Site d'information sur la Palestine, le Moyen-Orient et l'Amérique latine

 

Palestine - Solidarité

 

Retour :  Accueil  -  Sommaire Ziad Medoukh  -  Sommaire Centre de la Paix  -  Originaux  -  Analyses  -  Mises à jour


Gaza l'oubliée

Avec le blocus, Gaza est paralysée:
Les conséquences et les dégâts

Ziad Medoukh


Ziad Medoukh

Gaza, le 4 novembre 2008

Depuis plus de 16 mois la force de l’occupation israélienne impose un blocus et un siège total contre la Bande de Gaza.. Malgré la pression internationale et la trêve ce blocus est toujours maintenu. Les conséquences de ce siège  sont très graves pour toute la population civile

J’essaie à travers des chiffres et des données  tirés de différents rapports des organisations locales et internationales qui s’occupent des conséquences de ce blocus sur la vie dans la Bande de Gaza tels le comité populaire contre le siège de Gaza, les études et les rapports des centres des droits de l’homme, les rapports de la banque mondiale, de montrer l’influence et les conséquences de ce blocus aveugle  et illégal qui touche tous les aspects de la vie à Gaza ;tous les secteurs économiques et sociaux sont paralysés par ces mesures israéliennes qui violent la loi internationale.

Les pertes directes causées par le blocus s’élèvent à plus de  640 millions dollar depuis le début de ce blocus jusqu’à la fin de ce mois d’octobre.

Le revenu par habitant et par jour est de 2 dollars seulement et 80% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté .

le blocus a engendré  des dégâts considérables dans tous les domaines économiques et sociaux, ce qui a fait de Gaza une zone sinistrée . Il paralyse la libre circulation des biens et des personnes de Gaza vers l'extérieur et vice versa.  ,il entrave tous échanges commerciaux contrairement à tous les accords et toutes  les conventions dans lesquels l'état israélien s’engageait devant les organisations internationales ;lesquelles préconisent de faciliter la libre circulation des bien et des personne conformément à trois accords dont le dernier portait sur les points de passage en novembre 2005 , malgré le respect palestinien de la trêve.

Les rapports ont aussi  indiquer que le pourcentage de ceux qui vivent en dessous de seuil de pauvreté s'est élevé atteignant 80% .

Selon la banque mondiale, le taux du chômage atteint 65% entraînant un bas de niveau de vie des Gazaouis qui n'arrivent plus à subvenir aux besoins essentiels de la vie sachant que le revenu annuel est de moins de 650 dollar soit environ deux dollars par jour.

Le secteur privé :

Il n'est pas en reste car la productivité de ce secteur a baissé de 76% avant le début de l'Intifada Al-Aqsa à 31.1% pendant le premier trimestre 2001. ensuite elle a repris son dynamisme pour atteindre les 46% en juin 2007.

Mais à cause de blocus elle est redescendu au plus bas pour se stabiliser autour de 11%. Ceci par manque de matières premières qui doivent transiter par Israël.

Certaines statistiques indique que plus  de 43% des entreprises du secteur privé ont du fermer contre 55% qui ont réduit leurs activité de plus de 75% .

Le secteur industriel :

 On note que 97% des 3900 usines ont été fermés mettant au chômage plus de 35.500 ouvriers . et ceux qui ont gardé leur emploi ne dépassent que 1500 ouvriers.

Il faut mentionner aussi que depuis le début du blocus, les pertes mensuelles sont de l'ordre de 15 millions dollars.

Les bénéfices nets du secteur à Gaza atteignaient 800.000 dollars par jour en 2006 , c'est-à-dire 97.5 millions dollars jusqu'à  la mi-octobre 2008.

Le manque d'exportation de produits a causé des pertes s'élevant à plus de 320 millions de dollars .

Le nombre des établissements industriels est passé de 600 à 30 seulement causant des pertes de plus de 120 millions de dollars et envoyant 6500 ouvriers au chômage.

Plus de 960 usines produisant 5 millions pièces de vêtements par an dont on exporte 95% en Israël ont été fermées. et 25000 ouvrier ont perdu leur poste .

Les dégâts à cause de l’arrêt d'exportation ont dépassé 40 millions dollars, on estime que les véhicules dont on a besoin pour l'exportation  sont  d’environ environ 245 véhicules par mois.  

Le secteur agricole :

On a 70.000 Hictars  de terres agricoles avec 280.000 à 300.000 tonnes de capacité productive de l'ensemble des produits agricole par an

Et le tiers de ces produits sont pour l'exportation.

Le secteur agricole permet à plus de 40.000 citoyen de Gaza –c'est-à-dire 12.7% de population active- de trouver un emploi permanant ou partiel et il fournit la nourriture pour le quart des habitants.

Depuis le blocus imposé sur la bande de Gaza, l'occupation israélienne a interdit l'exportation de n'importe quel produit y compris les produits agricoles à l'extérieur.

Aussi elle ne fait pas entrer les semences, les engrais et les autres équipements agricoles causant de grands dégâts qui ont dépassé 135 millions de dollars depuis mi-juin jusqu'à mi-octobre 2008.

Et selon le ministère de l'agriculture, les pertes  journalières par manque d'exportation des produits agricoles ont atteint 150 000 dollars . C'est-à-dire que le total de ces pertes au cours des mois de blocus est de 67 millions de dollars.

Les paysans ont subi des pertes certes sur le marché local  car n'arrivant pas à  écouler leurs marchandises  de  ce fait ; ce dernier s'est trouvé engorgé par des produits destinés à l'origine à l'exportation.

Les prévisions montrent que le total de produit pour cette saison sera moins élevé de 20% à 30% que la saison passée . c'est-à-dire que les dégâts mensuels atteignent  10 millions de dollars.

Il faut mentionner que ce blocus a détruit toute une saison de production agricole qui va du 15 novembre de cette année jusqu'à mi-mai 2009.

Notons qu'il y a 7500 paysans  qui travaillent cette saison et la totalité de leur production évaluée à  14 millions de dollars , est exclusivement destiné à  l'exportation. Ce sont quelques  3130 km carrés qui sont cultivés (les tomates, les fraises ..etc.)  

D'un autre coté et à cause de la limitation de la pêche on estime que plus de 3000 pêcheurs ont perdu leurs emplois et les dégâts mensuels sont de 3 millions de dollars.

Le secteur de la santé :

Selon les rapports du ministère de la santé, on estime qu'il y a un manque crucial de médicaments essentiels qui dépasse 160 types .

Et plus de 120 types vont s’épuiser dans les jours qui viennent.

Aussi il y a plus que 90 appareils médicaux qui sont en panne et on ne peut pas les réparer par manque des pièces de rechange.

Selon l'Organisation Mondiale de la santé, des centaines de malades ne peuvent pas voyager pour se soigner à l'extérieur bien qu'ils ont besoin de faire des opérations et des chirurgies spéciales.

L'O.M.S affirme que l'occupation a interdit à plus de 1150 malades de sortir afin de se soigner depuis le début de blocus jusqu'à la fin de juin . on estime que  plus de 1300 malades ont besoin de se soigner à l'extérieur dont  210 cas délicats

Alors, 259  malades ont trouvé la mort parce qu'ils n'ont pas pu voyager .

Les infrastructures :

Ce secteur est aussi paralysé, toutes les usines de construction ont été fermées, 13 usines de pavé, 30 usines de bétons, 145 usines de marbre et 250 usines de briques causant la perte de 3.500 emplois.

Tous les projets de construction évalués à plus de 350 millions de dollars ont été arrêtés et le programme des Nations Unies pour le développement a aussi arrêté tous les contrats de construction des infrastructures tel que les aménagements des  rues, les eaux usées  évalués  environ à 60 millions de dollars. l'UNRWA de son coté n'a eu le choix que de suspendre ses programmes de 93 millions de dollars qui créaient des emplois  dont 16000 personnes étaient bénéficiaires. .

Tous les projets de construction des universités, des hôpitaux et des associations publiques et du secteur privé ont été interrompus  .

Les produits alimentaires

Selon les rapports sur la circulation des passages, ce qui entre dans la bande de Gaza ne dépasse pas 15% des besoins quotidiens des habitants pour vivre d'une façon normale.

Le s différents rapports ont  mentionné que les facteurs de la pauvreté, de chômage et le manque de disponibilité de liquidité ont causé une augmentation des prix. Une grande partie des habitants ne peut pas acheter les produits essentiels, 62% des familles souffrent d'une basse dépense et 93.5% parmi eux ont parlé d'une diminution de niveau d'achat qui a conduit à une diminution de 98% de l'achat de viande et 87% d'achat de produit laitiers.

Le secteur des eaux usées

Après les événements de juin 2007 à Gaza, les Israéliens ont pris certains décisions et certains mesures  portant sur la diminution de la quantité de l'essence et des carburants nécessaires pour la mise en marche de la station de l'électricité causant un phénomène nouveau celui des coupures de courant électrique à répétition  .

La fermeture des passages et l'interdiction de faire entrer les matériels, les équipements et les pièces de rechange  nécessaire pour la maintenance des stations d'épuration des eaux usées, tous cela a empêché les autorités responsables de ce secteur  de continuer à offrir le minimum de ses services pour les habitants.

Les déchets

Sur ce point aussi il y a  des dommages considérables. Il faut noter que les poubelles domestiques dans la bande de Gaza font plus de 400.000 tonnes par an.

Et les trois entrepris responsables de ce domaine ne sont plus en mesure de déverser les déchets dans les trois décharges prévues à cause de la pénurie de carburants et de pièces de rechange, ainsi  50% des véhicules de la  municipalité de Gaza sont en panne et le reste est menacé  de subir encore des dommages.

Pour finir, un seul appel à la conscience mondiale et à la communauté internationale: Sauvez Gaza; sauvez la vie des enfants de Gaza; sauvez notre avenir.



Source : Ziad Medoukh


Avertissement
Palestine - Solidarité a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Moyen-Orient et de l'Amérique latine.
L' auteur du site travaille à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui lui seraient signalées.
Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas Palestine - Solidarité ne saurait être tenue responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.
D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont elle n'a pas la gestion, Palestine - Solidarité n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

Pour contacter le webmaster, cliquez < ici >

Retour  -  Accueil Ressources  -  Analyses  -  Communiques  -  Originaux