EODE international Elections Monitoring
La Guinée
équatoriale aux urnes
pour des élections générales ce 26 mai
2013
Luc Michel
Dimanche 26 mai
2013 Elections
législatives, sénatoriales et
municipales ce dimanche 26 mai 2013.
Une étape décisive dans le processus de
démocratisation et de reconstruction de
l’Etat en Guinée Equatoriale.
Luc MICHEL pour EODE Press Office
avec le Bureau d'information et de
presse de Guinée équatoriale / 2013 05
16 /
http://www.facebook.com/EODE.monitoring
http://www.eode.org/category/eode-international-elections-monitoring/international-elections-survey/
Quelque 300.000 électeurs sont appelés
aux urnes, sur une population estimée à
un million d'habitants par les
autorités.
Ancienne colonie espagnole, la Guinée
équatoriale est devenue ces dernières
années le troisième producteur de
pétrole d'Afrique subsaharienne. Malabo
est la capitale, située sur l’île de
Bioko, Bata est la capitale économique,
située sur la partie continentale du
pays. LA SUITE DU
REFERENDUM DE NOVEMBRE 2011
Le président équato-guinéen Teodoro
Obiang Nguema avait organisé en Novembre
2011 un référendum sur une réforme
constitutionnelle, qui prévoyait
notamment la limitation du nombre de
mandats du chef de l'Etat.
La réforme constitutionnelle prévoyait
aussi la création de cinq organismes:
Sénat, Cour des Comptes, Conseil d'Etat,
Conseil pour le développement économique
et social et Défenseur du peuple.
Le texte limite à deux le nombre de
mandats de sept ans auxquels peut
postuler le président de ce petit Etat
pétrolier d'Afrique centrale.
La réforme prévoyait aussi la création
d'un poste de vice-président.
"C'est une avancée démocratique. Nous
passons à un régime présidentialiste
comme aux Etats-Unis. Le président
Obiang fait des réformes pour que le
pays soit mieux gouverné au niveau
démocratique et économique", estimait
alors Jeronimo Osa Osa Ecoro,
porte-parole du gouvernement et ministre
de l'Information.
Président en exercice de l'Union
africaine, le président Obiang, qui
dirige ce petit pays de 700.000
habitants, tente depuis quelques années
de modifier l'image de son pays, souvent
dans la ligne de mire des ONG
occidentales. La
découverte de pétrole à la fin des
années 1990 a permis au président Obiang
d'utiliser ses pétro-dollars pour lancer
de grands travaux d'infrastuctures mais
aussi des offensives diplomatiques. Le
pays a notamment organisé, avec le
Gabon, la Coupe d'Afrique des nations en
2012 et a accueilli en 2011 le 17e
sommet de l'Union africaine.
"Il y a toujours des divergences. C'est
le propre de l'opposition", répondait
alors le ministre Osa Osa Ecoro,
évoquant les critiques de l’opposition.
"Quand le référendum sera voté, les
textes appliqués, ils verront qu'ils
auront eu tort et n'auront plus rien à
dire"…
LES ELECTIONS DE 2013 ET LE
DEVELOPPEMENT DE LA VIE POLITIQUE
Conformément aux prévisions de la Loi
électorale et en respectant la date
choisie d’un commun accord par les
partis politiques légalement établis, la
campagne électorale a commencé le 10 mai
dernier dans tout le pays, en vue des
élections générales de ce 26 mai, pour
l'élection des représentants de la
Chambre des députés, du nouveau Sénat et
des localités de toute la Guinée
équatoriale. Tous
les partis politiques participent à ces
élections, qui permettront de réaffirmer
et de rendre plus solide la trajectoire
démocratique récente de la Guinée
équatoriale, car il faut tenir compte
que l'histoire de la démocratie
équato-guinéenne est jeune et a
précisément commencé suite à
l'initiative du chef d'État S. E. Obiang
Nguema Mbasogo, d'abord par la création
d'un parti qui a permis de développer la
culture de participation politique et
qui a construit l'établissement
postérieur de l'actuel multipartisme.
L'instauration du multipartisme date de
1991. Nombreux sont
les partis politiques qui se présentent
à ces élections : *
D'une part, une coalition résultant de
la signature d'un grand accord, le 30
mars dernier, entre plusieurs partis
politiques, dans le but de s'y présenter
tous ensemble, et qui regroupe la
plupart des partis légalisés dans le
pays, à savoir : le Parti démocratique
de Guinée équatoriale (PDGE, le parti du
Président), la Convention libérale
démocratique (CLD), le Parti socialiste
de Guinée équatoriale (PSGE), l'Alliance
démocratique progressiste (ADP), le
Parti coalition social-démocrate (PCSD),
l'Union démocratique sociale (UDS),
l'Union populaire (UP), le parti libéral
(PL), le Parti social démocrate (PSD),
l'Union démocratique nationale (UDENA)
et la Convergence sociale démocratique
et populaire (CSDP).
* D'autre part, la Convergence pour la
démocratie sociale (CPDS), dirigée par
le secrétaire général Plácido Micó,
ainsi que le parti Action populaire
(AP), dont Carmelo Mba Bakale est à la
tête, présentent leurs candidatures
séparément. La
campagne électorale a commencé le 10 mai
dernier avec l'organisation d'activités
par les différents partis candidats qui
se disputeront les votes lors des
élections, bénéficiant du soutien des
fonds de l'État, libérés conformément à
la Loi. En
conséquence, et pour le financement de
leurs campagnes, les différents partis
politiques ont reçu ces fonds de la part
du ministère de l'Intérieur et des
Collectivités, afin qu'ils puissent
couvrir les frais de publicité, de
déplacements, etc., dont voici les
sommes :
* 450 millions de
francs CFA pour la coalition électorale
composée par le PDGE, la CLD, le PSGE,
l'ADP, le PCSD, l'UDS, l'UP, le PL, le
PSD, l'UDENA et la CSDP ;
* 350 millions de francs CFA pour la
Convergence pour la démocratie sociale
(CPDS)
* et 300 millions pour Action populaire
(AP).
Toutes ces sommes
sont établies selon le nombre de
représentants qui aspirent aux votes et
qui représentent chacun des partis.
Comme on peut le voir sur l'image
publiée ci-joint, le matériel électoral
de certains partis politiques a déjà été
édité et dans les rues de certaines
villes comme Malabo la publicité des
différents partis est désormais
affichée.
LE PRESIDENT OBIANG SOULIGNE LA MATURITE
DES ELECTEURS Le
Parti démocratique de Guinée équatoriale
(PDGE) a convoqué à Malabo et à Bata des
milliers d'adeptes. Dans la capitale, le
président en personne les a encouragés,
lors d’un meeting de fin de cmpagne, à
répéter le triomphe écrasant de son
parti.
Convergence pour la démocratie sociale
(CPDS) a également organisé un meeting
de clôture de la campagne.
Lors du meeting de fin de campagne du
PDGE, le président Obiang a fait
allusion à « la maturité du peuple de
Guinée équatoriale pour exprimer son
opinion, démontrée lors de la
campagne », et a également souligné « la
solidarité des partis de sa
coalition » :
« Nous sommes les auteurs de la
démocratie pluraliste en Guinée
équatoriale », a déclaré le chef d'État,
qui a également rappelé que « le pays
vit son meilleur moment ». « la Guinée
équatoriale peut être considérée comme
un pays prospère qui profite des
bénéfices de ses ressources naturelles
». La campagne
électorale a donc suivi son cours et les
différents partis ont réaliser, depuis
le 10 mai, leurs activités de promotion
en toute liberté et sans interruptions
extérieures, aussi bien dans les espaces
publics que dans les médias publics et
privés, nationaux et internationaux.
La légalité et l'égalité ont régné dans
la réalisation de cette campagne
électorale, dont la préparation a été
complètement approuvée, à tous les
points de vue, par tous les partis qui
s'y présentent, en toute égalité des
chances et de manière entièrement
transparente. UNE
CAMPAGNE INTERNATIONALE DE
DESTABILISATION CONTRE LA GUINEE
EQUATORIALE Mais
ceci n’a pas empêché une campagne de
déstabilisation menée notamment par
certains médias internationaux et ONG
occidentales et relayées par des
politiciens locaux. La méthode n’est pas
nouvelle, en Guinée Equatoriale comme
ailleurs, spécialement en Afrique.
Agustín Nze Nfumu, Ministre de
l'Information, de la Presse et de la
Radio et Porte-parole du gouvernement de
Guinée équatoriale, mettait en garde
début mai contre ces tentatives de
déstabilisation :« les affirmations
réalisées par différentes institutions
internationales et les déclarations hors
de propos de certains hommes politiques
qui participent à cette campagne sont
tout simplement fausses et mauvaises,
dont le seul objectif est de
déstabiliser les institutions de notre
pays et d’affaiblir l'équilibre de la
paix et la stabilité que vit la Guinée
équatoriale et qui est tellement
difficile de trouver sur tout le
continent africain.
Pour cette raison, le gouvernement de
Guinée équatoriale demande à ces
institutions et à ces médias
internationaux, qui ne connaissent même
pas notre pays pour pouvoir le juger,
ainsi qu'à certains hommes politiques
équato-guinéens sans scrupules ni sens
de l'honnêteté politique, de cesser
leurs tentatives de dénaturer la vraie
situation que nous avons ici et la
conduite d'un processus électoral
objectif, pacifique et neutre, en
réalisant de fausses affirmations
concernant le manque de légalité de
cette campagne.
En ce qui concerne le comportement de
certains partis politiques qui se sont
présentés de leur côté à ces élections,
d’après le ton déjà connu par tous, ont
osé, sans-gêne, avancer des
qualifications concernant la nature des
prochaines élections, en essayant de les
disqualifier et de les ternir
d'affirmations qui n'ont rien à voir
avec ce processus, dans la tentative
désespérée de maquiller leur faible
acceptation et impact sur les électeurs
et de dévier l'attention de ses rares
militants vers l'utilisation de fonds
qui ont été remis pour organiser
normalement leurs campagnes ».
Le Ministre lançait aussi un appel :
« Nous voulons également lancer un appel
afin que, dans ce nouveau processus de
campagne électorale, les institutions et
les médias occidentaux respectent la
souveraineté de notre peuple, sans
interrompre ni faire pression de type
néocolonialiste ni essayer de faire de
l'intox sur nos habitants ».
Luc MICHEL Photo :
meetings de fin de campagne du PDGE et
de la CPDS.
Le président s'adressant au public, lors
de la clôture de la campagne de Malabo.
* Sur les élections
générales de ce 26 mai 2013, lire
aussi :
Luc MICHEL, EODE / International
Elections Monitoring / GUINEE
EQUATORIALE : ELECTIONS LEGISLATIVES ,
SENATORIALES ET MUNICIPALES LE 26 MAI
2013
Sur
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-guinee-equatoriale-elections-legislatives-senatoriales-et-municipales-le-26-mai-2013/
* Sur la Guinée
Equatoriale, lire :
Luc MICHEL, EODE THINK TANK, ANALYSE
GEOPOLITIQUE / PANAFRICANISME : UNE
ALTERNATIVE EN GUINEE EQUATORIALE
Sur
http://www.eode.org/eode-think-tank-analyse-geopolitique-panafricanisme-une-alternative-en-guinee-equatoriale/
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