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Le mouvement du Jihad islamique en Palestine refuse d’abandonner la voie de la résistance
Rim al-Khatib

Lundi 5 mars 2012

Dans une interview au quotidien « al-Hayat » parue le 1er mars 2012, le vice-secrétaire général du mouvement du Jihad islamique en Palestine, Ziyad Nakhalé, a déclaré que son mouvement ne fera pas partie de l’OLP si cette dernière reconnaissait l’Etat d’Israël et si elle refusait d’adopter la voie de la résistance, disant : « nous n’acceptons pas d’intégrer l’OLP tant que son programme politique reconnaît Israël et abandonne nos droits historiques ».

Il a ajouté : « Nous ne reconnaissons pas les accords entre l’OLP et Israël.. Nous ne reconnaissons pas les accords d’Oslo, et espérons, grâce au dialogue et aux élections (du conseil national) parvenir à une organisation qui puisse matérialiser les ambitions du peuple palestinien ». Il a critiqué les abandons par l’OLP des droits palestiniens, affirmant que ceux-ci ont eu lieu en l’absence du peuple palestinien. Si nous sommes obligés de parler de règlements, il faudrait organiser un référendum pour tout pas politique entrepris. »
« Jusqu’à présent, nous n’avons pas entendu la voix du peuple palestinien en ce qui concerne le règlement avec Israël, bien que le peuple palestinien réclame le droit au retour. Mais comment pouvons-nous y parvenir ? Est-ce par les négociations ou par la « légalité internationale » ?, soulignant que le fait de parler du droit au retour dans le cadre de la reconnaissance de l’Etat d’Israël est contradictoire, car cela signifie clairement le retour de 6 millions de réfugiés à l’Etat d’Israël.
Il a considéré que le nouveau conseil national élu sera nécessairement représentatif du peuple palestinien, disant : « c’est alors que nous participerons à l’élaboration de son programme politique ». Critiquant l’OLP, il affirme qu’elle « a pris une autre direction, c’est pour cela qu’il faut se mettre d’accord sur un programme de libération nationale qui adopte la résistance », et soulignant que la « vision du Jihad islamique envers Israël n’a pas changé, c’est toujours l’ennemi historique du peuple palestinien et de la nation arabo-islamique, et il faut le faire disparaître de la région ». Il a affirmé cependant que le « Jihad islamique n’ignore pas la vision et les réflexions des autres, mais nous ne pouvons aller vers des règlements qui abandonnent nos droits », ajoutant : « je ne connais aucun palestinien qui soit prêt à abandonner al-Qods, ni qui accepte que la Palestine devienne Israël ».
L’accord de Doha
M. Ziyad Nakhalé a ensuite abordé la question de la réconciliation inter-palestinienne et l’accord de Doha entre le mouvement Hamas et le Fateh, selon lequel un nouveau gouvernement provisoire serait formé sous la présidence du président palestinien (qui cumulerait ainsi deux postes de l’exécutif, avant de passer aux élections présidentielles et législatives de l’Autorité palestinienne). Il a déclaré que la non matérialisation de l’accord sur le terrain témoigne de son échec, disant : « je ne sais pas pourquoi l’accord a été conclu s’il ne peut être appliqué », se demandant si les récentes remarques du Hamas le concernant, qui ne furent cependant pas officiellement formulées, « vont être prises en compte par l’autre partie ? » Selon lui, « le président Mahmoud Abbas réclame des garanties concernant la réussite des élections, leur déroulement dans al-Qods, et le financement du gouvernement. Sans cela, il ne composera pas son gouvernement. ». Tout en considérant que les élections peuvent aider à sortir de la crise actuelle, il admet qu’il est impossible d’exclure al-Qods des élections, et « si Israël refuse qu’elles se déroulent dans la ville, il n’y aura pas d’élections ».
A la question de savoir si la proclamation de Doha est liée à la sortie de Hamas de Syrie et à la nouvelle installation du chef du bureau politique Khaled Mechaal à Qatar, M. Ziyad Nakhalé a répondu : « Le Hamas vit une situation trouble et indécise, mais dans tous les cas, je ne crois pas qu’il y a un lien entre la proclamation de Doha et l’installation de Khaled Mechaal au Qatar », ajoutant que « les directions du Fateh et du Hamas subissent de fortes pressions populaires pour les amener à sortir du cercle de la division », d’autant que les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie subissent de lourdes injustices à cause de cette division. « Si nous mettons fin à ces injustices seulement, ceci est déjà un acquis important », a-t-il ajouté, appelant à « sortir de ce cercle de la division qui s’ajoute aux mesures de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, sur lesquelles nous avons de grandes réserves puisqu’elles sont basées sur la « coordination sécuritaire » avec Israël, de même que le niveau des libertés insuffisant pour les membres du Fateh à Gaza ne peut qu’entraîner l’approfondissement des divergences et la consécration de la division ». Il a exprimé son regret quant à la situation sur le terrain, indiquant que l’Autorité à Ramallah ne peut appliquer l’accord de la réconciliation, à cause de son engagement sécuritaire envers Israël, et de son côté, Hamas ne peut concrétiser ses bonnes intentions, sans contrepartie.
Nakhalé a appelé à « la nécessité de se mettre d’accord sur un programme politique qui engage l’ensemble, qui soit une base de construction et même une feuille de route pour gérer le conflit avec Israël », mettant en garde contre « l’absence d’un tel programme qui signifie la poursuite des divergences et le manque de confiance, ce qui signifie que le dialogue entre nous deviendra un dialogue de sourds. » « Il faut que nous modifions notre programme politique et utilisions de nouveaux outils afin que la question palestinienne revienne dans le giron arabe, après avoir été jetée aux milieux américains et israéliens ».
Concernant la résistance, M. Ziyad Nakhalé a déclaré : « Au cours des rencontres du Caire, il y a eu l’évocation de la résistance populaire », soulignant que l’ensemble des forces sont d’accord sur le fait que Gaza ne supporte pas une nouvelle guerre, et qu’elles n’envisageaient pas d’entraîner Israël vers la guerre ». Il a ajouté : « la résistance n’est pas dans sa meilleure forme, et elle rencontre de nombreuses difficultés », d’autant que « l’Autorité en Cisjordanie échange les informations sécuritaires avec Israël, et poursuit les résistants ». « Le projet national palestinien est basé sur l’idée de la résistance et de la libération de la terre, et c’est pourquoi il ne faut pas cesser la résistance, quelles que soient les justifications », soulignant que « le peuple palestinien doit conserver le conflit ouvert avec Israël jusqu’à ce que la nation arabe puisse participer à la libération de la Palestine, car la cause palestinienne est une responsabilité arabe et islamique, et tout recul relatif au projet de la résistance est un abandon et une soumission au projet sioniste… nous y serons même ses esclaves ».
Concernant le soutien iranien au « Jihad islamique » et ses répercussions sur la politique du mouvement, M. Ziyad Nakhalé a répondu : « le soutien iranien au peuple palestinien n’a jamais cessé… l’Iran nous soutient et ne nous réclame pas d’abandonner nos droits.. Qu’il en profite autant qu’il le souhaite. Nous sommes prêts à recevoir l’aide de toute partie qui ne marchande pas nos droits, c’est notre ligne principale », indiquant que « les Européens et les Américains soutiennent l’Autorité palestinienne pour mettre en avant leur projet politique qui est l’abandon de la Palestine. Donc, nous ne pouvons comparer entre les deux, puisque l’Iran nous soutient et ne réclame rien en échange ».

 

 

   

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