PCN-INFO
La démocratie
française est-elle soluble
dans la corruption ?
Luc Michel
Lundi 8 avril 2013
Une affaire Fabius après
Cahuzac ?
Luc MICHEL pour PCN-INFO
Avec Libération – AFP – Le Figaro – Le
Parisien - PCN-SPO – ELAC Website / 2013
04 08 / A la une de
Libération (Paris) ce 8 avril :
« Affaire Cahuzac, le cauchemar
continue » …
« Après le scandale impliquant
l'ex-ministre, Laurent Fabius dément, à
Libération, détenir un compte en Suisse.
Vent de panique à l'Elysée », ajoute le
quotidien parisien.
UNE NOUVELLE AFFAIRE FABIUS ?
Pas de fumée sans feu ? Le ministre des
Affaires étrangères, Laurent Fabius, a,
lui, "démenti formellement" ce dimanche
auprès de l'AFP une "rumeur, relayée par
Libération" dans son édition datée de
lundi lui "attribuant un compte en
Suisse", ajoutant qu'il engageait des
poursuites judiciaires. "Je démens
formellement la rumeur, relayée par
Libération dans son édition du lundi 8
avril, m'attribuant un compte en Suisse.
Elle ne repose sur aucun élément
matériel et est dénuée de tout
fondement" écrit M. Fabius dans un
communiqué, qui rappelle étrangement les
dénégations de Cahuzac en leur temps, en
annonçant avoir mandaté son avocat "pour
qu'il engage les procédures juridiques
permettant de le démontrer et de faire
cesser la diffusion de ces informations
fausses et calomnieuses".
Libé, pourtant peu hostile au régime
hollandiste, a pourtant fait de
l’affaire son "évènement" sous le titre:
"une possible affaire Fabius tétanise
l'Elysée". S'en suit un long article
soulignant simplement que Mediapart
"explore (cette) piste" : « Le ministre
des Affaires étrangères dément avoir un
compte dans un paradis fiscal,
contrairement à une piste explorée par
Mediapart ». Libe
enfonce le clou : « Etrange week-end. En
apparence, tout est relativement calme.
Bien sûr, il y a ces informations de la
Télévision suisse romande qui assure que
Jerôme Cahuzac a cherché à cacher 15
millions d’euros en 2009 dans un
établissement genevois. Mais rien de
plus. En tout cas officiellement. Car
depuis trois jours, ce n’est pas
l’affaire Cahuzac qui mobilise
l’exécutif dans le plus grand des
secrets, mais une possible affaire
Fabius. Depuis jeudi, un scénario noir
circule » ... LE
PARFUM DE DECOMPOSITION AVANCEE DE LA Ve
REPUBLIQUE Après la
Chiraco-Sarkozye et ses affaires
Karachigate-Tripoligate-Qatarigate (1),
c’est la Hollandie social-démocrate qui
s’enfonce dans le marais puant de la
corruption et des affaires.
La Ve République s’est enfoncée après le
vertueux général de Gaulle dans les
affaires et les combines, le temps
immuable et sans fin des copains et des
coquins. Giscard,
les diamants de Bokassa, le scandale de
la Garantie foncière, les morts
suspectes des de Broglie et cie.
Puis les années Mitterrand, celles de
l’affairisme-roi, de « Miterrand et les
40 voleurs » (dixit le journaliste
Montaldo), des combines de « papamadi »
le fils Mitterrand en Françafrique (à
fric), des scandales Urba, Graco, FNEF,
DSK (2) (déjà les trotskistes
alimentaires, les Cambadélis, Désir et
autres Dray), du sang contaminé (déjà
Fabius) (3), des suicidés Beregovoy ou
de Grossouvre.
Enfin les années Chirac, les affaires
Tibéri (4), Juppé (5), Mairie de Paris,
Karachi, Bettencourt, Woerth, l’argent
sale des Baladur, Sarko, Longuet (6) et
autres Léotard , d’autres morts
suspectes, comme la député Yann Piat.
Enfin le temps de la nouvelle
corruption, celle des sociaux-démocrates
revenus aux affaires avec Hollande et
Fabius. Et déjà et encore d’autres morts
suspectes, comme celle de Noël Robin,
ex-superviseur de l'affaire Bettencourt,
« retrouvé mort par suicide » ce 2 avril
(7). Mais
qu’attendre d’un Hollande qui joue au
père-la-vertu mais choisit un repris de
justice comme premier ministre ? Car
Ayrault est un de ses politiciens
faisandés issus des années
Mitterrand-Chirac ! Jean-Marc Ayrault le
premier ministre a en effet été condamné
en 1997 à six mois de prison avec sursis
et 30.000 francs d'amende » pour des
faits de favoritisme dans l'attribution
d'un marché public à Nantes. Ce qui ne
l'a pas empêché de poursuivre sans
encombre ses mandats de député et maire
de la ville et d'être nommé à Matignon
en mai dernier. » En 2008, Jean-Marc
Ayrault a été «réhabilité» par la
justice et sa condamnation a été effacée
de son casier judiciaire.
LES FRANÇAIS SANS ILLUSION
Les Français sont par ailleurs sans
illusions à ce sujet. Un sondage BVA
pour Le Parisien révèle que 63% des
Français « pensent que les déboires
judiciaires de Nicolas Sarkozy n'auront
aucun impact sur son avenir politique ».
Les « Français sont des veaux »
affirmait de Gaulle. Les politiciens et
les journalistes du système le
confirment toute honte bue.
Pour Jean-Pierre Raffarin, interrogé sur
France Inter, la mise en examen de
Sarkozy est une « mésaventure » qui «ne
change rien», ni la «relation de Nicolas
Sarkozy avec les Français », «ni sa
combativité». «Nicolas Sarkozy a plutôt
un tempérament à se sentir encouragé que
découragé» par l'adversité, notait de
son côté Nathalie Kosciusko-Morizet sur
Radio J. « Pour se convaincre de la
possibilité d'un retour, l'ancien
président pourra convoquer les nombreux
précédents de politiques qui, un temps
pris dans la tourmente des affaires, ont
pu poursuivre leur carrière », commente
Le Figaro. Daniel
Lebègue, président de la section
française de Transparency International,
une Ong qui trace la corruption, écrit
que « Les responsables politiques de
tous bords sont dos au mur. C'est
l'affaire de tous. Si certains pensent
pouvoir tirer les marrons du feu, ils se
trompent. Les politiques ne mesurent pas
le niveau d'écœurement des citoyens
français. Il y a un risque grave : c'est
qu'ils se détournent des principes
démocratiques. »
Simplement si
Transparency International analyse
correctement la situation, il en tire
mal les conclusions qui s’imposent. Le
parlementarisme bourgeois, système
oligarchique où la corruption est
consubstantielle, est tout sauf la
« démocratie ». C’est la confiscation du
pouvoir au peuple, massifié. Des masses
ensuite abusées par le théâtre
parlementaire et ses fausses
alternatives « tribuniciennes » (sic), à
l’extrême-droite où à l’extrême-gauche.
L’ALTERNATIVE DE LA DEMOCRATIE DIRECTE
La solution existe. En dehors des
parlements et contre les partis
bourgeois. C’est la DEMOCRATIE DIRECTE,
le pouvoir du peuple en dehors du règne
des partis (8). C’est alors la première
Commune de Paris (celle de Robespierre,
l’incorruptible), la Seconde Commune de
Paris de 1971, le temps des Soviets et
des Jamahiriya … Un rêve inaccessible
vous diront les proxénètes du système,
politologues, journalistes, « tribuns »
- les pires étant ceux qui osent parler
de « purification éthique » (sic) mais
ont été ministres et sont élus par des
accords avec cette même
sociale-démocratie faisandée -, sans
oublier les milliardaires qui prétendent
parler au nom du peuple …
Pourtant à chaque fois que le peuple se
réveille, cette alternative est la seule
voie de sortie du système. Ce fut vrai
en France en 1789-93. Comme en 1871. Ou
ailleurs en 1905 et 1917. Ce le sera
aussi demain partout en Europe !
LM
http://www.lucmichel.net/2013/04/08/pcn-info-la-ve-republique-francaise-est-elle-soluble-dans-la-corruption/
(1) Lire : Luc
MICHEL, GEOPOLITIQUE / QATARIGATE : LA
GANGRENE QUI RONGE LA FRANCE !
sur
http://www.elac-committees.org/2013/02/01/pcn-spo-geopolitique-qatarigate-la-gangrene-qui-ronge-la-france/
Luc MICHEL, APRES LE « KARACHIGATE » ET
LE « TRIPOLIGATE » : VOICI LE «
QATARIGATE » DE SARKOZY !???
sur
http://www.elac-committees.org/2012/05/22/pcn-spo-apres-le-%c2%ab-karachigate-%c2%bb-et-le-%c2%ab-tripoligate-%c2%bb-voici-le-%c2%ab-qatarigate-%c2%bb-de-sarkozy/
et Luc MICHEL, L’ARGENT SALE DE LA
SARKOZYE : VOILA TRIPOLI QUI APPARAIT
DANS LE « KARACHIGATE » !
sur
http://www.elac-committees.org/2011/10/05/pcn-spo-l%e2%80%99argent-sale-de-la-sarkozye-voila-tripoli-qui-apparait-dans-le-%c2%ab-karachigate-%c2%bb/
(2) De Dominique
Strauss-Kahn on a oublié les vieilles
casseroles avec les nouvelles. DSK
« avait su se sortir avec brio des
griffes de la justice, à la fin des
années 1990 », commentait Le Figaro. « À
cette époque, il est mis en cause dans
trois affaires distinctes: le dossier de
la Mnef, l'affaire de la «cassette Méry»,
liée au financement occulte du RPR, et
les emplois fictifs du groupe Elf
Aquitaine. Mis en examen à plusieurs
reprises, il quitte en décembre 1999 le
ministère de l'Économie, qu'il occupait
depuis 1997. Mais DSK est finalement
blanchi dans toutes les procédures
engagées contre lui. Il réalise son
retour en politique aux législatives de
2001, qu'il remporte à Sarcelles, puis
réintègre la direction du PS en 2004 ».
Nommé directeur général du FMI en 2007,
il replonge en 2011 avec les affaires du
Sofitel et du Carlton. C’est cet homme
dont la gauche avait choisi de faire son
candidat en 2011 …
(3) Les ennuis de
Fabius commencent en 1992 pour celui qui
vient de prendre la tête du PS: « il est
entendu comme témoin assisté dans
l'enquête sur le sang contaminé, qui
date de 1985. À l'époque premier
ministre, Laurent Fabius n'aurait pas
réagi à temps lors de la contamination
de poches de sang par le virus du sida.
Mis en examen en 1994, Fabius doit
comparaître en 1999 devant la Cour de
Justice de la République (CJR). Sa ligne
de défense est toujours la même: il
serait l'un des premiers à avoir agi sur
ce dossier, en réclamant notamment le
dépistage automatique des dons du sang.
La CJR lui donne raison, et Fabius est
relaxé. Un an plus tard, il revient au
plus haut niveau et est nommé ministre
de l'Économie à la faveur de la
démission de Dominique Strauss-Kahn. »
Il est depuis mai dernier numéro deux du
gouvernement, en charge des Affaires
étrangères. Prêt à replonger ?
(4) Jean Tiberi
l'ancien maire de Paris « se traîne le
dossier des faux électeurs comme un
boulet depuis l'éclatement de l'affaire,
en 1997, jusqu'à sa condamnation par la
cour d'appel de Paris en mars 2013. Mais
ces tempêtes judiciaires ne l'ont pas
empêché de rester à la tête de la mairie
du Ve arrondissement de Paris jusqu'à
aujourd'hui. Après avoir porté l'affaire
devant la Cour de cassation, Jean Tiberi
laisse encore planer le doute sur une
candidature à sa propre succession aux
municipales de 2014 ». Son secret pour
durer? « Il faut faire face, rester
calme, se concentrer sur les faits et le
droit. (…) Il ne faut surtout jamais
attaquer les juges. Pour cela, des
procédures existent », expliquait-il
sans vergogne dans Le Parisien.
(5) Alain Juppé est
condamné en 2004 à 14 mois de prison
avec sursis et un an d'inéligibilité
dans l'affaire des emplois fictifs de la
Mairie de Paris, « l'ancien premier
ministre accuse le coup. Il se voit
contraint de quitter ses responsabilités
de député de Gironde et maire de
Bordeaux, ainsi que la présidence de
l'UMP. Mais, après un an d'exil au
Québec, Alain Juppé annonce son retour
en politique. Il triomphe dès le premier
tour à la municipale partielle organisée
à Bordeaux, en octobre 2006, mais échoue
aux législatives de 2007. Son destin
politique national sera relancé par
Nicolas Sarkozy, qui le choisit en 2010
comme ministre de la Défense, puis en
2011 comme ministre des Affaires
Étrangères. Voilà Alain Juppé affublé
par la presse du qualificatif de
«premier ministre bis». Sept ans après
sa condamnation, il est de retour au
sommet de l'État. »
(6) Gérard Longuet
« se sort toujours indemne de ses ennuis
judiciaires ». « Poursuivi dans
l'affaire du financement du Parti
républicain, il doit démissionner en
1994 de son poste de ministre de
l'Industrie du gouvernement Balladur,
mais est finalement relaxé. Même
scénario dans l'enquête des marchés
publics d'Ile-de-France, dont il sort
blanchi en 2005. Il échappe enfin à une
condamnation dans une affaire concernant
la construction de sa villa de
Saint-Tropez. Pendant toutes ces années,
Gérard Longuet conserve son mandat de
sénateur de la Meuse. Il préside le
groupe UMP au Palais du Luxembourg
jusqu'en 2011, date à laquelle il est
appelé par Nicolas Sarkozy pour devenir
ministre de la Défense. »
(7) « Selon les
premières constatations des enquêteurs,
Noël Robin s'est suicidé par arme à feu.
La PJ est en deuil », nous informe
l’AFP.
Noël Robin, le sous-directeur des
affaires économiques et financières
(AEF) à la police judiciaire (PJ)
parisienne, qui avait supervisé
plusieurs grands dossiers
politico-financiers, dont l'enquête
portant sur l'affaire Bettencourt « dans
laquelle Nicolas Sarkozy est aujourd'hui
grandement mis en difficulté », a mis
fin à ses jours par arme à feu, ce mardi
2 avril, a appris l'AFP de source
policière. Âgé de 55 ans, le
haut-fonctionnaire Noël Robin a été
retrouvé mort peu après 17 heures à
Saint-Germains-en-Laxis, en
Seine-et-Marne. Une enquête a été
confiée à la PJ de Versailles, dans les
Yvelines, afin de faire la lumière sur
les circonstances et les raisons de ce
drame a-t-il également été précisé à
l'AFP.
Selon Le Nouvel Observateur, il était
l'un des candidats pressentis par Manuel
Valls, le Ministre de l'Intérieur, pour
devenir le nouveau directeur de la
police judiciaire de Paris, à la place
de Christian Flaesch. « Après les aveux
de Jérôme Cahuzac, ce 2 avril restera
une terrible journée pour les plus
hautes sphères de l’État », commente
l’AFP ...
(8) Cfr. PCN-TV /
Interview de Luc MICHEL à la Radio
Internationale LA VOIX DE L’AFRIQUE, à
Tripoli, le 1er mars 2007,
En Français et Arabe, sur :
http://vimeo.com/34518117
L’interview qui explique ce qu’est
l’alternative de la DEMOCRATIE DIRECTE …
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