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Al Manar
Londres interdite
aux criminels de guerre israéliens le temps des élections
Leila Mazboudi
Photo Al Manar
Samedi 31 octobre 2009
Les responsables militaires et
politiques israéliens impliqués dans des crimes de guerre contre
des Palestiniens devraient s'aviser de se rendre au Royaume uni.
Mais pas pour longtemps.
Malgré les pressions exercées depuis
la fin de l'offensive menée contre la Bande de Gaza pour obtenir
l'amendement de la législation qui permet leur poursuite, pour
crimes de guerre, par les tribunaux qui jouissent de la
compétence de justice universelle, le gouvernement britannique
se trouve dans l'incapacité de faire quoique ce soit.
Non pas qu'il ne le veuille pas,
mais parce que l'année en cours est électorale, (juin 2010). Une
requête pareille pourrait provoquer l'ire de l'opinion publique
britannique de plus en plus hostile à Israël.
Selon le Maariv, ce cabinet a assuré
à son homologue israélien comprendre parfaitement la
problématique découlant de la procédure en cours en
Grande-Bretagne. Mais il a indiqué ne rien pouvoir faire pour le
moment. Les partis et personnalités politiques pro israéliens ne
peuvent se risquer à une telle requête, de crainte d'en payer
les frais dans les urnes.
Il y a quelques semaines, le
ministre de la guerre Ehud Barak, en visite à Londres a échappé
de justesse à un mandat d'arrêt , grâce à une intervention de
la part du gouvernement britannique qui l'a proclamé "son
invité". Lui conférant de la sorte une immunité diplomatique.
Depuis, les responsables israéliens
s'abstiennent de se rendre dans la capitale britannique. Dont le
vice premier ministre israélien et ministre des affaires
stratégiques, Moshe Ya'alon, lequel a récemment déclaré ne pas
considérer comme étant une grosse perte de ne pas se rendre aux
capitales européennes. Sans oublier plusieurs hauts officiers de
Tsahal, dont l'ancien ministre de la guerre Shaoul Mofaz, le
commandant de l'armée de l'aire Dan Haloutz, et le commandant de
la région sud le général Doron Almog, poursuivis dans l'affaire
du massacre d'Al-quartier Zaytoun à Gaza.
(Perpétré en 2002 par un avion
israélien qui frappé de plein fouet le quartier d'al-Zaytoun
d'une bombe pesant une tonne pour assassiner le dirigeant du
Hamas Salah Shehadeh. L'attentat avait coûté la vie à 18
personnes innocentes et blessé des dizaines d'autres, et détruit
des dizaines de maisons).
La semaine dernière, la visite du
vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon à Londres
n'est pas passé inaperçue: des revendications exigeant son
arrestation ont été soulevées en sa présence.
Mais cette situation ne devrait pas
perdurer. Malgré plusieurs plaintes portées contre des
Israéliens en Grande-Bretagne, aucune d'elle n'a abouti. Alors
qu'en Espagne, sept dirigeants israéliens se trouvent toujours
sous le coup de la justice espagnole à l'insu des pressions
israéliennes.
Pourtant, l'hostilité de l'opinion
publique britannique ne cesse de grandir contre les exactions
israéliennes. Dans son message envoyé aux
Israélien, le gouvernement anglais leur conseille de reporter
leurs pressions en vue de modifier la législation jusqu'après
les élections.
Implicitement, cet ajournement
conseillé équivaut à vouloir tout simplement tromper l'opinion
publique britannique.
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Publié le 1er novembre 2009
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