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L'EXPRESSIONDZ.COM
IL Y A BIEN EU CRIMES DE GUERRE À GHAZA
Des rapports accablants de l'ONU
les confirment
R.I
© Photo PCHR
Mercredi 6 mai mai 2009 Les yeux de la
«communauté internationale» sont-ils enfin en train de se
dessiller sur les atrocités commises par Israël dans les
territoires occupés ?
C’est du moins ce qui ressort d’un faisceau
de rapports d’enquêtes des Nations unies diligentée après
l’agression d’Israël contre la bande de Ghaza en
décembre-janvier derniers, comme sur les méfaits commis contre
les Palestiniens. Peu à peu les crimes qu’Israël voulait cacher
ou que la «communauté internationale» ne voulait pas
voir, remontent à la surface dessinant l’image réelle de l’Etat
hébreu. Un Etat qui n’hésita pas à user de toute sa puissance
militaire contre des femmes et des enfants, bombardant
massivement des zones densément peuplées de la bande de Ghaza.
L’ONU a plus particulièrement enquêté sur les bombardements
contre les hôpitaux du Cicr et les institutions de l’ONU. Le
quotidien israélien Yedioth Ahronoth, faisait, lundi, état de ce
rapport, préparé par une commission d’enquête de l’ONU et remis
à Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, lequel rapport rend
Israël responsable d’«une série de graves violations» et
l’accuse d’avoir «délibérément visé des employés civils et
des institutions de l’ONU» lors de l’agression contre Ghaza,
du 27 décembre au 18 janvier, qui occasionna la mort de plus de
1400 Palestiniens en majorité des civils. «Le rapport a été
déposé sur le bureau du secrétaire général de l’ONU et il est
susceptible de provoquer un tremblement de terre diplomatique»,
a affirmé le journal israélien. Ce dernier rapporte par ailleurs
que les autorités israéliennes exercent de «lourdes pressions
(sur M.Ban) pour retarder la publication du rapport ou au moins
alléger les graves accusations qu’il contient».La même
source affirme, par ailleurs, que des responsables israéliens
ayant consulté le rapport, indiquent que ses auteurs «ont
choisi d’ignorer les explications d’Israël et ont établi sans
équivoque qu’Israël avait tiré sur des institutions de l’ONU en
sachant que c’était interdit». Ce rapport, dont la
publication est attendue dans les prochains jours, établit
clairement la responsabilité totale d’Israël dans les événements
sanglants à Ghaza entre le 27 décembre et le 18 janvier. D’autre
part, dans un rapport ayant trait aux expulsions des
Palestiniens de Jérusalem-Est et à la démolition de leurs
domiciles, le Haut Commissaire des Nations unies pour les droits
de l’homme, Navi Pillay, a déclaré, vendredi, qu’Israël «doit
immédiatement mettre un terme aux expulsions de Palestiniens à
Jérusalem-Est et aux démolitions de leurs habitations». Dans
un autre rapport, le Comité antitorture de l’ONU a dénoncé hier
l’utilisation par le «Service général de sécurité»
israélien d’un centre secret de détention et d’interrogatoires.
De fait, examinant la situation en Israël, le Comité
anti-torture (CAT) formé de 10 experts indépendants ont posé des
questions hier à des représentants de l’Etat hébreu sur une «installation
1391» située dans un «lieu indéterminé d’Israël et
inaccessible pour le Comité international de la Croix-Rouge (Cicr)
et pour les avocats et les proches des détenus». «Le
Comité a reçu des plaintes sur des tortures, des mauvais
traitements et des conditions de détention déficientes dans ces
installations» et a demandé que le Cicr puisse avoir accès à
tous les détenus de «l’installation 1391».
Selon des informations reçues par le CAT, est-il encore indiqué
«certains officiers israéliens de la Sécurité soumettent les
détenus palestiniens à des actes qui violent la Convention
(contre la torture) avant, pendant et après les interrogatoires».
Ce ne semble être qu’un début et les méfaits commis par Israël
contre les Palestiniens remontent à la surface montrant ce
qu’est en réalité l’Etat hébreu. Les nombreuses enquêtes
diligentées, notamment par l’ONU, outre de mettre en exergue
l’illégalité de la guerre menée par Israël contre la bande de
Ghaza, ont détaillé les nombreux dépassements auxquels se livra
l’Etat hébreu dans ses tentatives d’annihiler la résistance
palestinienne. Il en ressort qu’Israël a, tout au long de ces
années, été responsable de cas spécifiques de violations graves
de la législation des droits de l’homme. De fait, jamais les
informations n’ont été aussi abondantes sur les atrocités
perpétrées par Israël pendant cette agression qui provoqua la
mort de 1400 personnes (dont quasiment 1000 civils,
majoritairement des femmes et des enfants, plus de 200 policiers
et autant de combattants), suivie par la dévastation de
l’infrastructure sociale et économique, la destruction de 5000
habitations, 235 écoles, 8 hôpitaux, laissant des dizaines de
milliers de personnes sans toit. Toutes choses qualifiées par
l’ONU et les Conventions de Genève de 1949 de crimes de guerre
et crimes contre l’humanité. Les rapports ne le disent sans
doute pas explicitement mais laissent entendre que c’est
effectivement le cas. Toutefois, le rapporteur spécial de l’ONU,
John Dugart, dans un rapport rendu public jeudi a estimé, à
propos des expulsions et des démolitions d’habitations
palestiniennes, qu’«il est difficile de résister à la
conclusion selon laquelle les démolitions punitives
d’habitations constituent de graves crimes de guerre».
Par ailleurs, beaucoup d’observateurs ont noté que depuis la
conférence d’Annapolis (novembre 2007) censée relancer les
négociations entre Israël et les Palestiniens, Israël a au
contraire multiplié - outre le développement du mur de
séparation long de 700 km - les constructions dans les
territoires occupés, procédé à l’extension des colonies juives
et à la démolition d’habitations à Jérusalem-Est. Toutes choses
à l’évidence contraires à l’esprit de la paix.
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Publié le 6 mai 2009 avec l'aimable autorisation de l'Expression
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