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Parti Anti Sioniste
La Chine
soutient le Pakistan face aux États-Unis (2/3)
Parti Anti Sioniste
Marc Grossman, représentant spécial des USA,
connu pour ses liens avec les services israéliens
Photo: P.A.S.
Mercredi 1er juin 2011
L’avertissement
envoyé par les Chinois à Washington est survenu juste après la
déclaration du Premier ministre Youssouf Raza Gilani au
parlement pakistanais : « Ne laissons personne tirer les
mauvaises conclusions. Toute attaque contre les acquis
stratégiques pakistanais, qu’elle soit visible ou cachée,
trouvera une réponse appropriée… Le Pakistan se réserve le droit
de contre-attaquer avec force. Personne ne devrait sous-estimer
la motivation et la capacité de notre nation et de ses forces
armées à défendre notre patrie sacrée. » (New York Post,
9 mai 2011). Une telle menace de représailles venant d’une
puissance nucléaire comme le Pakistan doit absolument être prise
au sérieux, même par les va-t-en-guerre les plus acharnés au
sein de l’administration Obama.
Les acquis stratégiques dont parle Gilani sont les armes
nucléaires pakistanaises qui forment la clef de la dissuasion
pour parer toute éventuelle attaque de la part de l’Inde, dans
le cadre de l’accord de coopération nucléaire entre les
États-Unis et l’Inde. Les forces armées américaines en
Afghanistan n’ont pas réussi à tenir secret leur vaste plan de
saisie et de démantèlement des armes nucléaires pakistanaises.
Selon un reportage de Fox News en 2009, « Les
États-Unis ont mis au point un plan détaillé pour infiltrer le
Pakistan et s’emparer de son arsenal de têtes nucléaires
mobiles, s’il apparaissait que le pays était sur le point de
tomber entre les mains des Talibans, d’Al-Qaïda, ou de tout
autre mouvement extrémiste islamique. » Ce plan a été
élaboré par le général Stanley Mc Chrystal lorsqu’il était à la
tête du commandement des opérations spéciales de Fort Bragg en
Caroline du Nord. Ce commandement qui est directement impliqué
apparemment dans l’opération Ben Laden, est composé de l’Army
Delta Force, des Navy Seals et d’une unité spéciale de
renseignement high-tech, connue sous le nom de « Task Force
Orange ». « De petites unités doivent se saisir des armes
nucléaires pakistanaises, les neutraliser avant de les
rassembler dans un endroit sécurisé », a déclaré une source
citée par Rowan Scarborough, Fox News, 14 mai 2009.
Obama a déjà donné son aval à une attaque furtive contre les
armes nucléaires pakistanaises. Comme l’écrit le Sunday
Express de Londres, Obama a déjà approuvé une action
agressive en ces termes : « Les troupes américaines seront
déployées au Pakistan si les installations nucléaires de cette
nation menacent de passer sous le contrôle de terroristes
désireux de venger la mort de Ben Laden [...] Le plan,
qui pourrait être activé sans le consentement du président
Zardari, a provoqué la colère des officiels pakistanais
[...] Obama donnerait l’ordre de parachuter des troupes pour
sécuriser les sites clefs de missiles nucléaires. Ceci inclut le
quartier général de la base aérienne de Sargodha, qui abrite des
F-16 de combat dotés d’au moins 80 missiles balistiques à têtes
nucléaires. » D’après les officiels américains, « le
plan a reçu le feu vert, et le président a déjà manifesté son
intention de déployer des troupes au sol au Pakistan s’il pense
que cela est important pour la sécurité nationale. »,
Sunday Express, le 15 mai 2011.
L’extrême tension sur cette affaire met en évidence la politique
de la corde raide et l’incroyable folie aventurière d’Obama et
de son raid unilatéral du 1er mai qui aurait tout aussi bien pu
être interprété par les autorités pakistanaises comme l’attaque
promise contre ses installations nucléaires. D’après le New
York Times, Obama savait pertinemment qu’il encourait un
conflit immédiat avec le Pakistan, mais a insisté « pour que
le commando chargé de l’opération Ben Laden soit suffisamment
puissant pour pouvoir se battre et sortir du pays s’il était
confronté à des forces de police ou à des troupes locales
hostiles ». Le conflit armé entre les forces américaines et
pakistanaises a subi une escalade le 17 mai, quand un
hélicoptère de l’OTAN a violé l’espace aérien pakistanais au
Waziristan. Les forces pakistanaises étaient en état d’alerte
maximale et ont immédiatement ouvert le feu. L’hélicoptère
américain a répondu par des tirs. Deux soldats postés dans la
zone frontalière de Datta Khel ont été blessés.
Une riposte pakistanaise à cette incursion a peut-être eu lieu à
Peshawar, le 20 mai, lorsqu’une voiture piégée a apparemment
pris pour cible un convoi de deux véhicules du consulat des
États-Unis, ne causant que des dégâts matériels sans faire de
victimes côté américain. Un passant pakistanais a été tué et
plusieurs personnes blessées. Sur le front de la guerre des
services secrets, la chaîne de télévision Ary One a
dévoilé le nom du chef de l’antenne de la CIA à Islamabad, ce
qui en fait le deuxième chef-espion en place à voir sa
couverture révélée en moins de six mois.
Le représentant spécial américain en Afghanistan et au Pakistan,
Marc Grossman, remplaçant de feu Richard Holbrooke, a rejeté de
manière arrogante, le 19 mai, les appels du Pakistan exigeant
que des opérations comme celle d’Abbottabad ne soient plus
perpétrées sur son territoire. Se refusant à toute promesse de
ce genre, Grossman a déclaré que les autorités pakistanaises
n’avaient jamais demandé le respect de leurs frontières au cours
de ces dernières années (The Nation, Pakistan, 20 mai
2011). Au beau milieu de cette crise diplomatique importante,
l’Inde a surenchéri en programmant des manœuvres militaires
provocatrices ciblant le Pakistan, tel cet exercice « Vijayee
Bhava » (Soyons victorieux) qui s’est déroulé dans le désert de
Thar au Rajasthan Nord. Cet exercice de guerre-éclair NBC
(Nucléaire, Biologique, Chimique) implique le Second corps
d’armée qui est « considéré comme la plus importante des
trois formations d’attaque de l’armée indienne, et sa tâche est
de diviser littéralement le Pakistan en deux, en cas de guerre
totale déclarée entre les deux pays. », The Times of
India, 10 mai 2011.
Le nouveau représentant spécial des États-Unis pour
l’Afghanistan et le Pakistan, Marc Grossman, est un des faucons
les plus durs de Washington. Connu pour ses liens avec les
services israéliens, il a renforcé la collaboration entre la
CIA, le Mossad et la RAW (Research and Analysis Wing). La CIA,
la RAW et le Mossad ont créé ensemble de pseudos-Talibans. L’une
des façons d’obtenir une provocation suffisante pour justifier
une attaque américano-indienne contre le Pakistan serait par
exemple une augmentation des actions terroristes attribuées à de
soi-disant Talibans. Selon ce qu’en dit la presse dominante au
Pakistan, la CIA, le Mossad israélien et la RAW indien ont créé
leur propre version des Talibans sous la forme d’un gang
terroriste qu’ils contrôlent et dirigent. Selon une source, «
Les agents de la CIA ont infiltré les réseaux des Talibans
et d’Al-Qaïda et ont créé leur propre force Tehrik-e-Taliban
Pakistan (TTP) dans le but de déstabiliser le Pakistan. »
Le brigadier général Aslam Ghuman, ancien commandant régional de
l’ISI au Penjab (L’ISI étant les services secrets pakistanais),
a déclaré : « Au cours de ma visite aux États-Unis, j’ai
appris que l’agence de renseignement Mossad, en connivence avec
le RAW indien et sous la supervision directe de la CIA, voulait
déstabiliser à tout prix le Pakistan. » Le double attentat
à la bombe qui a tué 80 paramilitaires au Waziristan, la semaine
dernière, a- t-il été perpétré par ce gang sous fausse bannière
?
D’après la même source, les services de renseignement russes ont
révélé que « le contractant de la CIA, Raymond Davis, et son
réseau ont fourni aux agents d’Al-Qaïda des armes nucléaires,
chimiques et biologiques, de façon à ce que des installations
militaires américaines puissent être ciblées et le Pakistan
rendu responsable. » Davis, lui-même un vétéran des
opérations spéciales, a été arrêté pour le meurtre de deux
agents de l’ISI, mais a ensuite été libéré par le gouvernement
pakistanais après une douteuse et bruyante campagne du
Département d’État américain.
Auteur : Webster G.
Tarpley, historien et journaliste américain.
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