Opinion du CPI
Le printemps arabe
:
Le Mossad ouvre un nouveau chapitre !
Nahoum
Barnyaa
Photo: CPI
Vendredi 3 mai 2013
Palestine – CPI
Au début de mois
d’avril en cours, le Mossad, le service
israélien des renseignements extérieurs,
a publié des offres d’emploi,
conventionnelles et spéciales. Les
offres spéciales pour des gens spéciaux
capables d’attirer les autres.
En "Israël", cela a
été une surprise de voir des réponses à
cette annonce, en quantité et surtout de
qualité venant de gens qui devaient
avoir une belle vie ailleurs, dans le
civil ou le militaire. Il est vrai que
la crise y est pour quelque chose, mais
c’est la vie inconnue dans une
organisation secrète qui les attire en
particulier.
L’affaire de Ben
Zéghayyer, l’homme du Mossad accusé de
trahison qui s’est suicidé en prison,
aurait pu en repousser plus d’un, mais
non.
Cette affaire n’a pas
eu ses effets. Soit les gens lisent les
informations à leur façon. Soit ils
pensent que cela n’arrive qu’aux autres.
En octobre 2010,
Benyamin Netanyahu, le premier ministre
israélien, a décidé de désigner Tamir
Pardo comme chef du Mossad. Une
surprise, car Pardo n’était pas connu
comme un homme proche de Netanyahu et
n’avait pas eu de position allant en
corrélation avec celles de premier
ministre, surtout en ce qui concerne le
dossier iranien.
Général Pardo
Le sexagénaire Pardo
est diplômé du comité de la direction
générale et possède trente ans de
service dans ses bagages, la plupart
passées dans des opérations secrètes. Il
a commencé son mandat en novembre 2011.
Quelques jours plus tard, les masses
tunisiennes ont fait tomber Ben Ali.
Qu’il soit copain du premier ministre ou
non, il se trouve entre deux fronts qui
menacent "Israël". D’un côté l’Iran,
d’un autre le printemps arabe. Un
nouveau chapitre s’ouvre dans l’histoire
du Mossad.
Dans les années
quatre-vingt-dix du siècle dernier, les
Israéliens pensaient que toutes les
menaces viendraient des frontières. Donc
l’armée était la solution, aidée par le
Mossad. Trois sujets ont changé cette
conception. Le projet nucléaire libyen.
Les prétendues armes irakiennes de
destruction massive. Puis, l’attaque
explosive contre des touristes
israéliens au Kenya, en 2002. Les chefs
ont commencé à se rendre compte que
désormais, ils ne pouvaient pas se
limiter à fournir des informations à
l’armée israélienne. « Nous sommes
transformés de fournisseurs en
producteurs », dit un ancien chef de
l’organisation.
Ces deux dernières
années et demie, tous les chefs de
sécurité dans le pays ont été changés.
Le chef d’état major et son adjoint. Le
chef du Mossad et son adjoint. Le chef
des renseignements militaires. Le
nouveau groupe travaille dans une bonne
entente. Il a ses avis en ce qui
concerne l’Iran, sauf qu’ils ne sont pas
toujours au goût du premier ministre.
Le nouveau
gouvernement a mis en place un cabinet
de sécurité restreint de cinq ministres
seulement à la place de ces cabinets qui
gonflaient de plus en plus.
Qui pourrait
trahir ?
Revenons à l’affaire
de Ben Zaghayyer. Le Mossad avance un
raisonnement décevant en disant : il n’y
a rien à faire. Il y a de la tristesse,
mais pas de regret.
Le Mossad peut
deviner qui va réussir et comment, mais
personne ne peut prévoir qui va trahir.
Les experts parlent de trois sortes de
traître. Des traîtres pour des principes
; ils se dévoilent au fur et à mesure.
Des traîtres contre l’argent ; le
détecteur de mensonge pourrait les
trahir. Des traîtres pourris ; très
difficile de les dévoiler. Et Ben
Zaghayyer était de ces derniers.
Article
écrit par Nahoum Barnyaa, paru dans le
journal hébreu Ahronot, le 24 avril
2013, traduit et résumé par le
département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
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