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Parti Anti Sioniste
La France de Sarkozy poursuit sa
colonisation de l'Afrique et du monde arabo-musulman...
Yahia Gouasmi
La colonisation française se poursuit...
Photo: P.A.S.
Dimanche 17 avril 2011
Le retour de l’Empire
colonial français semble être une des ambitions de Sarkozy,
croyant sans doute, améliorer sa cote dans les sondages, voire
laisser une trace dans l’Histoire ! Ainsi, malgré tout ce que
l’on veut bien nous raconter, c’est bien l’armée française qui a
participé, directement ou indirectement, à l’arrestation du
président Laurent Gbagbo et de sa famille, dans son palais
présidentiel à Abidjan. Laurent Gbagbo a longtemps été un
protégé de Paris, dans le cadre bien connu que l’on appelle la
Françafrique. Il aura du cesser de plaire ou de se soumettre à
Paris et on a alors voulu nous faire croire que le véritable
vainqueur de l’élection présidentielle en Côte-d’Ivoire était
Alassane Ouattara, l’homme du FMI, soutenu par Obama et par la
France.
Ne soyons pas naïfs ! Dans quel pays de la Françafrique, les
élections se déroulent-elles normalement, sans trucage, avec
l’Ambassadeur de l’ancienne puissance coloniale dans les
coulisses, pour veiller à ce que « l’élu » continue à bien
servir les intérêts français ? Nous pourrions citer l’exemple du
Gabon où le fils Bongo a succédé à son père dans le cadre
d’élections pour le moins contestables. Mais, Bongo servant
fidèlement les intérêts français, il n’y a pas eu de campagne
orchestrée contre lui et encore moins d’intervention militaire
avec ou sans mandat onusien.
Nous n’allons pas nous étendre sur les causes de la disgrâce de
Gbagbo. Peut-être a-t-il eu envie de se rapprocher de la Chine
dont la présence en Afrique se heurte de plus en plus aux
intérêts français. Cette Chine qui n’a jamais colonisé un pays
africain, bénéficie d’un à priori souvent favorable auprès de
nombreux Africains. Les vraies causes seront connues
ultérieurement. En attendant, il y a les faits. L’armée de
l’ancienne puissance coloniale est intervenue militairement pour
chasser un dirigeant africain et le remplacer par un autre,
ayant le soutien de Paris et de Washington. Ce n’est pas la
première fois (voir notre précédent article consacré aux
interventions militaires françaises en Françafrique), mais cette
fois, on a l’impression qu’un nouveau pas a été franchi.
Tout au long de cette affaire, on a pu sentir dans la classe
politique française, un climat ouvertement colonialiste. Droite
et Gauche ont retrouvé la même unanimité d’autrefois quand
« l’ordre colonial » se maintenait avec la canonnière.
Cette unanimité de la Droite et de la Gauche dans le soutien des
récentes agressions contre l’Afghanistan, la Libye et la Côte
d’Ivoire signifie un resserrement des rangs occidentaux (y
compris en France) autour de ce qui semble être la nouvelle
doctrine : une reconquête directe des zones utiles de l’Afrique
et du monde arabo-musulman, c'est-à-dire les régions renfermant
des matières premières. A ces zones, il faut
ajouter les voies d’approvisionnement nécessaires pour les
Etats-Unis et pour l’Occident. Cette stratégie suppose
des dirigeants locaux totalement soumis et n’étant jamais tentés
de changer de « patrons » ou de clients (comme il semble que ce
fut le cas de Gbagbo avec la Chine). Le sort de ce dernier est
aussi un avertissement à tous les autres dirigeants africains…
Elle implique aussi un remodelage du continent ; les nouvelles
frontières, les vraies, seront celles dessinées par les
multinationales, avec milices locales et sociétés privées de
mercenaires pour sécuriser l’extraction et l’acheminement des
matières premières. Le reste du continent, vide de richesses
intéressant l’Occident sera voué à un sort comparable à celui de
la Somalie, déchirée par les factions.
Obama, embourbé en Afghanistan et en Irak, a laissé le premier
rôle, dans certaines limites, à Sarkozy. C’est à la fois le
flatter et lui tendre un piège. Le flatter parce que les
spécialistes de la CIA qui l’ont façonné, connaissent bien le
personnage travaillé par ce désir de revanche sociale qui
taraude toujours les parvenus. Mais, c’est aussi lui tendre un
piège : éliminer le peu de sympathie que garde la France en
Afrique pour contribuer à la chasser et ensuite, si nécessaire,
s’entendre avec les Chinois. Après tout, entre puissants, on
finit toujours par s’entendre aux dépens des serviteurs !
Pour les peuples africains et arabes, le message doit être
clair. La guerre déclarée par l’USraël et par l’Occident pour le
pillage de leurs richesses va s’accentuer. Cette guerre, malgré
ci et là quelque mandat onusien, sera, de plus en plus, une
guerre de reconquête directe de l’Occident par milices et forces
d’intervention interposées, avec son cortège de réfugiés et de
populations déplacées dans des états voués à la partition et à
l’émiettement. Les peuples arabes et africains savaient déjà à
quoi s’en tenir en ce qui concerne les Etats-Unis, une puissance
impérialiste et agressive aux mains d’un lobby sioniste et d’un
complexe militaro-financier que l’aventurier politique Obama a
tenté, en vain, de rendre plus présentable. La France, pour des
raisons historiques et affectives diverses, gardait encore une
image relativement meilleure. Là aussi, Sarkozy a bradé le peu
qui nous restait, pour servir les intérêts du complexe financier
mondialiste qui, comme c’est curieux, ne comprend en son sein
que des sionistes. Une coïncidence sans doute !
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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