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Opinion
L'islam, une
aubaine pour les terroristes
Malao
Kante
Mardi 2 avril 2012
L’islam est aujourd’hui mêlé à toutes
sortes d’actes de barbaries ou
criminels. Il est devenu une aubaine
pour les meurtriers ou idéologues de
tous bords. Partout des dérives sont
commises en son nom. Mais en dépit des
positions fermes de l’ensemble des
musulmans contre la terreur et ceux qui
la nourrissent, les suspicions et les
critiques restent tout de même orientées
vers l’islam de manière pure et simple.
C’est donc l’islam que les terroristes
visent dans l’accomplissement de leurs
ignominies. De même, les islamophobes
salissent la communauté ; de même, ces
partisans du « Jihad » ternissent encore
davantage l’image de la dite religion.
Ce n’est pas par hasard que le terme
JIHAD est ici mis entre guillemets parce
que ceux qui l’appliquent sont pour la
plupart animés par des motivations
autres que l’islam. Si nous observons
minutieusement les profils de ces
« kamikazes à gages », on se rend compte
qu’ils appartiennent tous à une certaine
catégorie. Pour ceux qui évoluent dans
des groupuscules ou des cellules plus ou
moins organisées, il s’agit pour
l’essentiel d’idéologues qui se servent
de l’islam pour anoblir leur cause. En
d’autres termes, ils sont soit des
nationalistes (luttes d’indépendances,
d’autonomie nationale entre autre) soit
de vulgaires racistes qui emportés par
leur haine à l’égard d’un peuple,
marquent leurs gestes sous le drapeau de
la religion. En ce qui concerne les
« loups solitaires » (bien qu’ils soient
tous liés d’une manière ou d’une autre à
des mouvements), leurs cas sont encore
plus explicitent. En général, ces
derniers sont en grande partie des
vengeurs camouflés. Parce que des
membres de leurs familles sont tués ou
victimes d’injustices, beaucoup se
versent dans l’extrémisme pour donner
sens à une vengeance. Sans tomber dans
la caricature, nous pensons que les cas
de la Palestine et des luttes
interconfessionnelles (chiites-sunnites)
sont très instructifs à ce niveau. Il
y’a également d’autres types d’individus
dont les éléments catalyseurs se
déclenchent à la suite d’un échec
personnel dans la vie, une perte de
repère, d’un emprisonnement vécu comme
une humiliation… Malheureusement, le
terrorisme qui se réclame de l’islam
recrute dans ces terres où pataugent les
esprits fragiles et fragilisés.
L’islam n’a nullement prôné la haine et
la violence. Et les prêcheurs de la
terreur appartiennent très souvent à des
organisations politiques qui ne disent
pas leurs noms. Pour preuve, à chaque
fois (dans les pays musulmans) qu’un
mouvement ou un leader est sur le point
de chuter (ou à bout de souffle dans sa
lutte), invoque l’islam pour accroître
ses soutiens et ratisser large autour de
lui. Kadhafi s’était métamorphosé en
imam durant ses derniers jours ; même
Saddam, le livre à la main, prêchait la
bonne parole avant sa descente aux
enfers. Tous ceci pour dire que l’islam
est devenu le bouc émissaire de tout
missionnaire en quête d’arguments ou le
levier sur lequel s’appuient tous ceux
qui veulent donner sens à leurs tristes
existences. Il est temps que les
musulmans montent au créneau pour barrer
la route à tous ces malfaiteurs. Ce
combat est abord et avant tout le leur
avant d’être celui des autres.
MALAO KANTE
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