Syrie
Désolé Mme Pillay:
à Homs l'armée ne combat pas les civils
mais des insurgés islamistes et/ou
étrangers
Louis
Denghien
"Armée
syrienne libre" ou "brigades
internationales" islamistes ?
Mardi 14 février
2012
Les combats pour Homs se
poursuivent ce mardi matin, et semblent
se concentrer sur Bab Amr, bastion de la
rébellion, qui fait l’objet de
bombardements : «
en moyenne
deux roquettes par minute »
explique, avec une précision presque
burlesque, Rami Abdel Rahmane, patron de
l’OSDH, principale agence de
désinformation sur la crise syrienne.
D’autres sources opposantes parlent du
bombardement le plus violent depuis cinq
jours. La «
Madame
Droits de l’homme » de l »ONU, Navi
Pillay, « informée » par les opposants,
avance le chiffre de 300 morts à Homs
depuis le 4 février, premier jour de
l’offensive de l’armée syrienne contre
les positions des bandes armées. Bien
sûr, ces 300 victimes sont pré-supposées
civiles, alors que nombre de combattants
insurgés figurent à l’évidence dans ce
décompte, dont l’exactitude est, de
toute façon, sujette à caution.
Navi Pillay, pour
accréditer la thèse, chère aux
Occidentaux, d’un massacre aveugle de
civils punis pour leur résistance au
régime, parle d’une «
attaque
sans discernement contre des zones
civiles » et des «
quartiers
densément peuplés« . On rappellera
donc au lecteur de ce site, et non pas à
Navi Pillay dont nous contestons
résolument la bonne foi,
que les combats à Homs
se déroulent, par la force des choses,
dans des secteurs résidentiels et «
densément
peuplés » en temps normal.
Les avertissements de l’armée n’ont pas
manqué aux habitants de Bab Amr et d’Inchaat,
et ceux qui sont malgré tout restés,
soit par peur des militaires, soit parce
qu’ils sont empêchés de fuir par les
insurgés qui les utilisent comme des
boucliers humains, sont, évidemment,
exposés aux plus grands dangers.
Ces « ASL
» qui venaient de Libye
Navi Pillay, comme ses
donneurs d’ordre américains, feint
d’ignorer qu’à Homs, un certain nombre
d’habitants appuient l’armée syrienne
parce qu’ils ne veulent plus vivre dans
la peur et le chaos comme c’est le cas,
à Bab Amr, depuis trop de mois :
les insurgés sont des
desperados islamistes, très souvent
étrangers, qui se moquent des consignes
du CNS, et même de l’état-major de
l’ASL, comme de leur première
Kalashnikov.
Sur l’implication
croissante d’étrangers dans les rangs de
l’opposition armée, on commence à avoir
des détails. Et même des noms : le site
d’information algérien
Algeria
ISP rapporte, à partir du site
libyen
Elmokawama Libya, la mort de six
Libyens tombés les armes à la main en
Syrie. Ces six hommes seraient
originaires des villes de Benghazi et
Derna en Libye. L’identité de cinq
d’entre eux est connue :
- Ali Mohamed El Arfi.
- Salem Abdellah El Chaïri.
- Ahmed Abdelsalem El Hijazi.
- Jaber Hamed Rahim
- Mohamed Abdelouheb El Aribi.
Le nom du 6ème rebelle n’est pas fourni.
Depuis novembre dernier,
plusieurs sources se sont fait l’écho de
l’arrivée en Syrie – via le territoire
turc – de combattants islamistes
libyens, le chiffre de 600 étant parfois
avancé. Le
Figaro.fr a publié, le 23 décembre,
un article relatant l’arrivée et
l’accueil de trois volontaires libyens
venus faire le djihad en Syrie aux côtés
des insurgés. Et dans l’immédiat, fort
de leur expérience libyenne, former
leurs camarades syriens. Un des Libyens
leur annonce d’ailleurs que des
collectes d’armes pour la résistance
syrienne sont organisées en Libye.
L’article du
Figaro
met l’accent sur la personnalité d’un
des volontaires, Abdel Mehdi al-Harati,
commandant de la «
brigade
Tripoli » en Libye et ayant à ce
titre joué un rôle dans la prise de la
capitale libyenne par les insurgés
appuyés par l’OTAN. Al-Harati se pose en
chef de guerre, sort de son sac du
matériel de communication assez
sophistiqué, et tient à ses nouveaux
amis syriens admiratifs le langage
suivant : «
Maintenant
que la Libye est à nos côtés, nous
allons pouvoir nous battre. Nous ne
sommes plus seuls ! »
On parle aussi d’officiers
séoudiens, dont au moins un aurait été
capturé, encadrant certains groupes
armés. Le conditionnel n’est en revanche
plus de mise en ce qui concerne l’aide
turque : une cinquantaine d’officiers
turcs ont été capturés en Syrie, alors
qu’ils convoyaient des armes, et des
négociations, discrètes sinon secrètes,
pour leur libération sont en cours entre
Ankara et Damas, avec semble-t-il, un
regard de Téhéran.
Bref, Mme
Pillay, à Homs et ailleurs, l’armée
syrienne frappe plutôt des combattants
que des civils, et au moins autant
d’étrangers que de Syriens.
Publié le 14 février
2012 avec l'aimable autorisation d'Info
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