Accueil Actualité Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour Journaux de Cathy et Marc Plateforme tourquennoise Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information :




Invitation à lire :



BDS :



Solidarité :



Produits palestiniens :



En direct d'Iran :



Palestine Solidarité
sur Facebook :






Opinion

La proposition de la Ligue et la volonté de gagner du temps
Soraya Hélou


Photo: Sana

Jeudi 3 novembre 2011

Menaces et contre menaces, une réponse qui se fait attendre et un dépit à peine déguisé de la part du chef de la commission de la Ligue arabe, l’avenir de la proposition arabe pour la Syrie est connu d’avance. Il permettra essentiellement aux deux parties de gagner du temps en attendant de voir l’évolution de la situation sur le terrain. Il ne fait désormais plus de doute que la Ligue arabe a été poussée par ceux qui la contrôlent et qui sont à chercher du côté des Américains à prendre une initiative en direction de la Syrie. L’insistance du Premier ministre et ministre des AE du Qatar à présider la commission qui devait se rendre en Syrie est d’ailleurs remarquable et elle montre qu’en dépit du conflit actuel entre l’émir du Qatar et le président syrien, le petit émirat qui se présente désormais comme le champion des révoltes arabes souhaite reprendre langue en Syrie… Au cas où le régime tiendrait le coup.

En apparence donc, la Ligue arabe a voulu offrir au régime syrien une porte de sortie honorable et une feuille de route en quatre points en principe acceptables puisqu’il n’y est nulle part question du départ du président Bachar Assad ou d’une transition du pouvoir. Malgré tout, les dirigeants syriens ont flairé le piège enrobé de belles paroles. D’abord le retrait des apparences militaires qui constitue le premier point du plan de la Ligue arabe pointe indirectement du doigt les forces militaires et ne mentionne pas la violence exercée par les différentes factions de l’opposition. De plus, un Etat qui se respecte se doit de protéger ses citoyens des exactions pratiquées par des milices incontrôlées et il ne peut pas accepter des interventions étrangères dans ce qui constitue un des éléments essentiels de sa souveraineté. D’autre part, la tenue d’un dialogue entre le régime et l’opposition au Caire qui constitue aussi un des points du plan de la Ligue est à son tour inacceptable pour les autorités syriennes qui ont déjà déclaré à maintes reprises qu’un tel dialogue est déjà engagé et qu’il ne peut avoir lieu que sur le territoire syrien. Là aussi, c’est pour le régime et ses partisans, une question de souveraineté car un dialogue entre les composantes d’un même pays sur un sol et avec un parrainage étrangers ne peut qu’entraîner des interventions étrangères dans les affaires internes de ce pays.

Le Liban avec les nombreux développements de sa crise interne, depuis les conférences de Genève et de Lausanne dans les années 80, puis avec les discussions de l’accord de Taëf en 1989 et enfin avec les réunions de Doha en 2008 en a fait à maintes reprises l’amère expérience. Le régime syrien ne veut en aucun cas se transformer par le biais d’un dialogue avec son opposition au Caire ou ailleurs en un autre Liban ouvert à toutes les interférences étrangères.

Pour ces raisons et sans doute pour d’autres encore, la proposition de la Ligue arabe est inacceptable pour le régime syrien. Les deux parties le savent parfaitement mais elles ont joué le jeu d’une part pour sauver les apparences et d’autre part pour maintenir un contact même ténu en vue d’une solution le jour où la situation globale se sera clarifiée. La partie syrienne a donc présenté une contre-proposition qui permet aussi bien à la Ligue arabe et au régime syrien de gagner du temps, tout en donnant des signaux de bonne volonté et en ne fermant aucune porte. Ce qui donnera l’occasion aux membres de la Ligue arabe de discuter de nouveau au cours de la réunion urgente décidée demain, alors que le régime syrien aura indirectement montré qu’il ne cède pas aux ultimatums fussent-ils fraternels. Mais au fond, la Ligue arabe et le régime syrien, ainsi que tous les autres protagonistes savent parfaitement que le problème est ailleurs : il est dans le plan américano-israélien d’effriter la région et plus particulièrement l’axe de la résistance qui passe de l’Iran vers Gaza, pour servir les intérêts israéliens et américains. Lorsque ceux qui veulent appliquer ce plan verront que les manoeuvres ont échoué et que la situation commence à leur échapper, ils réduiront la pression sur le régime syrien et le plan de la Ligue arabe n’aura plus de raison d’être, même si les protagonistes trouveront toujours un moyen pour sauver la face…

 

 

   

Le sommaire de Soraya Hélou
Le dossier Syrie
Les dernières mises à jour



Source : La résistance islamique au Liban
http://www.french.moqawama.org/...

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh :



Analyses et poèmes...


Silvia Cattori :


Analyses...


René Naba :


Analyses...


Manuel de Diéguez :


Analyses...


Fadwa Nassar :


Analyses et traductions...


Alexandre Latsa :


Un autre regard sur
la Russie ...


Ahmed Halfaoui :


Analyses ...