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5 autres ont été tués
hier, portant le total à 87, dans les bombardements à Gaza
Les enfants
palestiniens, premières victimes d'Israël
Merzak Tigrine
Mardi 6 janvier 2009
Sur les 523 victimes palestiniennes dans les
bombardements aériens, terrestres et maritimes de l’armée
israélienne, les enfants, 87, représentent près d’un cinquième
du nombre total. C’est dire la sauvagerie de l’offensive
militaire de l’État hébreu.
Selon une source médicale
palestinienne, cinq enfants palestiniens sont morts hier dans
des bombardements israéliens à Gaza. Sur les quatorze
Palestiniens tués dans la matinée d’hier, soit au dixième jour
de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, cinq sont
donc des enfants, a indiqué la même source. Les neuf autres
victimes, dont les identités étaient inconnues dans l'immédiat,
ont été tuées dans les localités de Beït Hanoun et Beït Lahya,
a-t-on également précisé.
Trois enfants ont été tués par un obus de char tiré dans le
quartier de Zeïtoun, à Gaza, et deux autres dans un bombardement
de la marine israélienne contre le camp de réfugiés de Chati,
toujours dans la ville de Gaza. Ces chiffres portent à
quatre-vingt-sept le nombre d’enfants palestiniens assassinés
par la horde sauvage israélienne, laquelle, écrasant tout sur
son passage, ne s’embarrasse pas de distinguer entre ses
victimes, qu’elles soient militaires ou civiles, femmes, enfants
ou vieillards. Le chef des services d'urgence à Gaza, Mouawiya
Hassanein, a annoncé que cinq cent douze Palestiniens, dont
quatre-vingt-sept enfants, avaient été tués et plus de 2 450
autres blessés depuis le début de la guerre, le 27 décembre. Il
a, toutefois, averti que ce bilan était sans doute inférieur à
la réalité, du fait des difficultés des ambulances à se rendre
sur les lieux des combats.
La veille, dimanche, au moins soixante-trois Palestiniens, dont
vingt-deux civils, ont péri dans les attaques israéliennes.
Parmi les victimes, cinq membres d'une même famille, dont une
fille de quatorze ans, ont été tués par un obus tiré sur leur
voiture par un des chars qui ont pris position sur le site de
l'ex-colonie juive de Netzarim, à trois kilomètres au sud de
Gaza-ville. Par ailleurs, trois ambulanciers qui tentaient de
porter secours à des victimes ont été tués à l'est de Gaza,
selon le Dr Hassanein. En d’autres termes, c’est à une véritable
boucherie que se livre l’armée israélienne à Gaza. En effet, ne
reculant devant rien, l’aviation israélienne a attaqué cent
trente objectifs dans la bande de Gaza durant la nuit de
dimanche à lundi.
“Nos forces aériennes ont attaqué cent trente objectifs dans la
bande de Gaza la nuit dernière”, a indiqué une porte-parole
militaire à Tel-Aviv. Sans gêne aucune, la même source annonce
que l’aviation a notamment visé une mosquée à Jabaliya, où
auraient été “entreposés des armements, ainsi que des maisons
abritant des caches d'armes, des véhicules transportant des
lance-roquettes et des hommes armés”. Ceci étant, l’attaque
israélienne n’a fait qu’approfondir la dégradation de la
situation humanitaire déjà précaire dans la bande de Gaza, où
s'entassent 1,5 million d'habitants. L'électricité était coupée
dans la plupart des localités et les pénuries de carburant
s'aggravaient. Dans la ville, commerces et administrations sont
restés fermés. Les rues étaient désertes, à l'exception de files
d'attente devant les quelques boulangeries ouvertes en prévision
d'un siège prolongé, à en croire les correspondants de la presse
sur les lieux. Pour résumer cette situation insupportable, un
habitant du quartier de Zeïtoun dira : “Nous tremblons comme nos
enfants”, avant d’ajouter : “Avant même cette offensive, c'était
le blocus qui nous tuait. Cette situation est insupportable.”
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Publié le 6 janvier 2009 avec l'aimable autorisation de Liberté.
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