder et pilonner cette région
toujours sous blocus. D'autant plus
qu’Israël n’a reçu aucun critique de la
part des instances internationales
vis-à-vis des opérations militaires de
la semaine dernière.
Tout le monde sait que l’impunité
d’Israël l’encourage à poursuivre ses
attaques, et le meilleur exemple en est
ses crimes commis à Gaza en 2009 sans
soulever aucune réaction internationale
ni aucune sanction.
Nous saluons ici la mobilisation
populaire et citoyenne, partout dans le
monde, au travers des manifestions,
rassemblements, et protestations contre
l’offensive militaire israélienne et en
soutien à Gaza et sa population.
Devant le silence complice de la
communauté internationale officielle,
cette mobilisation citoyenne avec la
résistance de la population civile à
Gaza, a été l'élément principal qui a
poussé l’armée israélienne à mettre fin
à son agression.
Actuellement, il y a beaucoup de visites
diplomatiques et de solidarité à Gaza,
tout cela est important pour venir
montrer son soutien et constater les
dégâts de l’agression israélienne.
Des associations et des organisations
internationales se mobilisent pour venir
en aide aux Gazaouis, elles récoltent
des fonds et du matériel pour les
envoyer à Gaza, tout cela est important
étant donnés les besoins énormes de
cette population qui a beaucoup souffert
de attaques israéliennes.
Malgré la destruction, le manque de
moyens, les besoins, et l’isolement, les
aides alimentaires, et les visites sur
place ne sont pas une priorité.
Le plus important, à mon avis, ce sont
les décisions politiques qui devraient
être prises par les instances
internationales afin d’arrêter les
attaques israéliennes contre Gaza et
contre la Palestine.
Nous avons besoin d’une décision
politique qui oblige Israël à respecter
les droits des Palestiniens, une
décision qui mettra fin à l’occupation
coloniale.
Notre cause est politique, c’est une
cause de justice, nous sommes occupés,
nous sommes opprimés, nous avons le
droit d’être libres et de vivre en paix
sur notre terre.
Jusqu’à quand allons-nous vivre dans ce
cycle infernal : attaques israéliennes,
aides humanitaires pour les Palestiniens
sinistrés et touchés par ces attaques,
puis reconstruction des infrastructures
détruites, puis de nouvelles attaques...
?
Jusqu’à quand notre cause va-t-elle
rester humanitaire ? Jusqu’à quand le
monde entier va-t-il s’intéresser à la
Palestine, sauf quand il y a des morts
et des bombardements ?
Pourquoi cette communauté internationale
oublie-t-elle qu’en Palestine, il y a la
colonisation, le mur, le blocus, et pas
seulement les besoins matériels d’un
peuple qui souffre d'une occupation ?
Nous voulons une reconnaissance
officielle d’un état palestinien libre
et indépendant.
Nous cherchons des décisions courageuses
qui obligent Israël à respecter tous les
accords de paix signés avec les
Palestiniens, et à respecter d’abord le
droit international, sous peine de
sanctions économiques et politiques
contre cet état d’occupation.
Nous sommes pour une paix juste et
durable, mais la paix passera en premier
lieu par la justice.
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