Tunisie
Ali Laârayedh, votre laxisme va mener le
pays au chaos!
Ridha Kéfi
Photo:
Kapitalis
Mardi 12 juin
2012
Les incendies, saccages et violences
commises depuis hier soir par les
extrémistes religieux ne laissent plus
de doute : il y a un plan de
déstabilisation de la Tunisie, devenue
une cible de l’internationale
terroriste.
Par Ridha Kéfi
Les extrémistes religieux (qu’on les
appelle salafistes ou autres, clients ou
adversaires d’Ennahdha, allez savoir !)
passent à l’attaque. Après les
démonstrations de force et les parades
avec les drapeaux noirs et blancs, un
mot d’ordre semble avoir été donné pour
passer à un nouveau type d’action.
La flambée de
violence extrémiste
Au nom de le défense de la religion,
on met désormais le feu à des tribunaux
(quelqu’un voit-il le rapport!), à des
postes de police, à des véhicules de la
protection civile, à des sièges de
partis politiques, de l'Union générale
tunisienne du travail (Ugtt), notamment
à Jendouba. On investit aussi les
galeries commerciales où les boutiquiers
sont sommés d’enlever de leurs
devantures les sous-vêtements féminins,
et même les mannequins moulés dans des
vêtements serrés. On croit rêver…
Aujourd’hui, il n’y a plus de doute,
on n’est plus en face d’un groupe qui
défend une idéologie conservatrice, ce
qui entrerait dans le cadre de la
liberté d’expression. C'est ce qu'a
soutenu, jusque-là, la «troïka»
au pouvoir et les dirigeants du parti
islamiste Ennahdha, ainsi que Ali
Laârayedh, ministre de l’Intérieur, pour
justifier le laxisme de ses services
face aux abus et aux agressions commis
par les salafistes de Sidi Bouzid à la
Marsa, de Jendouba à Sousse et de
Ghardimaou à Kairouan.
Il s’agit là à l’évidence d’un groupe
d’activistes organisé, structuré et
violent et qui cherche à imposer ses
idées par la force.
Le fait que la flambée de violence,
dont la capitale est le théâtre depuis
lundi soir – et qui continue mardi
matin, a eu eu lieu moins de 24 heures
après les appels à l’insurrection lancés
par le chef d’Al-Qaïda Al-Zawahiri, pour
imposer la charia en Tunisie, est déjà
un signe évident des liens que les
activistes religieux tunisiens
entretiennent avec l’internationale
terroriste.
Le temps
n’est plus aux petits calculs
politicards
Ali Laârayedh ne peut plus se cacher
derrière son petit doigt et se dérober à
ses responsabilités car il risque de
mener le pays au bord du chaos au
prétexte de laisser toutes les opinions
s’exprimer librement.
Le premier responsable de la sécurité
du pays est tenu de faire respecter la
loi et de mettre hors d’état de nuire
les fauteurs de troubles, ceux qui
agressent les gens, mettent le feu aux
bâtiments publics et privés, terrorisent
la population, nuisent gravement à
l’image du pays à la veille d’une haute
saison touristique dont on espérait une
légère reprise.
Le temps n’est plus aux
tergiversations, aux petits calculs
politicards et aux postures
électoralistes. La stabilité du pays est
en jeu.
S’il ne veut pas perdre sa
légitimité, ou ce qui en reste, le
gouvernement n’a pas d’autres choix que
de montrer qu’il est encore capable
d’empêcher le chaos, que son incurie et
son laxisme risquent de provoquer dans
le pays.
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Publié le 13 juin 2012 avec l'aimable
autorisation de Kapitalis
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