Barbarie de
l'armée malienne :
que la France assume ses responsabilités
! Tamazgha
Mardi 22 janvier
2013
Ce ne
sont pas les mises en garde qui ont
manqué. Le MNLA, mais aussi nombre d’ONG
et d’experts qui connaissent l’armée
malienne, ont eu à mettre en garde quant
au risque de voir l’armée malienne,
fidèle à ses habitudes depuis maintenant
plus d’une demi-siècle, commettre des
exactions à l’encontre des populations
civiles de l’Azawad. Cela n’a pas tardé
à arriver. Cela n’a pas tardé à arriver.
En effet, des exécutions sommaires et
une chasse à l’homme "blanc" ou aux
"peaux rouges" (entendez par là
"Touaregs") ont été constatées à Sévaré
où des éléments de l’armée malienne
exercent des représailles meurtrières,
selon plusieurs témoignages. Les accès à
cette ville ont été d’ailleurs fermés
aux journalistes depuis dimanche 20
janvier. Cela permettra à ces fous de
l’armée malienne de commettre leur crime
à huis clos. Tout cela sous le menton de
l’armée française qui, par ailleurs,
sécurise l’aéroport de Sévaré. C’est
aussi la France, avec ses hommes, qui
est intervenue sur le terrain et qui a
permis à ces militaires maliens de
s’installer à Sévaré d’où ils ont été
chassés par une bande de barbus il y a
quelques jours.
Plusieurs
quotidiens, notamment français,
rapportent des témoignages faisant état
de la barbarie des militaires maliens à
l’égard de civils.
Le quotidien
L’Express, dans son édition du 20
janvier 2013 évoque plusieurs
témoignages décrivant des actes barbares
commis par les militaires maliens qui
s’attaquent aux peaux claires et qu’ils
font disparaître de la manière la plus
abjecte et sauvage.
Ainsi peut-on lire dans les colonnes de
l’Express : "Les morts étaient des rebelles !",
ajoute cet ancien militaire, qui ne
cache pas sa haine des "peaux-rouges",
le surnom donné ici aux Touaregs. "Ils
les ont jetés dans le puits. Les soldats
ont achevé les rebelles blessés, ramenés
de Konna. Les vivants ont été exécutés.
Puis ils ont recouvert les corps de
pneus et d’essence et les ont brûlés."
Ces Maliens osent prétendre combattre
les islamistes, ces énergumènes qui
veulent imposer leur cahriâa ! Ils ne
sont que d’autres énergumènes qui
veulent imposer une autre dictature à
ceux qui ne sont pas de leur couleur.
Lors du soulèvement des années 1990,
c’est vivants que l’armée malienne
rassemblait des Touaregs sur qui elle
versait de l’essence et les brûlaient en
public.
Et c’est cette armée que l’État français
est entrain de réhabiliter pour la
réinstaller dans l’Azawad en lui donnant
les moyens de poursuivre sa politique
génocidaire à l’égard des Touaregs. La
France se rend-t-elle compte de ce
qu’elle est entrain de cautionner ? Se
rend-t-elle compte qu’elle est entrain
de de ramener au pouvoir des fous qui
s’attaqueront aux Touaregs ? La France
se rend-t-elle compte qu’elle est
entrain de susciter la haine non
seulement des Touaregs mais de
l’ensemble des Berbères en soutenant et
armant ceux-là qui sont décidés à
"liquider du touareg" ?
Les exactions de l’armée malienne ont
été aussi relevées et dénoncées par
Human Rights Watch (HRW) qui a
annoncé le 19 janvier 2013 être en
possession d’informations crédibles sur
de graves exactions, dont des meurtres,
commises par les forces de sécurité
maliennes à l’encontre de civils dans la
localité de Niono : "Nous invitons
instamment les autorités maliennes, tout
comme les soldats et les autorités
françaises et ouest-africaines, à faire
le maximum pour garantir la protection
de tous les civils", a déclaré
l’ONG.
Il n’y a aucun doute, ce n’est pas
aujourd’hui que l’État malien ou son
armée adopteront une autre culture et
renonceront au racisme et à la haine qui
les animent depuis plus d’un
demi-siècle. Et cela nous ne surprend
pas. En revanche, la responsabilité de
la France est grande. C’est la France
qui doit être tenue pour responsable
pour ces crimes commis par l’armée
malienne aujourd’hui, et c’est la France
qui aura à répondre de tous les crimes
que ces barbares de Bamako s’apprêtent à
commettre dans l’Azawad et sur les
populations de l’Azawad.
Il y a cinquante-deux ans, la France a
trahi les Touaregs et les a soumis,
malgré eux, à une bande d’assoiffés de
pouvoir qui dès 1963 ont montré leur
véritable nature en mettant en œuvre
leur politique génocidaire sur les
Touaregs. La France avait laissé faire
comme elle a laissé faire les exactions
des années 1990. Et si aujourd’hui
François Hollande compte poursuivre la
même attitude et donner les moyens à
l’armée malienne pour massacrer et
humilier les Touaregs, ce sont tous les
Berbères qui lui en voudront et qui ne
lui pardonneront jamais. Les Berbères
qui ont assez pardonné jusque-là ont
plus que jamais pris conscience de leurs
intérêts et l’avenir sera forcément
différent : ils sauront être
reconnaissants à ceux qui les respectent
et qui les soutiennent, mais ils ne
pourront accepter que des États, quels
qu’en soient les raisons, se mettent aux
côtés des régimes qui les humilient et
qui ont programmé leur éradication.
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