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Al Manar
Les amis-créateurs d'Israël en prennent
plein la « gueule »
Leila Mazboudi
Photo: Al Manar
Mercredi 24 mars 2010
Le mot pourrait sembler être trop
excessif, mais il est certes le plus adéquat pour décrire les
relations actuelles entre l’entité sioniste et les parties qui
ont contribué à son implantation en Palestine. C'est-à-dire, les États-Unis, la Grande Bretagne et aussi les Nations Unis.
En moins d’une semaine, tous trois ont subi les foudres des
dirigeants sionistes, pour avoir exprimé, pourtant avec
beaucoup de retenue, des positions qui déplaisent à la
direction israélienne.
S’agissant de la super puissance américaine, sans laquelle
l’entité sioniste n’aurait jamais continué d’être, force est
de constater le dénigrement total exprimé par le Premier
ministre Benjamin Netanyahou à l’encontre du mécontentement de
son président Barak Obama.
Pourtant ce dernier n’avait demandé que le gel des
colonisations à Jérusalem-est occupée, le temps de donner aux
dirigeants arabes (qui venaient d’acquiescer leur demande
d’exhorter l’Autorité palestinienne à reprendre des négociations
indirectes avec Israël) l’impression que l’administration
américaine est sérieuse dans ses efforts de trouver un règlement
au le conflit au Proche Orient.
Or durant sa tournée américaine, Netanyahu a fait exprès de n’en
faire qu’à sa tête. Même au moment où il rencontrait Obama à la
Maison Blanche, il a permis que soit réitéré le même
comportement qui avait provoqué la crise entre les deux parties,
une semaine plus tôt. Selon des médias israéliens, la
municipalité israélienne de Jérusalem AlQuds a donné son feu
vert à l’édification de 20 logements à la place d’un hôtel
palestinien à Jérusalem-est, dans la nuit de mardi à mercredi.
Rappelant fortement l’annonce de la construction de 1600
logements durant la visite du vice-président américain Joe Biden.
Avant de rencontrer Obama, Netanyahu avait même haussé le ton
contre Washington, menaçant d’entraver ses efforts en vue d’une
solution au Moyen Orient : “Si les Américains soutiennent les
demandes déraisonnables présentées par les Palestiniens
concernant un gel de la construction à Jérusalem, le processus
politique risque d'être bloqué pendant un an", avait-il lancé à
des journalistes.
Cette force de dénigrement, Netanyahu l’a puisée d’une audience
avec le Congrès américaine, dont la présidente Nancy Pellosi lui
a fait part de son appui total. Sans oublier la gorgée de
soutien importante que lui avait procuré auparavant le congrès
annuel de l’AIPAC, lobby sioniste de grande influence sur la
politique étrangère des États-Unis.
Quant à la Grande Bretagne, sans laquelle l’entité sioniste
n’aurait jamais vu le jour, il a suffi qu’elle prenne une minime
mesure de rétorsion, en riposte à la fabrication de faux
passeports dans l’affaire de Mabhouh, (pour garder la face
auprès de ses alliés arabes des pays du Golfe) pour s’attirer
les foudres des députés israéliens : « les britanniques sont
des hypocrites, …ils sont pire que les chiens qui sont fidèles,
(ils sont) déloyaux…, des antisémites… , ( ils cachent ) leur
antisémitisme dans leur antisionisme» sont des spécimens des
insultes proférées par les membres de la Knesset, Arieh Eldad et
Michael Ben Ari, après l’annonce de l’expulsion d’un diplomate
israélien . (Voir l’article « la GB expulse un diplomate
israélien, les députés la traitent de chien »).
Même Ban Ki-Mon, le secrétaire général de l’organisation des
Nations Unies n’a pas été épargné des humiliations israéliennes.
Arrivé en Israël le vendredi dernier, aucun accueil officiel
israélien ne lui a été réservé à l’aéroport de Ben Gourion, ce
qu’il a lui-même ressenti comme étant « une profonde
humiliation ». Le ministère des affaires étrangères israéliennes
avaient argué pour expliquer son manquement aux règles
diplomatiques internationales que Ban était arrivé dans la nuit
de Sabbat, qui est un congé religieux durant lequel toute
activité est suspendue.
Mais il semble fort que c’est pour avoir voulu se rendre dans la
bande de Gaza, proclamée terre interdite à tous les dirigeants
du monde, que le numéro un de l’organisation onusienne (qui a
promulgué le décret de la création d’un foyer juif en Palestine)
a été puni par Israël.
Droits d'auteur© 2006 Al-Manar. Tous droits Droits réservés
Publié le 25 mars 2010
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