Opinion du CPI
Adieu « Israël » !
(4 et fin)
Shamil
Sultanov
Photo: CPI
Jeudi 7 juillet 2011
Moscou – CPI
Dr. Shamil
Sultanov est le directeur du centre des
études stratégiques "La Russie et le
monde islamique". Son article "Adieu
Israël", publié par le journal russe
Zafta, le 29 juin 2011, prend de
l’importance en parlant à l’écart de
toutes ces pressions sionistes
pratiquées partout dans le monde et en
passant en revue l’histoire d’"Israël",
pour arriver à une conclusion qui fait
peur à "Israël" qui s’installa sur la
terre de la Palestine en chassant ses
habitants d’origine. Notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) en offre
un résumé traduit en français, en
quelques parties, dont voilà la
quatrième. La première s’est terminé sur
la manière dont les Sionistes dont
"Israël" se rendirent compte qu’il
fallait concentrer tous les efforts sur
les Etats-Unis. La deuxième a pris fin
sur le fait qu’"Israël" commence à être
un fardeau ; la troisième en a donné des
exemples. La quatrième en donne encore
plus de détails.
(4 - fin)
Les affaires se
compliquèrent au point où le célèbre
Zbigniew Brzezinski se vit obligé de
déclarer que les Américains se
trouveraient forcés de contraindre les
avions israéliens, passant au-dessus de
l’Iraq pour aller frapper l’Iran, de
retourner d’où ils étaient venus.
Et pour la première
fois de leur vie, les services de
renseignements américains ont publié
leurs estimations doutant de l’existence
d’"Israël" après l’an 2025.
Ensuite, le général
David Petraeus, qui était le chef de la
direction centrale, puis le chef suprême
des forces américaines en Afghanistan,
déclara la même chose. Cette déclaration
était une indication de la tension qui
régnait dans les relations entre l’élite
militaire américaine et le lobby
pro-israélien.
La diplomatie
américaine porte un message dur à la
direction israélienne lui disant
qu’"Israël" provoque de nouveaux
problèmes aux Etats-Unis dans le monde
islamique. Les Etats-Unis paient le prix
de ces provocations, en sang, en argent
et en position qui ne cesse de
s’affaiblir au Moyen-Orient.
Parallèlement, les capacités politiques
et économiques des Etats-Unis reculent
partout dans le monde, et la Chine
devient de plus en plus un défit
stratégique.
Et contrairement à
l’Europe et aux Etats-Unis, la majorité
de l’élite israélienne actuelle ne veut
pas de véritable accord avec les
Palestiniens ; elle n’accepte en aucun
cas la construction d’un Etat
palestinien indépendant. En fait,
l’actuel Etat hébreu ne pourrait exister
que si on suivait ce slogan : « Ni
guerre ni paix ; il ne se retirera
jamais des territoires occupés ».
En quelques mots,
"Israël" ne pourra (et ne voudra)
intégrer le système régional du
Moyen-Orient. L’Histoire démontra que
tous les Etats qui n’intégraient la
région disparaissaient de la carte,
absolument. Les Etats croisés en sont
les meilleurs exemples.
L’affrontement entre
le camp militaire et le lobby
pro-israélien accentua les discordes au
sein même du mouvement sioniste
international. On peut dire qu’il y a
actuellement deux tendances à
l’intérieur de ce mouvement.
La première rassemble
les Sionistes nationaux qui sont pour un
soutien à "Israël", sans condition,
comme Etat national juif, autant élevé
soit le prix à payer. Actuellement,
c’est cette tendance qui domine dans le
mouvement. Leur position est cependant
en net recul pour plusieurs raisons,
dont deux qui concernent "Israël"
directement. Tout d’abord, l’image
d’"Israël" comme Etat pour tous les
Juifs du monde est beaucoup discréditée,
fortement. En fait, la société et
l’élite israéliennes, et c’est un secret
pour personne, sont corrompues. Le seul
exemple de Lieberman est bien probant.
Lieberman, l’actuel ministre israélien
des affaires étrangères, est accusé dans
six ou sept affaires de corruption, de
blanchiment d’argent, de fraude, entre
autres. Dès que ce Lieberman laissera
son poste, il se retrouvera derrière les
barreaux.
La détérioration
morale, sociale et politique de la
société israélienne, de toute la
société, s’est aggravée ces deux
dernières décennies. On comprend alors
pourquoi les départs de la « terre
promise » sont plus nombreux que les
arrivées.
La deuxième tendance
du mouvement sioniste international
prend la nomination de « l’empire
sioniste ». Ses adeptes ne voient pas
l’avenir du sionisme en "Israël", mais
dans une alliance forte avec un centre
international de puissance. Ainsi, ils
croient qu’il ne faut pas sacrifier les
communautés et la capitale juives des
Etats-Unis pour "Israël". Pour eux, ni
la Chine ni l’Europe ne pourront être
cet allié stratégique du sionisme
international, pour maintes raisons. Il
reste deux choix, les Etats-Unis et la
Russie. Ce n’est donc pas par hasard si
Netanyahu et Lieberman, entre autres, ne
cessent de parler de l’importance d’une
alliance stratégique entre "Israël" et
la Russie.
Résumons enfin
qu’"Israël", dans sa forme actuelle, est
sur la voie de la disparition,
objectivement. Ce ne sera parce que les
armées arabes auront la main
soudainement sur les territoires
israéliens, ni parce que des extrémistes
palestiniens réussiront soudainement à
paralyser totalement la vie économique
et politique de l’Etat hébreu.
Non, mais "Israël"
reste un Etat artificiel créé par des
puissances étrangères afin qu’il assume
quelques missions. "Israël" n’en est
plus capable. "Israël" devient un
fardeau, même pour les Juifs eux-mêmes.
Article écrit par
Dr. Shamil Sultanov, dans le journal
russe Zaftra, le 29 juin 2011, traduit
et résumé par le département français du
Centre Palestinien d’Information (CPI)
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