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Plus de 50 Palestiniens
brûlés par des éclats d'obus au phosphore blanc
Les conventions internationales
foulées aux pieds par Israël
Merzak Tigrine
Photo CPI
Mardi 13 janvier 2009
Saddam Hussein a été condamné et
exécuté pour avoir utilisé des armes prohibées, dont le
phosphore blanc, contre les Kurdes. Aujourd’hui, Israël recourt
à des obus et des bombes, contenant ce produit interdit, comme
le confirment les médecins exerçant dans les hôpitaux de Gaza,
dans un silence assourdissant de la communauté internationale,
notamment l’Occident.
Ne se contentant pas de massacrer les
femmes et les enfants palestiniens, qui représentent près de la
moitié des morts, l’armée israélienne a recours aux bombes et
obus au phosphore blanc, comme le démontre les brûlures et les
cas d’asphyxie constatés par les médecins opérant dans les
hôpitaux de Gaza. “L’hôpital a accueilli un grand nombre de
blessés parmi les femmes et les enfants victimes des tirs de
l'artillerie israélienne qui a visé les maisons des citoyens à
Khozaâ et Abassane où l'on a déploré, dimanche, 4 nouveaux
martyrs et plus de 50 blessés, dont la majorité souffrent de
graves brûlures provoquées par les bombes au phosphore blanc,
outre les innombrables cas d'asphyxie”, affirment des sources
médicales à l'hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younès.
“C'est une vraie catastrophe humanitaire qui se déroule au vu et
au su du monde entier, qui reste de surcroît impassible... Les
Israéliens testent sur des populations désarmées tous types
d'armes, toutes sortes de bombes prohibées, de la bombe à
fragmentation à la bombe au phosphore blanc qui entraînent de
très graves brûlures”, confirme un autre médecin palestinien.
Selon d’autres sources, les bombardements au phosphore blanc se
sont poursuivis toute la journée de dimanche ciblant notamment
les maisons des citoyens ainsi qu'une usine de fabrication du
matériel médical. Il est avéré que les forces israéliennes,
durant les bombardements, ont usé de bombes au phosphore blanc,
un agent toxique fatal à usage prohibé, contre les populations
civiles et les forces militaires stationnées parmi elles, par le
protocole III de la Convention de 1980 sur les armes
conventionnelles. Malgré les démentis de l’armée israélienne,
guère convaincants d’ailleurs, les faits sont là têtus,
démontrant la barbarie des actes commis contre les populations
civiles palestiniennes. Ce qui fait le plus mal, c’est ce
silence radio des capitales occidentales, qui ne ratent aucune
occasion pourtant de condamner l’usage des armes interdites,
particulièrement quand les auteurs sont dans le collimateur de
Washington.
L’on se rappelle encore du cas de l’ancien président irakien,
Saddam Hussein, condamné et exécuté en un temps record par la
justice irakienne, pressée de toutes parts d’agir vite.
Pour rappel, l’ex-maître de Bagdad avait utilisé en
masse des obusiers bien
classiques, chargés en “obus chimiques” à contenu indéterminé,
comme celui découvert à Gaza tels des obus M825A1, soit des obus
au phosphore ou des bombes similaires. Mais, maintenant qu’il
s’agit d’Israël, personne ne lève le petit doigt pour dénoncer
les agissements horribles de l’armée israélienne contre les
femmes, les enfants et les vieillards.
Enfant gâté de l’Organisation des Nations unies, où ses crimes
contre l’humanité n’ont jamais été condamnés, grâce à la
protection des États-Unis, Israël continue à violer toutes les
conventions internationales, sans crainte d’être inquiété.
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Publié le 14 janvier 2009 avec l'aimable autorisation de Liberté.
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