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Aujourd'hui le Maroc
Rachida
Dati, star de la politique française
Mustapha Tossa
Rachida Dati
5 octobre 2007 De
longs mois après sa prise de fonction, Rachida Dati continue de
susciter un énorme intérêt auprès des Français. Ses
apparitions ne laissent personne indifférent. Pour
que Michel Drucker, l’animateur le plus gradé de la télévision
française, célèbre pour avoir été un des premiers à initier
ce fameux mélange du débat politique rude et sérieux et des
variétés légères et enflammées, puisse penser à Rachida Dati,
ministre de la Justice, comme première invitée politique de son
émission œcuménique «Vivement dimanche», c’est que le
profil de la nouvelle Garde des Sceaux qui s’est dessiné au fil
de son exercice quotidien d’un pourvoir régalien, s’est avérée
extrêmement compatible avec l’esprit de « peopolisation » qui
souffle sur la vie politique française.
De longs mois après sa prise de fonction, Rachida Dati continue
de susciter un énorme intérêt auprès des Français. Non
contente d’être un des personnages de l’Etat les plus
photographiés, après Nicolas Sarkozy, les apparitions de Rachida
Dati ne laissent personne indifférent. Elle a la chance assez
rare en politique de disposer de deux atouts majeurs : Etre à la
tête d’une entreprise, la réforme de la justice, qui intéresse
les Français au plus profond de leur être. Et avoir une démarche
de séduction permanente qui accapare avec violence et obsession
la presse People.
Cette semaine, enrichissant un patrimoine symbolique déjà débordant,
Rachida Dati a, comme l’ensemble des ses collègues du
gouvernement Fillon, connu le baptême des questions au
gouvernement à l’Assemblée nationale. Rachida, la fille
d’une modeste famille maghrébine, le père ouvrier dans le bâtiment,
la mère au foyer dans un HLM de Chalons sur Saône, était debout
devant la représentation nationale et répondait crânement aux
questions des députés sur la carte judiciaire à remodeler. Le
thermomètre républicain sifflotait de fierté et de sa
satisfaction. Devant la grogne soutenue de députés de
l’opposition comme de la majorité qui craignent « le démantèlement
d’un service public », Rachida Dati, déstabilisée, a eu
quelques moments d’hésitation.
Rachida Dati n’est pas qu’un ministre aux préoccupations
arides. Sa réputation de personnage mondain a pris un sacré coup
de fouet avec le dernier numéro du magazine « Point de vue »
qui lui consacre sa Une et cinq belles photos à l’intérieur.
On y voit une Rachida rayonnante, habillée en Dior, collé au
couturier John Galliano, avec ce titre qui se veut capteur de
tendances: «Politiques, stars et millionnaires, la nouvelle
alliance». C’était lors d’un diner donné par la première
fortune de France, roi du luxe, Bernard Arnault, en présence du
gotha politique du moment. Et tandis que «Point de vue» croit
percevoir la naissance d’une «France monarchic’», «le
Canard enchaîné» lâche une rafale piquante sur Rachida Dati :
«Cette reine des nuits chics détonne quelque peu avec l’autre
visage de la mère fouettarde des récidivistes et des magistrats».
Alors que Les Guignols de l’info de Canal+ moque quotidiennement
de sa légèreté d’adolescente fraichement débarquée des cités
sur laquelle a déteint l’amitié et la proximité de la première
dame de France, la plus distinguée des « Prada women », Cecilia
Sarkozy.
Et Rachida Dati, une poigne de fer dans un gant de velours, un méchant
froncement de sourcils sur un œil de biche, vient de très loin.
Plombée dès son envol ministériel par le scandale des frères
impliqués dans des trafic de drogues, rares étaient ceux qui
misaient sur sa survie politique. Pourtant, elle est toujours là,
en train d’animer la galerie Sarkozy où, par un souci de
communication extrême, politique rime obligatoirement avec
paillettes et spectacles. Par : Mustapha Tossa
DNCP à Paris
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© Aujourd’hui le Maroc 2007
Publié le 6 octobre 2007 avec l'aimable autorisation de : Aujourd'hui le Maroc
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