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Politique
Polichinelles dans le placard et dans le
jardin
Philippe Randa
Philippe Randa
Vendredi 5 septembre 2008
Les États-Unis d’Amérique, actuelle première puissance militaire
du Monde auto-proclamée gendarme de celui-ci, sont en pleine
campagne électorale pour désigner leur prochain président.
Élection qui ne manquera pas d’avoir à l’évidence des
répercussions sur les autres pays en général… et en particulier
sur l’Irak et l’Afghanistan où leurs soldats sont si mal
engagés.
Qui pourrait décider du sort des urnes et du futur locataire de
la Maison-Blanche ? Peut-être les galipettes de la fille aînée
de l’éventuelle vice-présidente du camp républicain. Galipettes
hors mariage dont un polichinelle de cinq mois arrondi le ventre
de la maman. À cause de cet intempestif marivaudage, John McCain
pourrait voir la victoire lui échapper. Les Américains sont
comme cela. On ne badine pas avec l’amour en dehors des liens
sacrés du mariage, pour ne pas dire des liens si serrés de
celui-ci.
« Ils sont fous, ces Américains ! », pense Obélix… car vu
d’Europe, cela laisse quelque peu perplexe. Et vu de France
encore davantage après le deuxième divorce, suivi du remariage à
la hussarde de notre actuel Président… et dont le gouvernement
donne un rare exemple d’efficacité dans la lutte contre la
dénatalité avec une garde des Sceaux qui attend elle aussi un
heureux événement. Sans père officiel. Cette pauvre Dame a une
vie privée « tellement compliquée », avoue-t-elle… et qui
complique en tout cas celle des autres, notamment de l’ancien
chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar, obligé de
démentir être le géniteur. À quand le même démenti de l’Élysée
et pourquoi pas, pendant qu’on y est, d’Amélie Mauresmo ?
Non, ce n’est pas ce polichinelle-là qui ébranle la sérénité
politique de notre pays, mais la suite de « L’enquête corse
», excellente bande dessinée devenue excellent film de
divertissement, où Christian Clavier et Jean Reno tenaient les
premiers rôles. Jack Palmer est toujours à l’affiche, mais Ange
Léoni a laissé son rôle à notre omniprésent Président… Les
figurants sont les mêmes – des Corses d’origine parfaitement
contrôlée et garantie – et le scénario, un peu mince, tient en
quelques heures d’occupation illégitime de jardin par des
polichinelles du canal assoiffé. Conséquence, le Préfet perd sa
sinécure ensoleillée et toute l’opposition trouve là une
occasion de se rappeler au bon souvenir des électeurs.
Vu d’outre-atlantique, nul doute que cela laisse à son tour
Batman quelque peu perplexe, lui aussi !
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