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Al Manar
Les Occidentaux font la sourde oreille aux
appels de pression contre "Israël"
Leila Mazboudi
Photo Al Manar
Jeudi 24 décembre 2009
Rien n'y fait, les grandes
puissances occidentales restent indifférentes face aux appels de
sanctions ou au moins de pressions contre "Israël", pour
l'amener à suspendre son blocus contre la Bande de Gaza. Quant bien même ces appels émanent
d'acteur crédible, connu pour leur objectivité. C'est encore le cas, une énième
fois, face aux implorations du très obstiné rapporteur spécial
de l'ONU sur les Droits de l'homme dans la Bande de Gaza,
Richard Falk, lequel a insisté sur la nécessité que les pays
occidentaux fassent pression, voire imposent des sanctions
contre l'entité sioniste pour l'obliger à lever le blocus imposé
contre cette région et qui selon ses termes "nuit à plus d'un
million et demi de Palestiniens, dont la moitié sont des
enfants".
Pourtant, ce professeur émérite de droit international à
l'université de Princeton a lancé la sonnette d'alarme, en
dressant un bilan affligeant de la situation dans la Bande de
Gaza un an après l'offensive meurtrière israélienne qui a fait
1400 martyrs et 5000 blessés. Évoquant " une détérioration
morale et physique des milliers de Palestiniens qui souffrent de
graves pénuries en vivres et en médicaments".
Quoique Falk, en fonction de sa
mission onusienne s'attelle à dévoiler les exactions
israéliennes, mais il n'arrive pas à arracher une condamnation
internationale officielle, ce dont il déplore, accusant " un
échec tragique des puissances occidentales et des Nations Unies
d'assumer leurs responsabilités".
Appréhendant ce qu'il considère être
des similitudes dans le comportement israélien avec "le nazisme
qui punissait collectivement les Juifs", en allusion à leur
enfermement dans des camps de concentration (qui ressemblent à
la bande de Gaza, selon certains), il ne parvint toujours pas à
trouver bon entendeur à sa cause au sein des gouvernements
occidentaux.
Sur le terrain, c'est le contraire
qui se prépare. Les puissances occidentales sont en train de
coordonner étroitement leurs efforts pour durcir l'enfermement
de la Bande de Gaza, en voulant rendre difficile la construction
des tunnels creusés tout au long de la frontière avec l'Égypte.
Américains et Français en particulier s'attellent à aider les
Égyptiens à y dresser un mur d'acier. Quelques jours avant Falk, un
collectif de 16 ONG avait accusé la Communauté internationale
d'avoir trahi le peuple palestinien, en restant impassible face
à ce qui se passe dans la bande de Gaza. À l'instar de Falk, il
s'est lui aussi adressé aux pays occidentaux, leur demandant de
dépêcher sur place leurs chefs de la diplomatie pour se rendre
compte par eux-mêmes de l'impact du blocus". En vain.
Les responsables occidentaux ne se
dirigent nullement vers la bande de Gaza, sans obtenir de feu
vert de la part des autorités israéliennes. Lesquelles ne
l'accordent qu'au compte-gouttes. Et quand bien même ils s'y
rendent, c'est pour exercer davantage de pressions sur eux et
leur exiger davantage de concessions. Là aussi, en vain. Malgré deux années et demi de
blocus, et une guerre féroce de 22 jours, force est de constater
que les Palestiniens de la bande de Gaza n'ont pas fléchi. Le
détenu israélien n'a pas encore été relâché. Le Hamas est
toujours au pouvoir. Pour eux, la résistance est plus que
jamais un choix essentiel. Elle l'est d'autant plus que la
"Justice internationale" est impuissante à leur rendre justice!
Droits d'auteur© 2006 Al-Manar. Tous droits Droits réservés
Publié le 24 décembre 2009
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