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Parti antisioniste
Discrimination et
mépris: Le cas de l'ex-ministre Azouz Begag
Yahia Gouasmi
Mercredi 29 décembre 2010
En France,
l’islamophobie et la xénophobie ont des racines anciennes que
nous avons déjà expliquées dans nos précédents articles et
communiqués. Des hommes politiques au pouvoir (aux plus hauts
niveaux) ont subi ces comportements qui semblent spontanés. Un
témoignage précieux nous en a été donné par M. Azouz Begag,
ancien ministre délégué à la Promotion de l’Égalité des Chances
du 2 juin 2005 au 5 avril 2007, dans le gouvernement de
Dominique de Villepin.
Azouz Begag a eu tout loisir d’apprécier les propos et
comportements de certains, dont Brice Hortefeux. Ce dernier,
alors bras droit de Nicolas Sarkozy, ne savait adresser la
parole à M. Begag qu’en utilisant des expressions discourtoises
et vulgaires en usage au Maghreb pendant la période coloniale
(il est facile de retrouver ces propos sur Internet). Cela veut
tout simplement dire que pour M. Hortefeux, Azouz Begag – bien
que ministre d’un gouvernement français – reste un étranger, un
colonisé, à qui on peut parler comme on parlait dans l’Algérie
coloniale. Malgré le temps qui a passé, la mentalité reste et la
coupure est toujours là. On n’est donc pas surpris que Brice
Hortefeux ait été condamné, par la suite, pour propos racistes.
C’est une première pour un ministre de l’Intérieur qui est aussi
ministre des Collectivités locales et des Cultes ! Cela
nous rappelle qu’à l’époque où il était ministre de l’Intérieur,
Nicolas Sarkozy avait également eu des propos dégradants à
l’égard de l’ex-ministre Azouz Begag (des vidéos en témoignent
sur Internet).
M. Begag, en acceptant le portefeuille ministériel que lui avait
proposé Dominique de Villepin, n’imaginait pas les camouflets
qu’il devrait subir ainsi que les couleuvres à avaler. Il est
pourtant resté jusqu’à la fin du gouvernement de Villepin,
croyant peut-être changer quelque chose à un système qui ne peut
pas être réformé. C’est ce que M. Begag n’a pas compris ou n’a
pas voulu comprendre, ne voyant pas les lourdes séquelles que le
colonialisme a laissées dans les mentalités et pratiques de ses
« collègues ». Il a attendu d’être sorti du gouvernement pour
dénoncer de telles pratiques racistes et discriminatoires. Il
n’est pas trop tard pour lui de saisir la justice s’il le juge
opportun, le Parti Anti Sioniste le soutiendra.
Mais, M. Begag devrait tirer toutes les conclusions de son
expérience ministérielle. Qu’il se demande pourquoi tous ces
islamophobes et xénophobes sont également des soutiens
inconditionnels d’Israël et du sionisme. Qu’il se demande s’il
n’y a pas en France un lien entre le racisme anti-arabe,
l’islamophobie et le sionisme, et si la campagne actuelle visant
la communauté musulmane de France ne profite pas à un lobby qui
tient tous les leviers de l’État, avec des gens comme Brice
Hortefeux précisément. Voilà des réflexions intéressantes pour
un universitaire comme Azouz Begag, qui sait ce que
discrimination veut dire. Et si ses conclusions rejoignent un
tant soit peu les nôtres, alors qu’il n’hésite pas à les faire
savoir ouvertement. Cela ne pourra qu’aider ces millions de
Français qui, comme lui, se sentent rejetés (sans toutefois
avoir eu le privilège d’être ministre).
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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