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MOUBARAK NOMME OMAR SOULEIMANE VICE-PRÉSIDENT
ET AHMAD CHAFIC PREMIER MINISTRE

Le dernier quart d'heure du Pharaon ?
Tahar Fattani

Dimanche 30 janvier 2011

La nomination du chef du Renseignement, le général Omar Souleimane arrange aussi bien les Américains, les Israéliens que l’armée égyptienne.

L’Egypte s’achemine-t-elle vers un scénario à la tunisienne? A suivre l’évolution des événements, tout laisse croire que le régime de Hosni Moubarak vit son dernier quart d’heure. Le Raïs a tenu hier, une réunion jugée «importante» à la Présidence. Comme première décision, il a procédé à la nomination, pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 1981, d’un vice-président. Il s’agit du chef du Renseignement égyptien Omar Souleimane. Une décision prise conformément à l’article 139 de la Constitution égyptienne qui donne droit au président de la République de nommer un ou plusieurs vice-présidents. Juste après sa nomination à ce poste, le patron du Renseignement a prêté serment au siège de la Présidence. A la tête de ce département sensible de l’armée, le général Souleimane, né en 1934, joue un rôle politique important depuis plusieurs années et est responsable de dossiers délicats de politique étrangère, notamment celui du conflit israélo-palestinien. Il s’agit d’une personnalité qui fait le consensus aussi bien dans les pays arabes qu’en Occident. Les monarchies et les gouvernements arabes ont soutenu cette démarche. C’est le cas de Washington et de Tel-Aviv. Vu son expérience dans la gestion du conflit israélo-palestinien, le chef du Renseignement égyptien est pressenti pour apporter un plus à la crise que traverse son pays et, notamment à l’éternel conflit qui mine le Moyen-Orient. Avec la nomination d’un général au deuxième poste de la République, le régime égyptien reste fidèle à l’installation des militaires au haut sommet de l’Etat. A présent, tous les dirigeants de ce pays sont issus de l’armée. Pour simple rappel, Mohammed Naguib, qui a pris le pouvoir de 1953 à 1954, avait le grade de général principal, Gamel Abd El Nasser était colonel, Anouar El Sadate était maréchal de camp et Hosni Mobarak a le grade de maréchal en chef. Ce qui confirme l’appartenance du pouvoir égyptien à l’armée et l’arrivée d’un autre général au gouvernement. M.Moubarak a choisi le ministre de l’Aviation, le général Ahmad Chafic, pour occuper le poste de Premier ministre. Contrairement aux capitales étrangères qui ont applaudi la nomination de Omar Souleimane au poste de vice-président, la rue égyptienne s’est soulevée contre cette démarche. Les manifestants ont bravé le couvre-feu pour dire «non» à la nomination d’un autre militaire à ce poste. L’issue de la crise réside, selon les manifestants, dans le départ de Moubarak et son clan et non dans l’arrivée aux commandes d’un autre dirigeant issu du même régime. «Ni Moubarak, ni Souleimane, on en a assez des Américains!», scandaient les manifestants. Pour ces derniers, cette nomination «n’est pas le bon choix». «Souleimane est l’homme de Moubarak et cela ne reflète pas un signe de changement», ajoutent-ils.
Les observateurs analysent que Moubarak a opté pour le chef du Renseignement pour lui succéder en cas de vacance du pouvoir et barrer la route à l’opposant Mohamed El Baradei. Ce dernier n’a pas mis du temps pour réagir. Il a promis la poursuite de la contestation jusqu’au départ du président et son clan mis en place dans la journée d’hier. Il a appelé à mener des élections honnêtes sans le parti au pouvoir. A peine de retour dans son pays, le prix Nobel de la paix en 2005, s’est dit prêt à mener la transition. Selon les mêmes observateurs, l’arrivée de M.Souleimane n’est qu’une façon de barrer la route à M.El Baradei. Dans un autre registre, tous les regards des dirigeants et gouvernements de la planète sont braqués sur les événements en Egypte. Washington, Paris, Bruxelles, Berlin, Tokyo, Stockholm, l’Union européenne, l’ONU ont toutes apporté leur soutien au peuple égyptien en appelant le président Moubarak à être à la hauteur des aspirations du peuple et cesser avec la violence envers les manifestants. Cela témoigne du rôle important qu’occupe ce pays dans les enjeux politiques au Moyen-Orient.

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Publié le 30 janvier 2011 avec l'aimable autorisation de l'
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Source : L'Expression
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