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Aujourd'hui le Maroc
2.200
violations des droits palestiniens en un mois
Nadia Sweeny
Photo PNN
16 août
2007 Ces dernières semaines,
les relations israélo-palestiniennes semblaient en bonne voie.
Les rencontres entre Olmert et Abbas redonnaient l’espoir
d’une véritable reprise du dialogue et Condoleezza Rice, à
Ramallah, promettait pour bientôt un Etat palestinien. Sur le
terrain, la réalité est tout autre. Ce
mardi 14 juin, plusieurs opérations simultanées ont été menées
par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Elles sont se
sont soldées par la mort de 6 palestiniens dont deux civils. 32
autres ont été blessés. Deux rapports, l’un publié par le
Centre national palestinien d’information, l’autre par une ONG
palestinienne de défense des droits de l’Homme dénoncent les
violations israéliennes. Depuis le début du mois de juillet,
plus de 2.200 violations des droits palestiniens ont été répertoriées,
ayant pour conséquences 160 blessés et 52 morts. Environ 500
palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie et dans la bande
de Gaza. Les confiscations de terres, les barrières militaires,
les incursions dans les villes et villages du territoire ne
cessent de se développer.
Les accès à certains lieux de culte sont difficiles, comme la
mosquée d’Abraham à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, où
repose le corps du Patriarche. «Lundi, les forces israéliennes
ont fermé l’accès à la mosquée car c’est un jour de fête
pour les colons», explique Azzedine Farrah, ministre assistant
des Affaires religieuses. «Durant l’année, il y a dix jours de
fêtes juives. Cinq de ces dates tombent durant le mois de Ramadan»,
précise-t-il. Ces restrictions ont été imposées suite au
massacre, en 1994, par un colon, de 29 musulmans alors qu’ils
faisaient leurs prières dans cette mosquée. Le lieu de culte a
été scindé en deux parties, l’une juive, l’autre musulmane.
Pourtant, trois check points militaires subsistent du côté
musulman et les fermetures pour les fêtes juives ou autres
raisons sont courantes.
Les colons installés en plein centre de la vieille ville d’Hébron
continuent leurs attaques contre la population palestinienne. Une
mosquée a été incendiée la semaine dernière par des colons
armés, et des affrontements ont éclaté entre ceux-ci et les
combattants palestiniens de la ville. À Bethlehem, le gouverneur
Salah Al Taamari s’indigne de l’augmentation du nombre de
check points militaires autour de sa ville. «Lorsque Olmert
annonce une baisse du nombre de barrières militaires en
Cisjordanie, à Bethlehem, nous constatons exactement le
contraire. Notre ville est sous siège et le développement de
check points mobiles est incessant. Ils s’installent ici ou là
à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit et bloquent le
passage des gens.
Nous ne croirons les Israéliens que quand on verra un effet sur
le terrain», insiste le gouverneur, joint par téléphone. «De
plus, nous sommes régulièrement menacés par les colons. La
colonie d’Afrat se développe dangereusement et personne ne peut
arrêter cela. Les colons font des attaques régulières contre
les manifestations pacifiques», s’inquiète-t-il. Dans le nord
de la Cisjordanie, les habitants souffrent des invasions nocturnes
de l’armée. «Il y a quelques jours, les soldats sont entrés
dans ma maison. Ils nous ont tous enfermés durant quatre heures
dans une petite pièce et se sont servis dans le frigo», témoigne
une habitante du camp de l’Ein, à Naplouse. L’entrée de sa
maison a été marquée par le «T» hébreu de Tsahal. Tant que
les Palestiniens subiront le harcèlement des soldats et des
colons, l’espoir de paix restera lointain et les négociations
des mots sur du papier. DNC à Ramallah Nadia
Sweeny.
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Publié avec l'aimable autorisation de : Aujourd'hui le Maroc
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