Palestine
La lutte des
réfugiés de Nahr el-Bared se poursuit
Rim
al-Khatib
Lundi 23 septembre 2013
La lutte se poursuit contre la
politique récente de l'UNRWA, qui
vient de décider la suppression du
plan d'urgence qui signifie l'arrêt
de la reconstruction des logements
détruits, car moins d'un quart des
logements devant être reconstruits
l'ont été jusqu'à présent. Les
autres habitants de Nahr el-Bared
sont dispersés, dans tout le Liban.
L'UNRWA leur donne de quoi payer des
loyers équivalents, mais au Liban,
il n'y a pas de loyers
"équivalents", donc même cette somme
versée par l'UNRWA pour compenser la
perte de leurs maisons a été
supprimée. C'est pourquoi ils ont
lancé le mot d'ordre : "gardez votre
compensation, nous voulons nos
maisons".
De plus, une partie de l'argent des
"donateurs" finance les soi-disant
travaux archéologiques, puisqu'il
semblerait que le camp se trouve
sur un site archéologique. Pays
plusieurs fois millénaire (comme ils
aiment le répéter), il faudrait
alors jeter tous les Libanais à la
mer pour mener des travaux
archéologiques et faire ressortir
une "histoire", juste pour que les
touristes étrangers puissent venir
se délasser et prendre des photos.
Comme
le dit un responsable du FPLP
présent parmi les réfugiés en lutte,
un blocus médiatique terrible les
encercle. Leur lutte, pourtant
vitale, car elle concerne les écoles
de leurs enfants, les soins aux
malades des familles réfugiés, et
surtout leur logement, leur lutte
est ignorée. Aucune chaîne libanaise
ou arabe n'a daigné venir voir les
Palestiniens ni soutenir leur lutte.
Aucun mouvement politique non plus.
De nouveau, les réfugiés sont
seuls.
Un
plan diabolique est en cours: il
consiste à mettre les Palestiniens
réfugiés dans la région sous
pression, la pression économique
surtout, pour les empêcher de
revendiquer leurs droits et choisir
l'exil. Il est nécessaire de
soutenir la lutte des réfugiés de
Nahr -el-Bared en diffusant leurs
informations, en réclamant que
l'UNRWA assume ses responsabilités,
et en envoyant des messages de
solidarité à ceux qui sont
poursuivent le sit-in. Ceux qui
peuvent, parmi les arabophones,
suivre les nouvelles, qu'ils les
traduisent et les diffusent. Les
nombreux sites internet des camps
suivent heure par heure la lutte.
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