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Foreign Policy Journal

Le prochain 11 septembre sera-t-il concocté en Israël ?
Maidhc Ó Cathail


Dimona

Lundi 3 mai 2010

http://www.foreignpolicyjournal.com/2010/05/03/the-next-911—made-in-israel/

Citant la possibilité qu’une organisation terroriste s’empare d’armes nucléaires comme une des plus grandes menaces pesant sur la sécurité des Etats-Unis, Barack Obama a persuadé quarante-six pays, lors du récent Sommet de la Sécurité Nucléaire de se mettre d’accord afin de mettre en sécurité le matos nucléaire en vadrouille de par le vaste monde. Ceux des dirigeants qui étaient venus à Washington auraient pu faire davantage pour éviter une attaque nucléaire, toutefois, s’ils avaient eu la présence d’esprit de demander des comptes au président américain sur ses propres bombes nucléaires égarées…

Certes, le Président Obama peut très bien ne même pas être au courant de l’échec patent des Etats-Unis à sécuriser ses matériels nucléaires et son savoir-faire en la matière contre la prédation de son prétendu « allié le plus intime ». Mais dès lors qu’Obama est désireux de ne même pas « spéculer » quant à la question de savoir quel pays, au Moyen-Orient, peut bien avoir la bombinette, l’on pouvait difficilement s’attendre, de sa part, à ce qu'il reconnût la manière dont ce dernier a bien pu se la procurer.

Dans un récent article du site Antiwar.com, intitulé à très juste titre Les bombes atomiques de l’Amérique égarées en Israël, Grant F. Smith, directeur de The Institute for Research: Middle Eastern Policy (IRMEP) et auteur de l’ouvrage Spy Trade: How Israel’s Lobby Undermines America’s Economy [Le commerce de l’espionnage : Comment le lobby sioniste sape l’économie des Etats-Unis], démontre la manière dont « les Etats-Unis sont une passoire pour l’espionnage nucléaire israélien ».

Le vaste réseau de contrebande massive d’armements mis sur pied par David Ben Gourion aux Etats-Unis dans les années 1940 avait réussi à se doter d’une branche nucléaire en moins d’une décade, indique Smith. L’achat de l’aciérie de la société Apollo Steel Company, en Pennsylvanie, fut financé par David Lowenthal, un ami intime du premier Premier ministre israélien, et ancien membre de la Haganah, précurseur de l’armée israélienne. L’année suivante, le Dr. Zalman Shapiro, président du conseil d’administration d’une organisation sioniste américaine locale, incorporait la Numec (Nuclear Materials and Equipment Corporation) à la société Apollo. Très vite, la Numec recevait d’importantes quantités d’uranium hautement enrichi et de plutonium de la société Westinghouse et de la Marine américaine, à des fins de recyclage nucléaire.

Dans les années 1960, la Commission de l’Energie Atomique [Atomic Energy Commission – AEC] commença à soupçonner des failles en matière de sécurité à la Numec, allant jusqu’à envisager de suspendre ses « élaborations d’armes classées ». En 1965, un audit de l’AEC constata que 220 livres d’uranium hautement enrichi n’étaient pas répertoriées. L’année suivante, le FBI diligenta sa propre enquête, sous le nom de code Project Divert, afin de surveiller le management de la Numec et les nombreux visiteurs israéliens qui y venaient. Néanmoins, le détournement de matières fissiles vers Israël continua de plus belle. Après la visite de quatre Israéliens, dont l’agent du Mossad Rafi Eitan, le 10 septembre 1968, 587 livres supplémentaires d’uranium hautement enrichi avaient disparu.

Toutefois, l’espionnage nucléaire israélien contre les Etats-Unis n’a pas pris fin avec l’accession d’Israël au club nucléaire, à la fin des années 1960. Comme l’a révélé un ex-interprète du FBI, Sibel Edmonds, son réseau de contrebande reçut l’aide cruciale de trois officiels de haut-rang au sein de l’administration George W. Bush. Tous trois avaient des liens étroits avec le complexe militaro-industriel israélien.

D’après notre tireur de signal d’alarme du FBI, Richard Perle et Douglas Feith ont fourni à Marc Grossman, troisième plus haut officiel au Département d’Etat, une liste d’employés de la Défense qui avaient accès à des informations sensibles, dont la technologie nucléaire. Cette liste comportait aussi des détails personnels hautement sensibles, comme les préférences sexuelles, les problèmes avec le jeu ou l’alcool, et ce qu’il leur restait à rembourser de leur emprunt d’accession à la propriété. A la suite de quoi, Grossman refila cette information à des agents israéliens et turcs, qui s’en servaient pour « ferrer » ces officiels du Pentagone. De plus, comme en a témoigné Edmonds lors d’un procès dans l’Ohio, les agents étrangers avaient recruté des agents dormants « dans pratiquement toutes les principales centrales nucléaires des Etats-Unis ».

Israël et la Turquie s’étant emparés de ce qui les intéressait parmi ces secrets chapardés, leurs agents offraient ce qu'il en restait au plus offrant. Comme l’a dit Edmonds au Sunday Times, à l’American Conservative et au site Military.com, les secrets nucléaires ont été vendus au marché noir, c’est-à-dire là où n’importe qui – y compris quelqu’un appartenant à Al-Qa’ida – pouvait les acheter.

Ainsi, il semblerait que ceux qui crient le plus fort à propos de la menace terroriste – j’ai nommé les néocons tels que Perle, Feith, Grossman et leurs homologues israéliens – sont précisément ceux qui sont en train d’aider les terroriste, fusse indirectement, à acquérir ces armes de destruction massive tellement convoitées.

Mais pour quelle raison, pourrait-on raisonnablement s’interroger, des agents israéliens aident-ils leurs ennemis supposés à s’emparer de la bombe ?

Eh bien, quel serait le résultat probable, au cas où les pires craintes d’Obama – une attaque nucléaire contre les Etats-Unis ou l’un de leurs alliés devenaient réalité ?

Sans égard aux faits, des pays islamiques – très vraisemblablement l’Iran ou le Pakistan, seraient accusés d’aider les terroristes. Et il n’est nul besoin d’avoir un doctorat ès-théorie des jeux pour prédire ce que serait la réaction de l’Amérique. Les représailles seraient si rapides et si dévastatrices que les malfaiteurs pourraient bien envier le sort des Irakiens après l’invasion de leur pays, victimes, eux aussi, d’une opération de diversion israélienne.

Si, comme Benjamin Netanyahu en personne l’a avoué, les attentats du 11 septembre 2001 avaient été « excellents » pour Israël, alors un 11 septembre nucléaire pourrait être encore meilleur. Les effets sidérants de cet événement traumatisant, voici neuf ans, ayant commencé à se dissiper et les Américains remettant de plus en plus en question le coût d’une alliance unilatérale, un tel attentat nucléaire pourrait même être jugé indispensable par d’aucuns…

Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

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Source et traduction : Marcel Charbonnier


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