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Tant que la colonisation se poursuivra en Cisjordanie occupée
Le niet de
l'OLP à la poursuite des négociations avec Israël
Merzak Tigrine
Lundi 4 octobre 2010
Avec le soutien
de l’Organisation de libération de la Palestine, le président de
l’Autorité palestinienne est désormais conforté dans son refus
de négocier avec l’État hébreux tant que ce dernier poursuivra
la colonisation dans les territoires occupés.
Devant la persistance
d’Israël à ignorer les nombreux appels de la communauté
internationale à mettre fin à la colonisation dans les
territoires palestiniens occupés, notamment en Cisjordanie et
Jérusalem, les instances dirigeantes palestiniennes ont décidé
de ne pas poursuivre les négociations de paix avec Israël tant
que la colonisation continuera.
Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président de l'Autorité
palestinienne Mahmoud Abbas, qui s'exprimait à l'issue d'une
réunion à Ramallah (Cisjordanie) du Comité exécutif de
l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de hauts
dirigeants du parti Fatah de
M. Abbas qui y était présent, a déclaré : “Notre position n'a
pas changé. Nous ne négocierons pas tant que la colonisation
continuera.”
Dans un communiqué, l'Organisation de libération de la Palestine
(OLP) a indiqué : “La direction palestinienne confirme que la
poursuite des négociations requiert des mesures tangibles de la
communauté internationale, à commencer par l'arrêt de la
colonisation”, tout en
ajoutant : “Il y a des alternatives (aux négociations) que nous
annoncerons bientôt.” L’OLP soulignera surtout que “la
direction palestinienne tient le gouvernement israélien
responsable de l'échec des efforts internationaux et du
processus de paix dans la région parce qu'il est déterminé à
conjuguer négociations et colonisation”.
Les dirigeants palestiniens ont néanmoins décidé de poursuivre
leurs contacts avec l'équipe du médiateur américain George
Mitchell et présenteront leurs conclusions lors d'une réunion de
la Ligue arabe le 8 octobre à Syrte (Libye) en marge d'un sommet
extraordinaire arabe. Pour rappel, Mahmoud Abbas a, à plusieurs
reprises, menacé de quitter les négociations, relancées le 2
septembre à Washington, en cas de reprise des constructions dans
les colonies israéliennes à l'expiration d'un moratoire de dix
mois le 26 septembre.
Ceci étant, le président de l’Autorité palestinienne, qui est à
la fois le premier responsable de l'OLP et du Fatah, pourrait
solliciter l'appui des pays arabes et de la communauté
internationale pour porter l'affaire des colonies devant le
Conseil de sécurité de l'ONU. Mahmoud Abbas a fait savoir qu'il
prendrait sa décision définitive après ses consultations en
Libye.
Réagissant à cette décision, le Premier ministre israélien a
persisté dans son attitude en appelant, dans un communiqué
publié par son bureau, “le président Abbas à poursuivre les
pourparlers de paix sans discontinuité en vue d'aboutir à un
accord de paix historique en un an”. Benjamin Netanyahu, qui
avait refusé de prolonger le moratoire, affirmera également que
“la voie pour parvenir à un accord historique entre nos deux
peuples consiste à s'asseoir à la table des négociations et à
mener sérieusement” ces pourparlers. Dans cet ordre d’idées, il
rappellera que “durant dix-sept ans les Palestiniens ont négocié
alors que la construction se poursuivait” dans les colonies, et
exprimera l'espoir qu'“ils ne tourneront pas à présent le dos à
la paix”.
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Publié le 4 octobre 2010 avec l'aimable autorisation de
Liberté.
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